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Là où la nature avait rassemblé grand nombre de ses représentants, aux racines voyageuses et aux branches caressant les cieux, nous marchions.

Le chemin nous était indiqué par la voix claironnante d’un cours d’eau, qui dansait auprès de nos pas. Couchée dans le paysage, tranchant une parcelle de verdure, la rivière avait creusé son lit comme l’on construit une maison, imposant en plus sa présence sans préoccupations.

Son insouciance nous poussait à la rejoindre, nager à corps perdu. Ou tout du moins lui céder nos pieds fatigués.

Sa fourberie, elle, préférait faire oublier le souffle plutôt que l’exténuation.

Quelques créatures volantes, invisibles à nos yeux, livraient une sérénade à qui voulait bien l’entendre. Peut-être même nous narguaient-elles de haut, se questionnant sur l’intérêt qu’on méritait qu’on nous porte.

On laissait notre trace, sans même percevoir celles de nos éphémères colocataires.

A la recherche d’un semblable, perdu dans les méandres de ses souvenirs.

Au loin, tout loin, aussi grand que le petit caillou serré dans ma paume, un panneau de bois, poussé par une main fatiguée. 

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