Partie 1- Amy/ Chapitre 1: Remise en cause

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La brutalité des rues est une affaire que personne ne pourra jamais régler. C’est en marchant vers le collège que, une nouvelle fois, je fus attaqué, où plutôt je reçus une nouvelle fois les avances de pervers. Ils s’approchent de moi, discrètement d’abord puis ensuite avec plus de violence; ils m’encadrent, l’étau se ressèrent. Le plus mal rasé s’approche mais avant qu’il ai eu le temps de dire le moindre mot, je lui envoie une parfaite droite et mon genou dans l’entrejambe. Mon agresseur titube, il se relève avec difficulté et me lance un regard mauvais. Je profite d’un petit moments de distractions et repousse mes bourreaux, je pars à toute vitesse vers mon collège. Je regarde furtivement ma montre: 7h58. Plus que deux minutes et j’écoperai le neuvième retard de ce mois. Ma belle silhouette, mes cheveux d’or et mes yeux aciers attirent, trop facilement à mon goûts les regards. 7h59. Je pique un dernier sprint et parvint à me faufiler entre le mur et le portail. Quand je passe la surveillante laisse échapper une bordée d’injure. Rien d'étonnant, c’est comme devenu notre rituel du matin. J’accélère le pas et arrive juste avant que la classe parte en cours. Mes amis m’attendent ,ils ont l'habitude de mes retards qui se succèdent maintenant quotidiennement. Cléo s’avance vers moi le sourire au lèvres:

“Tu devines quoi? Je sors avec Ben!”

Je lui lance un regard désespéré et lui réponds:

“ Mais c'est ton troisième cette semaine !”

“ Justement jamais deux sans trois.”

“Ok, si tu pars comme ça c'est que tu comptes le quitter lundi.”

“Et… Comment t’as deviné?”

“J’ai peut-être rejoint le groupe y a à peine deux mois mais

je commence à vous connaître.”

“Ben moi je préfère être dans ce groupe que de trainer avec Marina et Alice,”lança Tom .

“Salut vieux, tu prépares quoi comme coup aujourd’hui?” Lui demandai-je.

“Tu verras!” dit-il en lançant un coup d’oeil complice à Suzie.

“SILENCE DANS LES RANGS” tempeta le professeur de SVT.

“Il peut toujours réver” rala Marc.

Le professeur sourd comme un pot ne l’entendit pas à notre grand soulagement.

Après avoir gravit les 116 escaliers menant à l’unique salle de SVT du bâtiment B, qui était le plus ancien. La classe entra dans la pièce rectangulaire et chacun s’installa sur une paillasse. Le projecteur neuf trônait au centre de la pièce, monsieur Coulyz l'alumnat et commença à regarder ses mails sur l’ordinateur, tellement vieux que c’était un miracle qu’il marche encore. Le contraste entre les deux appareils étaient, étonnant. L’un d’une blancheur éclatante, l’autre noir de saleté et recouvert de poussière. Certains des pires garnements du collège devaient nettoyer cette salle tout les mois, car la femme de ménage qui s’occupait de ce bâtiment pensait que la salle de SVT était maudite. Mais à l’évidence ceux qui devaient nettoyer la salle, ne devaient pas se compliquer la vie pour essayer de redonner une jeunesse aux innombrables meubles qui peuplaient la pièce.

La classe s’installa dans un silence digne d’un troupeau d’éléphant et tout le monde déballa ses affaires le plus lentement possible. Le cours commença mais à peine le professeur avait commencé sa phrase qu’il reçu un mail dont l’objet était “A regarder immédiatement”. Monsieur Coulyz ayant allumé le projecteur nous voyons absolument tous ses mails. Il cliqua sur le mail dès qu’il la vu comme l’indiquez l’objet. A peine l'eut il ouvert qu’il sursauta de stupeur, en effet en rouge sang était écrit: “Vous êtes viré”. La suite était beaucoup plus drôle et moins professionnel. Le texte était truffé de fautes d'orthographes et les formulations de phrases n’étaient pas du tout correct mais “l’ancien” professeur de SVT ne faisait pas du tout attention à ce genre de détails pour l’instant. Plus il descendait le message plus il verdissait à vu d’oeil puis il cliqua sur une pièce jointe et un énorme panneau en rouge et blanc s’afficha avec un énorme poisson qui répéter en boucle “POISSON D’AVRIL”.

Car oui effectivement nous étions le premier avril, Tom et Suzie se tapèrent dans la main et le visage de monsieur Coulyz se fendit d’un sourire.

*****

Dans la villa Du bonheur, rue des Gillerets Monsieur Ckrys se pressa.

“- Alors, suffisamment de nourritures pour une semaine au pire, Amy ira faire des courses, marmonna-t-il en ouvrant le frigo.”

Il continua ses vérifications jusqu’à la salle de bain, il s'arrêta devant la réserve de savon en bois et tira sur le bout qui faisait sortir le liquide. Quelques secondes plus tard la baignoire, qui se trouvait à l’autre bout de la pièce, coulissa pour laisser place à un escaliers en marbre polie éclairer par des torches qui s’enfoncer dans le sol. Stéphane Ckrys descendit.

*****

A 8h00 pile, dans le commissariat de Salon-de-Provence, le policier de garde, un jeune officier de 24 ans, reçut un message de Stéphane Ckrys un individu suspecté d’être le parrain de la mafia française. Là ce fut la panique.

*****

Les plus importants papiers avaient été cachées dans la pièce. Mais toutes les feuilles concernant le combat pour lequel il avait entreprit de se battre toute sa vie, étaient volontairement éparpillé sur le bureau. Stéphane était prêt, quand il entendit les sirènes de la police au loin, il sourit. Il glissa le mot pour sa fille sous son oreiller, il prit une chaise la mit dans le salon face à la porte d’entrée, il s’assit.

*****

A 8h30 tous les médias parlaient de l’arrestation du parrain de la mafia française et la FBI épluchait en ce moment même, les dossiers du malfaiteur.

*****

Après la “blague” de Tom pour monsieur Coulyz, le cours débuta. Au bout de 5 minutes de profonds silence, les discussions reprirent là où elles avaient été laissées. Cléo et Ben s’embrassaient fougueusement sur la paillasse du fond, tandis qu’Amy, Marc, Suzie, Tom, Sophie, Léna et Cédric leurs lançaient des regards désespérés.

“- Elle va pas le quitter lundi, affirma Amy.

  • Ho, si tu vas voir.
  • Mais c’est que t’es jaloux Marc, ricana Suzie.
  • Moi je vous pari qu’elle va pas le larguer lundi, dit Sophie.
  • Combien? demanda Tom.
  • 5€ , dit Amy, Qui est ce qui croit qu’ils seront plus ensemble lundi ?
  • Moi, dit Marc.
  • Pareil, dit Tom.
  • Moi aussi, dit Cédric.
  • Ok sa sera fille contre gars alors, poursuivit Amy, ceux qui perdent doivent 5€ chacun à tous les gagnants.

Ils hochèrent tous la tête.

  • Qui veut parier que Cédric et Amy seront ensemble avant la fin de la semaine?”

Les deux concernés tournèrent brièvement la tête et la révision de 5eme sur L’action de L'Homme sur l'évolution des Paysages parut les intéresser au plus haut point.

S’écoula une trentaine de minutes, lorsqu’on toqua à la porte. La tête de la CPE apparut dans l’encadrement de la porte, Monsieur Coulyz se redressa d’un bond et demanda à ses élèves de se mettre debout, ce qu’ils firent dans un fracas de chaise assourdissantes. Madame Naugue entra sans attendre et planta ses yeux marrons dans ceux d’Amy. Elle parla d’une voix haut perchée:

“- Mademoiselle Ckrys, le proviseur vous demande…”

*****

Je le savais, c’était sur. Mais le temps ne venait pas à mes affirmations. Je me levai, lentement. La CPE me regardais avec un mélange de stupeur et d’admiration, quand à moi je ne la regardai pas, j’aurai voulu l’ignorer, ne jamais me lever. Vingt- neuf pairs de yeux me fixaient avec intensité. J’ai préféré les ignorer, eux, le professeur hocha la tête comme si j’avais commis un meurte. Je rejoignis en de souples enjambées Madame Naugue. Quand je sortis de la classe et que la porte fut refermé j’entendis des ricanements. Il y avait Ben s’en aucun doute, Julien, Angela et Tina. Je souris presque malgré moi, ils ne savaient rien et quand ils apprendraient qui j’étais vraiment je sais qu’ils n’auraient plus du tout envie de rire. La CPE me lança un regard pleins de reproches. Elle me conduisit dans les longs couloirs verts fluos et jaune canaris qui étaient jonchés de saleté mais qui au moins restaient encore debout.

Après 10 bonnes minutes de déambulation, la CPE me laissa devant une porte bleu ciel avec scotché dessus des coccinelles en plastiques qui bougeaient leurs antennes quand on ouvrait la porte. Madame Naugue me gratifia encore une fois de son regard à glacer le sang et me marmonna un vague “ le proviseur vous attend”.

Je la remerciai et me retournai pour faire face aux coccinelles au milieu des nuages qui me regardaient d’un air espiègle.

Je toquai à la porte.

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