Chapitre 13

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23h59 et 55 secondes…

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- C’est nouveau ici !

Il me semble être dans un appartement chic, je suis en pieds et arrive à me déplacer. Il ne semble y avoir personne d’autre que moi. J’en profite alors pour visiter les lieux. Je découvre d’abord un salon, les murs sont peints en blanc, les plafonds sont haut d’au moins deux mètres cinquante et bordés de moulures. Un lustre majestueux en décore le centre, il est fait de centaines de petits cristaux suspendus qui masquent les ampoules éteintes. Les murs sont décorés de tableaux d’art moderne.

Côté mobilier, c’est assez sobre. Un canapé marron de style ancien, je ne suis pas assez connaisseur pour en déterminer l’époque ni l'authenticité. A ses pieds, un tapis oriental magnifique sur lequel est posé une toute petite table basse dont les pieds sont dorés et le plateau ovale est fait de verre.

Le long des murs un bureau juste ornementé d’un repose main et d’un stylo argenté, puis une commode. Les deux meubles sont assortis au canapé. Les fenêtres quant à elles sont plus modernes, en PVC et munies de triple vitrages, elles sont immenses et apportent beaucoup de luminosité à la pièce. Une seule porte en bois et moulures donne accès à la pièce.

C’est naturellement que je la franchis. J’arrive sur une entrée minuscule qui comporte une autre porte et un rideau gris clair tous les deux. Le tissu semble masquer la penderie pour les manteaux ainsi que les étagères pour les chaussures. Je ne m'intéresse pas à ce qui se trouve réellement derrière. La porte, plus massive et munie d’un système de fermeture complexe qui prend toute sa hauteur. J’en déduis alors qu’il s’agit de la porte d’entrée. Je rebrousse chemin, à la recherche de ce qui m’a échappé dans la pièce précédente.

En observant avec attention la totalité de la pièce, je découvre un astucieux trompe l'œil dans un coin. Ce dernier couvre un décalage entre deux murs qui crée un passage vers le reste de l’habitation. Je m’y hâte sans même me poser de questions. Derrière, un couloir mène à plusieurs pièces, une cuisine sans vraiment de décoration, une salle à manger décorée aussi simplement que le salon par lequel je suis arrivé, une petite salle d’eau et enfin la chambre dans laquelle j’entre, espérant découvrir la personne qui partagera mon voyage du soir.

Etrangement, je n'aperçois personne. Une penderie, une commode, et un lit à baldaquin, tous dans un style ancien, occupent tout de même la pièce. Le plafond est toujours aussi haut et bordé des mêmes moulures, en son centre. Par contre le luminaire est plus sobre, un simple dôme décoré de fleurs, quand il est allumé, la lumière doit être douce et tamisée.

Je n’ai pas le temps de finir de découvrir la décoration quand je me retrouve violemment projeté sur le lit, à plat ventre. Mes mains et mes jambes sont instantanément entravées à l’aide de cordes fixées directement aux piliers du lit. Je n'avais pas encore prêté attention à ma tenue, le contact de ma peau avec le dessus de lit m’indique que je suis entièrement nu, peut être même depuis mon arrivée.

- Que se passe-t-il ?! crie-je.

J’obtiens pour seule réponse deux mains qui se posent sur mon dos, ce sont des mains de femmes, leur finesse et leur douceur en sont la preuve. des fesses galbées et nues se posant sur les miennes achèvent de me convaincre.

- Qui es-tu ? je demande, paniqué.

- Tu ne me connais pas mais tu vas le regretter me répond une voix douce empreinte d’autorité. Commence déjà par arrêter de me tutoyer intrus ! Je ne t’ai pas invité chez moi, et encore moins dans ma chambre.

- Je… Je n’ai pas choisi d'atterrir chez toi !

- Chez qui ? me dit-elle en me plantant ses ongles dans le dos si profondément qu’il m’est totalement impossible de rester silencieux.

- Aaaahhhhhhhh ! Chez vous ! Mais je reste sur ma position ! Je n’ai rien choisi ! dis-je le souffle court.

- Comment es-tu entré alors ?

- Si je vous le dis vous ne me croirais pas ! Et pourquoi je dois vous vouvoyer et pas vous ?

- C’est chez moi et JE décide ! Alors dis moi et je déciderai si je te crois, dit-elle en retirant ses griffes de mon dos.

Je lui explique alors que depuis presque trois semaines maintenant j’ai commencé à faire l’expérience de la connexion cérébrale avec des personnes qui seraient compatibles avec moi. Que nous devons nous être croisés ou au moins retrouvés dans le même lieux pour que ce soit possible. En faisant le tour des lieux que j’ai fréquenté aujourd’hui, seule la gare est commune à nous deux. Son comportement s'apaise mais elle ne me libère pas pour autant.

L’inconnue m’annonce à son tour que c’est quelque chose qu’elle a vécu il y a quelques années et que les personnes qu’elle avait rencontrées à cette occasion ne lui avaient pas laissé de bons souvenirs. Ces expériences ont été pour elle des viols à répétition. C’est pour cette raison qu’elle s’est forgée une défense dans l’éventualité où ces intrus refaisaient leur apparition, comme ce soir. Je tente alors de la rassurer en lui expliquant que je suis en train d'enquêter et que je suis sur la piste des personnes qui en seraient à l’origine.

A mon tour, je lui raconte mes premières connexions avec ma collègue Vanessa. Que leur enchaînement m’ont permis de me rapprocher d’elle sexuellement mais avec bienveillance et consentement. Je lui parle même de Sophie sans la nommer, les rapports que nous avons eu qui ne s'apparentaient pas au viol.

Puis j’en viens à cet inconnu qui dit se battre contre cette dernière, sa violence avec moi. Le laboratoire dans lequel il m’a accueilli, ressemble trait pour trait à celui qui l’a vu subir les outrages qu’elle m’a décrit.

Cet aveu me pousse à croire que ce serait plutôt l’inconnu qu’il faudrait arrêter que Sophie. Ce qu’elle approuve.

- Je m'appelle Marc, dis-je en tentant de détendre l’atmosphère.

- Je suis Lilie, dit-elle de la manière la plus douce qu'elle m’a fait entendre jusque là.

- Enchanté madame.

J’arrive à me concentrer assez pour faire apparaître des vêtements sur mon corps, de cette manière j'espère lui donner assez confiance en moi pour qu’elle me libère de cette position très inconfortable. Mes espoirs sont presque immédiatement comblés quand elle se lève de sur mes fesses, deux ou trois minutes avant de défaire les liens qui m'entravent.

- Désolée, Marc. Je n’ai pas ta capacité à faire apparaître des choses. Je suis donc allée m’habiller avant de te libérer.

- Puis-je vous tutoyer maintenant que nous nous connaissons un peu mieux ?

- Pourquoi pas.

- Merci Lilie.

- J’ai maintenant l’impression que notre rencontre n’est pas due au hasard..

- Je le pense également, nous allons pouvoir nous apporter des réponses mutuellement. Et peut-être même résoudre ce mystère ensemble.

En disant celà je me retourne et découvre une femme d’une quarantaine d’année. Ses cheveux sont très courts et grisonnants. Elle est très fine et habillée d’un tailleur jupe très chic. Elle semble très bien s’accorder avec la décoration de son appartement. Ses vêtements sont dans les tons marron clair avec un chiné blanc. Ses longues jambes sont recouvertes de collants couleur chair. Autour de son cou se trouve un collier de perles fines, ses boucles d’oreilles sont assorties. Mon jean et mon t-shirt feraient presque tâche en comparaison.

Pour terminer notre discussion, nous échangeons sur nos impressions par rapport à la nature des connexions. De son côté, rien n’est jamais revenu avec elle et a toujours considéré ça comme un piratage cérébral. Nous décidons finalement d’échanger nos numéros de téléphones. Lilie, qui se vante d’avoir une excellente mémoire, se propose de retenir le mien pour le noter dès son retour à la réalité.

Minuit pile.

Il était effectivement temps qu’elle le mémorise, elle a à peine eu le temps de me le répéter que me voici de retour. Mon téléphone sonne l’annonce d’un SMS pour me confirmer la bonne mémoire de ma nouvelle partenaire d’investigations. Pour seul contenu, il y est inscrit son prénom “Lilie”. Je lui réponds dans la foulée que sa mémoire est sans failles et que je suis bien Marc. Je lui confirme en joignant un selfie de moi. Sa réponse ne se fait pas attendre avec une photo d’elle dans la même tenue, mais pas avec le même visage, en légende elle y indique qu’elle sait se métamorphoser pour ne pas être reconnue.

Si l’âge semble être le même, son visage et ses cheveux ne le sont pas. Lilie à en fait un carré qui lui arrive jusqu’à la mâchoire et ses cheveux blonds très clairs ne semblent pas avoir de trace de blanchiment. Nous échangeons quelques minutes sur sa technique de métamorphose qui me semble être quelque chose d'intéressant à maîtriser. Je lui explique en retour quelques-unes des techniques que je connais.

Il est tard maintenant, nous nous souhaitons bonne nuit en nous disant que ce n’est pas interdit de se parler si nous nous croisons à nouveau dans la réalité.

Au petit matin je me réveille de bonne humeur, ma nouvelle connaissance me met en joie. J’ai envoyé un mail à Vanessa pour lui demander s’il était possible que nous parlions dans la journée. Sa réponse est arrivée en même temps que moi au bureau. Elle y indique que ce sera avec plaisir et qu’elle se réservera une salle de réunion pendant la pause déjeuner, comme ça nous pourrons parler en toute discrétion.

C’est donc encore plus joyeux que je passe la totalité de ma matinée concentré sur mon travail. Entre-temps, un nouvel email de ma collègue m’indique la salle qu’elle à retenu pour notre tête à tête, en guise de signature, elle a ajouté des smileys qui représentent des diables, trois au total.

A l’heure dite, je la rejoins avec hâte, dans la seule salle de réunion qui à des vitres opaques et qui est assez isolée pour que nous ne soyons pas dérangés. Quand j’entre, ma partenaire est déjà là, assise sur la table face à la porte. Ses jambes sont écartées laissant apparaître le haut des ses cuisses, je découvre avec plaisir qu’elle porte des bas en nylon. Sa jupe noire est remontée au maximum, son chemisier ouvert sur la moitié de sa hauteur.

Elle ne porte pas de soutien gorge, l’ouverture de son haut laisse deviner juste ce qu’il faut de sa poitrine mais sans aucune vulgarité. Je la connais assez maintenant pour en déduire qu’il en est de même pour la culote. Elle a dû aller les retirer discrètement avant de venir. Je lui avais proposé une tête à tête qui nous permettrait de discuter mais il semble qu’elle a autre chose en tête.

Une fois la porte fermée, sans hésitations, je me colle à elle et l’embrasse avec passion, une main derrière sa tête qui empoigne sa douce chevelure brune. La seconde en bas de son dos pour la serrer le plus possible contre moi. Très vite nos langues se mélangent faisant monter la tension sexuelle entre nous. Nous ne cachons, ni l’un ni l’autre notre plaisir de se retrouver. Nos respirations se font déjà fortes et rapides.

Vanessa se met à me caresser le dos avec sensualité. Sans perdre de temps, une de ses mains se précipite sur le haut de mon jean pour en défaire la ceinture et les boutons. Ma collègue à bel et bien décidé que nous ne parlerions pas ce midi. De ses deux mains elle pousse sur mes hanches pour avoir une meilleure prise et faire descendre mon jean et mon boxer dans un seul geste. Juste assez pour que mon membre déjà totalement raide sorte. Elle l’empoigne tout de suite, le branle avec énergie pour que je bande totalement, ce qui arrive très vite tant son geste m’excite.

Son autre main se positionne sur mes fesses et m’attire à elle. Sans ménagement elle dirige ma lance vers son vagin que je pénètre le plus profond qu’il m’est possible. Nous serons tous les deux les dents pour retenir nos gémissements. Son antre est trempé de désir, nous n’avons eu aucun mal à nous emboîter parfaitement. Le va-et-vient puissant que je débute confirme sa lubrification parfaite. Mes coups de reins me propulsent le plus profondément possible en elle.

Nos bouches ne se sont pas quittées, si bien que nous étouffons mutuellement nos gémissements. Je l'espère, personne ne pourra se douter de ce qui est en train de se passer à cet instant précis. Mes mains empoignent fermement les hanches de ma partenaire, ce qui me donne une excellente prise pour donner de l'amplitude et de la puissance aux coups de butoirs que je lui donne.

De son côté, ma collègue a abandonné une de mes fesses pour se caresser le bouton et ainsi augmenter le plaisir de la pénétration. Notre excitation est telle que nous ne tardons ni l’un ni l’autre à entrer dans un orgasme puissant. Nos cris de plaisir sont à peine masqués par le fait que nos lèvres ne se sont toujours pas quittées. Mes fluides ont entièrement rempli son vagin. Je reste au plus profond d’elle, profite de l’instant puissant que nous venons de vivre.

Nous restons ainsi de longues minutes à nous embrasser et à nous caresser tendrement. C’est en me retirant que je me rends compte qu’elle n’a pas à rougir sur la quantité de sécrétions émises. Heureusement que le tissu de sa jupe n’était plus sous ses fesses, car elle n’en serait pas sortie indemne quant à la flaque qui s’est formée sur la table. Un joli mélange de sa mouille et de mon sperme, que nous prenons soin de bien nettoyer après qu’elle en ai goûté la saveur du bout du doigt tout en me regardant avec une sensualité extraordinaire.

Le temps à filé à une vitesse folle, nous n’avons le temps que de parler rapidement de ma rencontre avec Lilie la veille. Nous n’avons pas mangé. Vanessa encore souillée court aux toilettes pour se rafraîchir la vulve avant de réajuster sa tenue et de retourner au bureau finir sa journée dépourvue de ses sous vêtements. Quant à moi, il est bien plus simple de remettre en place mes vêtements et ma coiffure avant de retourner à mes occupations. La journée se termine pour moi avec très peu de concentration et les pensées tournées vers ce moment inoubliable.

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