Chapitre 13

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23h59 et 55 secondes…

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- J'espérais bien tomber encore sur toi Marc.

La voix de Lilie m’accueil sur son lit, nu, comme la première fois, et entravé aux colonnes qui en forment la structure. Une différence notable est que je suis sur le dos. Mon hôte, quant à elle, est debout à ma droite, habillée une nouvelle fois d’un tailleur très chic. En tournant la tête, je ne peux apercevoir qu’une légère partie de ses jambes juste en dessous de sa jupe. Il ne semble pas y avoir de nylon qui les recouvre.

- Pourquoi …

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je suis bâillonné avec une boule entre les dents fixée par une sangle de cuir bien serrée.

- Tu n'as pas le droit de parler Marc, j’ai verrouillé la zone pour que tu ne puisse pas modifier quoi que ce soit. Notre connexion s'achèvera uniquement quand je l'aurai décidé.

- …

- Hier, tu as disparu avant que je n’ai eu le temps de te dire ce que j’ai a te dire aujourd’hui. Ce sont des choses qui ne peuvent être racontées par SMS.

Celle qui est maintenant ma ravisseuse, marque une pause le temps de vérifier manuellement les liens et mon bâillon. Puis de se mettre à genoux, une jambe de chaque côté de mes hanches. Elle me surplombe maintenant, et me regarde droit dans les yeux. Son regard est fort et déstabilisant, je n’arrive pas à le soutenir plus longtemps.

- Bien, tu as compris que tu étais impuissant face à moi. Comme je te l’ai dit hier, après avoir été forcée par ces inconnus, j’ai appris à maîtriser l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Autant il se peut que certaines choses que tu maîtrises me sont inconnues, mais ce qui se passe maintenant est entièrement et uniquement contrôlé par moi. Ca fait partie de ce que j’ai appris par de longues périodes d'entraînement. Je me suis toujours entraînée seule, grâce à la méditation, je sais entrer dans ce monde. Je ne sais pas trop comment le décrire. Je le présenterais comme une dimension qui accueille la projection de mon esprit. J’ai également découvert qu’il est indispensable qu’il soit créé volontairement par une personne qui y invite les esprits de ces victimes. Il en définit alors les règles et les limites. C’est ainsi que nous nous trouvons ici, sur ce décor que j’ai moi même imaginé.

Cette révélation m’amène à comprendre que puisque je n’en suis pas à l’origine, ce doit être Vanessa. Ça implique alors qu’elle me ment depuis le départ. Ou alors ? Non ce n’est pas possible.. Sophie et son acolyte ? Peut-être même cet inconnu qui m’a fait vivre les pires choses ? Plus j’en apprend sur les voyages, plus le mystère s’agrandit.

Lilie continue ses explications sur ce qu’elle a réussi à faire depuis que son tortionnaire l’a laissée tranquille. A force de concentration elle à réussi à entrer dans une dimension vierge, dans laquelle elle à d'abord pris ses marques. Puis petit à petit, elle à construit le décor dans lequel nous sommes.

Au départ, un simple sommier et un matelas servaient de lit. Puis des draps, les colonnes qui constituent aujourd’hui le support du ciel de lit. Ensuite sont venues les cloisons de la chambre, les autres meubles, la décoration. Pour finir elle à construit le reste de l’appartement. Ce dernier constitue pour elle un cocon de sécurité sur lequel elle à un contrôle total.

Quelques fois, elle y a invité des inconnus qu’elle à croisé ici ou là. Lilie à ainsi pris le contrôle des possibilités de sa dimension. Sans jamais manquer de respect à qui que ce soir, toujours dans la bienveillance la plus totale. En expliquant les tenants et les aboutissant de leur présence dans ce lieu. Si un de ses invités venait à demander de partir, elle ne le retenait sous aucun prétexte.

Il lui arrive très souvent d’être en état de conscience dans le monde “normal” et cette dimension. C‘est ainsi qu’elle y a découvert ma présence hier. Celle-là même qui, par le fait de ne pas y être invité, a tout bousculé. Ce havre de paix qu’elle s’est construit a été profané. Elle en a perdu le contrôle l’espace d’un instant.

- Ce soir, tu es là par sur mon invitation. Tu n'as aucun contrôle sur ce qui va se passer jusqu'à ton retour chez toi, conclue-t-elle.

Je tente malgré tout de faire disparaître les entraves qui empêchent mes mouvements et ma parole, sans succès. J’essaye alors de lui parler par télépathie, mais rien ne fonctionne. En revanche, je sens que soudainement mon sexe se raidi, au delà de ce qui m’est possible habituellement.

Je suis sous son emprise. Je bande au point que Lilie n’a presque pas à s’accroupir pour que mon gland entre en contact avec ses fesses. Ses dernières nues, je le sens à la douceur de la peau de sa raie culière. En même temps je sens quelque chose chatouiller cette même zone chez moi.

Sans qu’elle y mette les mains, ses globes s’écartent pour me laisser le passage tandis qu’elle continue à descendre ses hanches. La sensation que j’éprouve à cet instant est contradictoire, car je sens comme une présence s'immiscer jusqu’à mon anus qui doucement s’ouvre au même rythme que celui de Lilie.

Je sens le liquide pré-éjaculatoire remonter jusqu'à la sortie de mon sexe en parfaite coordination avec l’arrivée d’un lubrifiant de mon coté. Ce n’est pas son petit trou s’ouvre sans peine mais le mien pour accueillir mon propre gland et une grande partie de ma hampe.

C'est ce moment que choisit ma ravisseuse pour poser ses deux mains sur mon torse. Non pas pour y prendre appuis, mais bel et bien pour y entrer ses ongles telle les griffes acérées d’un rapace. Dans un geste rapide, mon buste est écorché de dix traces brûlantes. Elle remonte sur mes pectoraux avec le dos de ces ongles. Ce geste ne serait pas douloureux, s’il ne suivait pas à la trace le premier passage.

Ensuite, elle attrape fermement mes deux tétons entre ses pouces et indexes. Elle les fait rouler en serrant de plus en plus fort. Je crie silencieusement derrière mon bâillon. Ma queue est maintenant entrée entièrement au plus profond de mes entrailles. Elle n’entame pas pour autant de va-et-vient. Seuls ses mains continuent leur office.

Ses ongles y jouant un rôle, la douleur, qui m’était d’abord insoutenable par la surprise de son arrivée, devient plaisir. Une excitation monte, de plus en plus puissante, je jouis instantanément, je peux ressentir chaque jet de mon propre sperme sortir de mon sexe et envahir ma cavité anale, la remplissant totalement.

Minuit pile.

Je me réveille en recevant un SMS de la part de Lilie.

- Maintenant, tu ne t’introduiras plus dans ma dimension sans me l’avoir demandé, ou sans que je ne t’y ai invité.

- Bien Lilie.

- Regarde ton torse, si mes calculs sont exact, tu as un souvenir gravé.

Je relève mon t-shirt, les griffures qu’elle m’a infligées sont effectivement revenues avec moi. Je vérifie également entre mes fesses, les sécrétions que j’ai émis sont également là.

- Oui mais pas seulement, dis-je en légende de la photo de mon poitrail sur lequel on pouvait apercevoir le bout de mon indexe souillé.

- Bonne nuit.

Je ne réponds pas, et fille à la salle de bain prendre une douche pour laver les restes de ce qui m'avait empli et soigner les éraflures. Elles sont douloureuses, je n'espère pas me retrouver chez elle involontairement sans y être convié.

Me revient en tête son explication sur les dimensions, sur leur conception et la manière dont on y entre. Soit on les crée, soit on est invité à y entrer. J’ai maintenant rejoint mon lit. Le sommeil m'emporte pendant que je me refait le filme de chaque excursions, essayant de trouver un détail qui pourrait m’aider à trouver qui nous y a emmené.

Le matin arrivé, je me mets au travail dans mon bureau. Heureusement que je suis au télétravail aujourd’hui, je peux ainsi travailler torse nu et laisser cicatriser mes blessures. Cet après midi, je suis de repos, déjà en weekend.

J’en profite pour méditer et essayer de construire ma propre dimension, comme a pu le faire Lilie avant moi. J’y parviens, en me retrouvant au milieu du néant, sombre et sans vie. Ce que j'éprouve est perturbant, je ne suis ni sur le sol ni plus en lévitation. Je suis moi même sans avoir d’enveloppe corporelle, j’existe là où avant moi il n’y avait strictement rien. J’en suis le créateur et la créature.

Lorsque je reviens à moi, après avoir passé ce que j’ai pris pour une éternité à tenté de donner vie à ma dimension, seul une heure s’est passé. Cet univers ressemble en tout point à mon appartement, j’y ai toutefois placé quelques détails me permettant de faire la différence entre les deux réalités.

Mon lit en est le parfait exemple. J’en ai créé un qui me permettra de me protéger en cas de visite, tout comme l’a fait Lilie. Sa forme et les accessoires autour me donneront la possibilité de faire prisonnier un intrus, mais aussi de profiter d’une visite volontaire.

Je passe le reste de l’après-midi à tenter de rejoindre mon cocon volontairement et le plus facilement possible. Le soir venu, je suis maintenant capable d’y aller instantanément. J'essaie ensuite d’y faire venir Vanessa ou Lilie, mais sans succès. La journée a été longue, je décide d’en rester là et de m’adonner à mon rituel de célibataire avant de rejoindre les bras de morphée.

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