Il faisait si froid quand je t'ai vu, qu'il m'a failli de peu de tomber. Tomber dans une chute éternelle car ta beauté ne m'etait pas destinée, tu regardais si amoureusement un autre que j'en devenais fou furieux.
Un simple homme sur ton passage pourrait-il avoir une jalousie mal placée ? Eh bien oui car mon ame s'est sentie connecté à la tienne comme un fil d'or attaché au nombril. J'ai perdu quelques battements de mon cœur à cet instant, un arrêt cardiaque sourd se fit. Vous savez ce moment où on se dit qu'ai-je fait bon dieu pour meriter ça ? Une simple fille m'attrape, m'enlace et repart tel un noeud qui se noue et se dénoue. Les voitures me paraissent folles allant trop vite pour un jeune éperdu, mon cœur se fragmente comme l'arbre qui pleure la perte d'un autre, un sacrifice pour un sacrifice. On se sacrifie pour l'autre et ainsi de suite mais voici que par moment le navire fait alte, nous coince et nous laisse quelques instants d'euphorie pour permettre à la raison de trouver solution. Même en étant Einstein, il n'a pas forcément trouvé l'amour en ayant une raison qui lui faisait réfléchir à la parfaite compatibilité. Ces gens là tombent amoureux de leur raison en premier lieu car cela leur permet une certaine écoute. Des l'enfance la parole devient la plus importante des choses car elle exprime le désir de comprendre une demande, une faim assez difficile à exprimer pour le bébé autre que part les cris, une demande incertaine comme l'envie de prendre un verre et de ne plus rien faire...

Dans ma tête criait cette petite fille qui n'avait pas eu d'enfance. Criait cette fillette qui avait pris le rôle d'une mere qui n'était pas le sien. Elle se battait pour la justice, essayait que sa mère ne fasse pas de crises de schizophrénie car oui sa mère était atteinte d'une belle merde.

Elle faisait vivre l'enfer à sa fille, moralement comme physiquement. La fillette n'avait jamais eu confiance en elle, elle demandait seulement la paix. Elle n'avait pas de père, elle rêvait seulement d'en avoir un, une vraie famille comme le petit prince.

Elle avait un grand-père qui lui parlait en bribes de mots par jour..Elle se sentait seule même à l'école, les enfants ne la comprenaient pas après tout il est normal. En effet un enfant ne sait pas ce qu'est la souffrance normalement.

Cette petite fille faisait confiance à sa sœur mais sa sœur la rabaissait lui disant qu'elle n'était pas assez forte mais que faire ? Oui que faire quand on est qu'une âme frele et fragile à l'âge là, que dire quand la seule compagnie qu'on a c'est les peluches achetés avec son argent de poche pour arrêter de stresser.

Grandissant au creux d'une vie, l'adolescente pleurait car elle n'avait personne avec qui parlait. Elle était harcelée, traitée de prostituée par sa mère, elle vivait la folie de sa mère. Alors un jour ce petit oiseau demanda au ciel de l'aider mais elle n'eut pas de réponses.

Alors elle voulut se tuer mais son envie de vivre était plus forte que tout. Elle partit en foyer par sa demande. Elle grandit comme elle put mais une femme et un psychologue lui permit d'avancer et de reconstruire sa maison en brique qui était très fragile.

Cette petite fille c'était moi, oui elle me hante encore mais je vis avec elle et je la rassure. Je lui montre que sa douleur est finie qu'elle peut partir en paix.

Le sel sur ma bouche a un goût opportun prenant le dessus sur tout ce que je mange comme un leader qui n'en a que faire de son groupe. Il écarte ceux qui ne veut pas avec lui et laisse une infime place dans sa vie à ceux qui parlent peu voire pas du tout tel les secretaires d'un président. Il y a les âmes offensées et les offenseurs. Mais nous qui sommes-nous le bien ou le mal celui ou celle qui nous cassons à coup de verre ? Celui ou celle qui vivons à fond car nous n'avons qu'une vie ? Celui ou celle qui se cache dans un miroir ?