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Commissariat de police du bld.Carl-Vogt, mercredi 3 octobre 8h45


Hans se trouvait en compagnie d'Alice, Nicolas et Abdel. Briefing au programme.

- Alors ! Nous sommes le mercredi 3 octobre, et qu'avons nous ? Le meurtre de Jérôme Bonnetière par empoisonnement au cyanure, l'attentat par sabotage sur la personne de Amir Bendi, et ces deux événements viennent d'être revendiqués par une certaine "E". "E" en veut à l'État de Genève...

Son téléphone sonna, vibra.

Route des Acacias, mercredi 3 octobre, 8h15

- Mais c'est George Pendal ! s'exclama la femme qui avait eu le courage de s'approcher et de toucher le corps inerte pendu à la ceinture de sécurité.

Elle avait soulevé la tête et avait immédiatement reconnu le conseiller d'État. La photo du président paraissait assez régulièrement dans les médias.

- Et je crois bien qu'il est mort, ajouta-t-elle.

Infirmière à l'IMAD, l'institut genevois de maintien à domicile, elle était passée par là à vélo,et se devait, par sa fonction, de secourir une personne en danger.

- Arrêt cardiaque ? supposa-t-elle.

Autour d'elle, trois autres personnes. L'une d'elle avait appelé une ambulance. L'attroupement autour de l'Audi commençait à grandir. Et le nom de George Pendal à circuler.

Alice était montée dans la BM de Hans.

Nicolas et Abdel dans un autre véhicule.

Et les deux voitures fonçaient vers le lieu du drame.

- Non mais c'est dingue ! éructa Hans.

- Ouaips ! C'est dingue, Hans, confirma Alice.

- On est plus en Suisse là ! On est aux States !

- Oui, j'en reviens pas ! Un conseiller d'État assassiné...

- Qui a parlé d'assassinat ?! Alice ?! C'est peut-être une crise cardiaque ? Il était plus tout jeune, le président...

- Ouais, t'as raison. Ça m'est sorti comme ça. Mais bon, ce serait quand même une drôle de coïncidence, non ? Meurtre du directeur du service cantonal de la population, attentat contre la voiture d'un employé frontalier, revendication de "E" qui s'en prend directement au Conseil d'État, et mort du président de ce même Conseil d'État deux jours après ?!?

- Ouais, t'as pas tort, Alice. Mais bon, présomption d'innocence, Alice. N'oublie pas la présomption d'innocence...

- Hans, je me donne le droit d'avoir des doutes, sur ce coup-là !


Ils arrivèrent. C'était un invraisemblable chaos ! La circulation était bouchée de partout. Hans dut monter son 4X4 sur le trottoir, sirène hurlante, grimper sur un talus herborisé, et malgré cela, il dut se résigner à laisser son véhicule à une centaine de mètres du feu rouge où se trouvait l'Audi de feu George Pendal. Lui aurait continué. Alice l'en avait dissuadé : « Tu vas finir par casser quelque chose, ou abîmer ta grosse BM ! », avait-elle sermonné. Ils descendirent et entamèrent une marche rapide. Nicolas et Abdel avaient parqué encore plus loin et couraient pour les rejoindre.

Les quatres inspecteurs arrivèrent sur le lieu du drame.

Un policier en uniforme informa Hans Pfäfi : depuis que l'infirmière avait ausculté monsieur Pendal, personne d'autre n'avait touché à quoi que ce soit. Pour l'instant, la seule chose que l'on savait, par les divers témoignages, était que lorsque le feu était passé au vert, l'Audi du président n'était pas reparti, et que des passants s'était inquiété de la position du malheureux. Ensuite, une infirmière de l'IMAD était passée fortuitement par là, et avait identifié et constaté le décès de monsieur Pendal. Apparemment une crise cardiaque.

- Tu vois Alice ! Qu'est ce que je disais, dit alors Hans en se tournant, satisfait, vers la jeune inspectrice.

Celle-ci s'avança vers la voiture, et commença, elle avait mis des gants, à ausculter l'intérieur. Elle ouvrit la portière, se pencha à l'intérieur, puis s'assit à côté du défunt. Une odeur un peu particulière, trouvait-elle, semblait provenir de l'habitacle. Elle vit un désodorisant pour voiture fixé au système de ventilation. Elle le décrocha, le porta à son nez. Oui. L'odeur venait de ce diffuseur, en partie du moins. Elle ouvrit la boîte à gant. Rien à signaler. Regardait par terre, aux pieds du conducteur. Rien d'anormal. Puis, elle actionna le levier à droite de son siège, et fit reculer ce dernier en arrière. Ce faisant, une petite boule apparut à ses pieds. Elle le regarda. Une inscription faisait le tour de la boule. Elle se baissa et ramassa l'objet, lut le message. Puis elle sortit de la voiture, et debout devant le toit, elle regardait Hans qui discutait toujours avec le policier, Nicolas et Abdel.

- Tu vois Hans !, fit-elle d'une voix sonore. Qu'est ce que je disais !

Elle posa la boule en verre sur le toit de la voiture. Hans fixa la chose, l'air de ne pas vouloir y croire.

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