Chapitre 4 : Suspicion

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Un hoquet de surprise s’éleva du groupe, la fatigue avait laisser place à un mélange d'excitation et de crainte. Personne n’osait parler où émettre un son trop bruyant. Au bout d’un certain moment la curiosité l’emporta et chacun entreprit de descendre vers l’inconnu. Les dalles étaient froides et chaque pas était répertoriés contre les parois de pierre. Les torches produisaient suffisamment de lumière pour ne pas trébucher mais pas assez pour voir où l’escalier les menaient. Au fur et à mesure que le petit groupe avançait, la tension montait et ils lançaient de plus en plus fréquemment des regards vers l’entrée du tunnel. Au bout d’un certain temps les septs amis débouchèrent dans une petite salle dépourvu de porte et ou était suspendu des dizaines d’armes à feu. Ils avancèrent encore et découvrir une petite trappe. Tom l’ouvrit avec anxiété et laissa passer ses amis dans l'étroit passage. Amy descendit en première dans la trappe, une longue échelle menait à une grande salle éclairé. Quand elle arriva dans la pièce elle poussa un petit cris. Les murs étaient en verre et derrière la paroi se trouvait un bassin avec des requins, la pièce où elle se trouvait était donc sous l’eau. Diverse armoires en chêne peuplaient la grande salle, de nombreux objets, ainsi qu’une grande bibliothèque remplie de livres de sciences et de carnet annoté à la mains qui se trouvait au fond de la pièce. Amy leva les yeux et surprise, recula de quelque pas. Le plafond était aussi en verre et des animaux marins semblaient se reposer sur sa surface. Elle s’avança vers un mur en verre et plissa les yeux pour voir si le bassin avait des extrémités, mais elle n’en discerna pas. Elle s’approcha d’une petite table éclairée par une lampe à pétrole et qui était jonché de feuilles. Tout cela semblait sortir d’une autre époque. Elle remarqua ensuite un petit couloir, toujours en verre, qui menait dans une pièce plus spacieuse, et plus moderne. Diverses machines se faisaient fasse, toutes plus étrange les une que les autres. Amy ne l’avait pas remarqué mais depuis qu’elle arpentait les pièces les requins, les tortues, les dauphins et les poissons la suivaient des yeux où l'accompagnaient dans ses déplacements.

Se rappelant soudain que ses amis étaient avec elle, Amy rebroussa chemin et les découvrit en train de caresser un chien qui ressemblait à un berger australien. Cléo l’aperçu et lui fit signe d’approcher. Mais son amie ne bougea pas d’un poil. Elle connaissait ce chien, elle l’avait déjà vu quelque part, alors elle s’accroupit et comme un vieux réflexe appela l’animal en le nommant Mozart. Le chien brun, noir et blanc se précipita vers elle en lançant de petit jappement. Il lui fit la fête quelque minute puis reporta son attention a un os qui se trouvait à côté de Suzie. Amy, qui avait oublié quelques instants qu’elle ne connaissait pas “Mozart” se contraint à essayer de se souvenir si elle l’avait déjà vu quelque part. Elle ferma les yeux et un souvenir lointain refit surface.

Elle avait six ans. Son père riait avec elle. Ils étaient tout les deux au dessus du bassin des animaux marins à qui ils avaient donné à mangé quelques minutes plus tôt. Un petit chiot gambadait près d’eux et leur léchait les mains dès qu’il en avait l’occasion. Un joli collier bleu se trouvait autour de son cou et un médaillon indiquait le prénom Mozart ainsi que le numéro de téléphone à joindre si il s’échappait, mais son père disait que sa n’arriverait pas car leur chien les aimaient trop pour ça. Soudain, son père reprit un air sérieux et s’accroupit pour que son visage soit à la même hauteur que celui de sa fille.

  • Amy, je sais que tu aimes beaucoup Mozart, la pièce et le bassin mais il va falloir que tu les oublies.
  • Pourquoi? Comment Mozart va-t-il faire pour se promener sans moi?
  • Je sais ma chérie que tu aimes beaucoup Mozart mais comme tu sais, tu es spécial et pour ton bien, normalement tu ne devrais pas savoir l'existence de la pièce. Les Autres avaient imposé cette règle mais je l’ai enfreint pour que tu saches à quoi tu allais avoir à faire. Un jour je te promet tu te souviendra de tout!
  • Mais Mozart n’as aucun lien avec les Autres!

Son père fit une grimace involontaire pour signifier que le sujet était sensible.

  • Mozart viens souvent avec nous ici et comme il sait comment y accéder il se pourrait qu’il t’y fasses entrer sans le vouloir. Et tu ne voudrais pas que quelqu’un nous démasque, n’est ce pas?

Elle fit oui de la tête, son père se redressa amena sa fille dans la salle des machines, lui dit de dire au revoir à Mozart, la plaça sur L'Effaceur lui donna un comprimé pour qu’elle s'endorme et lança le processus.

Amy rouvrit les yeux, tellement de questions se bousculait dans sa tête qu’une migraine la surprit dans ses réflexions. Ses amis la regardaient bizarrement mais sans donner la moindre explication elle se précipita dans la salle des machines. Elle se dirigea vers un appareil à mille et un bouton. Il y en avait des rouge, des vert, des bleu… Mais aucune indication ne se trouvait en dessous d’eux. Comme elle avait fait avec Mozart, elle laissa refluer ses habitudes d'antan. Elle appuya trois fois consécutif sur un énorme bouton rouge et peu après elle appuya sur un bouton bleu avec dessiné dessus des vagues. Les boutons se déplacèrent, s’alignèrent, se séparèrent, pour former un clavier de piano puis Amy plaça ses mains au dessus du clavier et exécuta la Lettre à Elise sous les yeux ébahis de ses amis. Car son père était n’ont seulement un fan de Star Wars mais aussi un grand amateur de musique classique. Durant trois minutes Amy ne se concentra pas, ne réfléchit pas et ne pensa à rien. A la fin du morceau un mur en verre coullissa et laissa place à un grand escalier toujours en verre. Quand les jeunes gens atteinrent la troisième marche ils purent voir la lumière du jour tout en haut de l'escalier. Ils se dépêcherent de sortir, tout en conservant une certaine prudence, avec Mozart sur les talons. Ils débouchèrent sur une petite surface en béton avec, encerclé autour d’eux le bassin des créatures marines avec vu du dessus. Presque instantanément, un petit cabanon en aluminium apparu à la droite des nouveau venu. Avec appréhension le petit groupe se dirigea vers le bloc métallique. Tom, qui était à l’avant marcha sur une surface plus rugueuse que les autres et qui s’abaissa lorsque qu’il posa son pied dessus. Tom tourna lentement la tête vers Amy, en espérant que celle-ci lui donne une explication. Mais elle secoua la tête pour signifier qu’elle ne savait rien. Mais heureusement au bout de quelques secondes qui parurent interminables, la porte de la cabane s’ouvrit en grinçant et un chariot roula jusqu’à la hauteur de Tom. Il souleva le pan de tissu qui recouvrait l’engin et grimaça en se pinçant le nez, à l’intérieur du caisson se trouvait de la viande.

*****

Amy, Cédric, Cléo et Tom était réuni dans la cabane et cherchait un message qui pourrait provenir du père de la propriétaire des lieux, tandis que Suzie, Sophie,Marc et Léna s’amusaient à lancer les morceaux de viande aux orques qui se trouvaient dans un bassin à part. Ils riaient ou poussaient des cris d’exclamation quand les beaux animaux marins déchiquettaient ou chipait la viandes à leurs voisins. Et à chaque fois, Cléo soupirait et Cédric marmonnait que ses amis étaient des gamins. Tom lui jetait des coups fréquents à sa montre et finit par dire:

  • Euh les gars, c’est pas pour vous déranger mais il est quand même 19h!
  • Pourquoi t’as un couvre feu?
  • Oui m’dame, c’est vingt heure maxi.
  • A oui, c’est sur que t’est dans la mouise.
  • T’as cas appeler ta mère pour lui dire que tu rentreras plus tard!
  • Jamais! Comment penses tu qu’elle réagirait ?

Amy voulut continuait mais Cédric la coupa dans son élan:

  • Je connais la mère de Tom depuis que je le connais, donc depuis très longtemps! Elle n'acceptera jamais!
  • C’est pas contre vous! Calmez-toi! C’est juste qu’il n’y a plus de bus avant 20 minutes et que même il prendrai quarante cinq minutes à arriver à Salon, donc en gros ton couvre feu il sera cramer!

Après cette remarque, pensifs les jeunes gens cherchèrent une solution pour que Tom arrive attend chez lui. Au bout de quelque minutes Amy proposa:

  • J’ai un scooter en bas, dans le garage. Par contre c’est un beau modèle et il faudra me le rendre ce week-end!
  • Et les problèmes de permis t’en fait quoi? demanda Cléo.
  • Pas de soucis, ce petit engin n’as pas besoin de permis, c’est un modèle unique donc je te donnerai les papiers qu’il faudrait si tu te faisais arrêter et vu comment ce bolide est précieux, les policiers te laisseraient passer même si tu n’avez les papiers sans faire d'histoires.
  • Sérieux, tu me laisses ton scooter?
  • Ben oui, mais si il a une seule égratignure, je te jure tu me le paieras.

Trop content de posséder un tel engin, même durant qu’une vingtaines de minutes, Tom ne fit pas vraiment attention à cette dernière remarque. Il redescendit en compagnie d’Amy dans le garage, elle lui donna les clefs et il partit tout joyeux sur ce modèle hors de prix. Durant leur absence, qui ne dura que dix minutes, Suzie, Marc, Sophie et Léna était retourné du côté du bassin des dauphins, tortues, poissons et requins. Sophie se pencha en peu plus en avant, pour mieux observer les requins qui se trouvaient à moins d’un mètre d’eux en termes de largeurs mais à plus de deux mètres en termes de longueur. Tout à coup, un requin marteau sauta et se trouva nez à nez avec la jeune fille. Sophie déséquilibré par ce face à face soudain, glissa et manqua de tomber la tête la première dans la bassin si Marc n’avait pas attrapé son pieds au dernier moment. Alerté par les cris que poussait Suzie, Cléo et Cédric sortirent en trombe du cabanon. Cédric se précipita pour aider Marc à soutenir Sophie. Et ils la tirèrent de toutes leurs forces et ils réussirent à soulever Sophie jusqu’à moins d’un mètre de l’eau. Amy qui venait de réapparaître des escaliers demanda:

  • Mais quesqu’il se passe ici?

Suzie tourna brièvement la tête et relâcha un peu sa prise sur les genoux de Sophie. Celle-ci re-glissa mais cette fois-ci sa tête entra dans l’eau au milieu des requins. Amy accourut et vint prêter main forte aux deux garçons. Ils réussirent à hisser Sophie mais les requins fort intéressé par la nouvelle venue, tournèrent de plus en plus vite autour de leur “proie” qui se trouvait maintenant au-dessus de leur tête. Une fraction de secondes plus tard un requin assez gros bondit et manqua de peu la tête de Sophie. Amy cria et ses amis tout aussi effrayé remontèrent Sophie aussi vite qu’ils purent. Tout le monde poussa un soupir de soulagement. Ils se retournèrent tous en même temps pour découvrir Sophie allongé contre le béton froid, évanouie.

*****

Sophie avait été allongé sur la table qui se trouvait dans le cabanon. Marc faisait des aller retour entre Sophie et le bassin et marmonnait des paroles incorrigibles. Quand il passa un peu trop près de Léna, elle entendit les mots que répétait par Marc. Elle lui demanda pourquoi Tom le tuerai s’il apprenait ce qui était arrivé à Sophie. Marc poussa un long soupir mais resta muet comme une carpe. Cédric qui avait entendu l’échange répondit sur un ton confidentiel que Tom cachait bien son jeu mais qu’il avait un secret inavouable. Amy s'approcha et sur un ton qui frôlait l’ennui dit que Tom ne cachait pas bien son jeux et que quasiment toute la classe savait qu’il était amoureux de Sophie. Léna rougit légèrement, ce qui demeura pour longtemps un mystère chez les garçon tandis, que les filles savaient toutes que malgré son aire de garçon manqué, Léna était follement amoureuse de Tom. Bien heureusement celui-ci n’était pas présent quand ce moment de gêne s’installa. Chacun regardait ses pieds avec intensité quand Marc s'installa enfin sur une des vieilles chaises en bois présentes dans le petit logis. Un long silence s’installa, durant laquelle Sophie ronflait, Cléo se rongeait ses ongles parfaitement manucuré, Marc se passait une main dans ses cheveux toutes les trois secondes, Cédric tapait du pieds et Amy jouait avec son élastique noir dont elle ne se séparait jamais. Bref, la scène qu’ils faisaient à chaque cours ennuyeux.

Au bout d’un certain temps, les amis se déciderent à rentrer dans la maison. Les deux garçons partirent vingt minutes plus tard, pour prendre le bus et rentrer chez eux. Les jeunes filles, elles, passèrent chacune un coup de fil à leurs parents pour leur dire qu’elles allaient dormir chez Amy. Sophie s’était réveillé, avait appelé sa mère, avait mangé avec ses amies mais c’était recouché presque immédiatement épuisé par les événements de la journée. Lena, Suzie, Cléo et Amy ne se couchèrent pas trop tard, pour mieux explorer la maison le lendemain, à la recherche d’un autre indice. Mais Amy ne parvint pas à trouver le sommeil, vers une heure et quart elle se leva et arpenta les pièces de sa maison. Les ombres projetait au sol était impressionnantes. Sans trop savoir comment, Amy se retrouva devant le bureau de son père. Elle se souvint de l’avertissement des policiers mais le balailla d’un geste de la main. Elle entrouvrit la porte et entra souplement dans la pièce. Les papiers hier bien rangé étaient maintenant éparpillé sur le bureau et par terre. La porte communiquant avec la chambre de son père était largement ouverte. Et sur le lit, Amy fut surprise de trouver Mozart assoupi. Elle s’approcha doucement et s’assis à côté du chien. Elle le regarda avec tendresse et hésita à le toucher pour qu’il se réveille. Quand elle se releva pour partir elle regarda encore une fois le chien et remarqua, que attachait à sa patte gauche il y avait un morceau de papier. Amy se pencha et tendit le bras pour se saisir le message. Trop tard, le chien se sentit menaçait dans son sommeil et changea de position. Amy le contourna pour constater que le papier était maintenant sous le chien, elle poussa un long soupir. Elle se coucha près de lui et observa le plafond. L’odeur de son père, encore présente, l’enveloppa. Le tic-tac de l’horloge la berca. La présence de Mozart l’endormit.

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