Je n'ai jamais voulu t'offenser ma douce. Tes yeux m'ont haï, ta bouche m'a rejeté, seul ton dos a laissé place à ma vue. Pourvu qu'un jour, ta colère sème les plus belles fleurs de mon paradis. Pourvu que tu sois mon dernier souffle.

Je ne sais que faire, les filles ne m'ont jamais aimé mais toi. Toi tu as porté tes yeux sur moi comme si ma présence t'avait suffit. Tu t'es sentie rassuré comme un bébé dans le ventre de sa mère.

Je me suis perdu, véritablement perdu au creux de ton âme. J'ai achevé ce tournesol qui se tournait vers moi. Je l'ai ignoré, écrasé, arraché feuille à feuille sans m'en rendre compte.

Quand tu m'as oublié, j'ai su la douleur d'aimer quelqu'un sans le savoir. J'ai su que mon âme avait perdu ce fil qui reliait son cœur à son cerveau. Je suis devenu si livide qu'il fallut me secouer pour te retrouver.

Quoiqu'il en coûte, tu seras ma mélodie. Je te veux, toi et rien que toi. Même si tu ne m'offres qu'un léger vent sur mon visage. Même si tu ne me jettes qu'un regard dédaigneux. Ce n'est pas grave, tu m'as donné ta clé et je l'ai laissé tomber.