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- Je veux deux gardes du corps ! avait martelé Jean-Pierre Lonfat.

Particulièrement choqué par les événements, il craignait vraiment pour sa vie. Et le message de "E" qui sans le dire expressément, désavouait la décision de le nommer président, le rendait très inquiet. Et il percevait presque la décision de ses confrères de le nommer président du conseil d'État comme une manière éventuelle de se débarrasser de lui. Si quelqu'un doit y passer, il vaudrait mieux que ce soit lui...Il faut dire que ses confrères étaient assez remonté contre lui suite à ses frasques du voyage à Dubaï. Cette histoire avait été un serpent de mer et avait gravement altéré l'image et la crédibilité du gouvernement . Il y avait de quoi:

En février 2017, du 11 au 16, Jean-Pierre Lonfat se rend à Dubaï avec sa femme, ses trois enfants et un ami de longue date. Il s'agirait d'un voyage privé, des vacances, sans aucun lien avec sa fonction de conseiller d'État en charge du département des travaux publique. Mais, des journalistes qui fouinent un peu trop, le terme serait de monsieur Lonfat en personne, se posent des questions sur ce voyage, car ils ont pu découvrir que à Dubaï, le conseiller n'a pas que passé du bon temps dans des bons restaurants. Il a aussi rencontré l'homme d'affaire ultra riche et également soupçonné de blanchiment d'argent sale, Akari Salem. Lequel a pris en charge la totalité des frais du voyage pour toute la tribu Lonfat. Ce qui est évidemment très généreux. Mais là où cela devient gênant, pour ne pas dire très gênant, c'est lorsque l'on apprend que Akari Salem souhaite construire un méga-projet immobilier du côté de l'aéroport de Genève-Cointrin ! Nous sommes donc en plein problème d'acceptation illicite de cadeau dans l'exercice de ses fonctions. Car monsieur Salem, il n'y a pas de besoin de faire un dessin pour cela, souhaite évidemment obtenir un retour sur la somme qu'il a déboursé pour les Lonfat, environ une vingtaine de millier de francs.

Et ce fut alors le début de l'affaire Lonfat. Et le PUL, parti ultra-libéral, en prit pour son grade. Sa crédibilité en souffrit. Les collègues de parti se déchirèrent sur Jean-Pierre Lonfat. On en vint à devoir voter sur son cas pour décider ce qu'il fallait faire avec lui. L'un des problèmes avec le conseiller d'État Lonfat était que lui-même ne semblait pas saisir la gravité des faits. Comme s'il faisait partie d'un parti super ultra-libéral où chacun pouvait faire comme bon lui semble ! No limit ! Accepter des cadeaux sans penser que cela pouvait être assimiler à des pots-de-vins. User de sa position pour favoriser des personnes de sa connaissance. Entre autre. Personne de comprenait pourquoi suite à cette affaire, Jean-Pierre Lonfat n'avait pas pris ses dispositions et fait ce que la plupart des genevois jugeaient logique qu'il fasse : donner sa démission. Se faire oublier un moment, quitte à revenir avec la tête du politicien qui a apprit de ses erreurs : un nouvel homme !

Mais non. Jean-Pierre Lonfat admettait avoir été juste un peu maladroit...et puis, c'était à peu près tout !

- Je veux deux gardes du corps ! avait-il martelé une deuxième fois devant les mines étonnées de ses collègues.

Elizabeth Page lui avait alors dit:

- Tu peux prendre le mien...comme ça, ça t'en fais deux !

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