Chapitre 7

10 minutes de lecture

23h59 et 55 secondes…

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- Mais ….

Je reviens pile au moment où Vanessa s’est levée sans que je ne comprenne l’utilité, cette fois-ci, je suis moi même, comme avec l’inconnue. Une grande différence par rapport à tout à l’heure, il semble que je ne sois pas totalement sage, un plug en silicone me pénètre, je le sens distinctement, je sais que c’est le plus gros que je possède. Ma collègue me pose exactement les mêmes questions que ce soir, je n’ai pas le contrôle de mes réponses, qui elles aussi sont exactement les mêmes. Je sens une part de honte m'envahir, mes joues se font rouge, mon jouet y est pour beaucoup, son regard qui me montre qu’elle sait ce qui m’arrive amplifie ce sentiment. J’ai presque l’impression de revenir à notre première rencontre dans la salle de pause alors que mon nouveau plug était en train de se faire la belle. Pourtant, cette fois-ci il est bien en place et ne dépasse absolument pas. Peut-être est-ce mon comportement qui l’aura mise sur la voie. Comme tout à l’heure elle passe devant moi, mais je remarque immédiatement une différence au niveau de ses fesses, les deux globes sont bien plus écartés que tout à l’heure. Je comprends alors que, comme moi, quelque chose la pénètre, son fessier danse avec indécence, ce mouvement m’hypnotise.

Plutôt que de continuer à papoter en restant près de moi, elle continue son chemin vers le couloir qui mène vers la grande salle de réunion dans laquelle elle s’était donné du plaisir en connexion avec moi. Je l’observe en train de s’éloigner, elle a dû faire cinq mètres quand elle se retourne pour répondre à une de mes questions, puis continue son chemin, la résonance du lieu lui permet de m’entendre malgré la distance entre nous. Cinq mètres plus loin, elle s'arrête et se retourne, son regard semble me demander pourquoi je ne la suis pas. Elle jette un regard vers la suite du couloir, puis revient à nouveau vers moi. Je suis totalement figé par la peur; peur de mal interpréter son regard. En s'engouffrant dans la salle de douche mise à la disposition de tous, elle fait passer son bras, pour me faire signe du doigt de la rejoindre. C’est la confirmation que j’attendais.

Sans savoir si c’est ma propre conscience ou celle du moi dans lequel je voyage, je décide de la rejoindre en toute discrétion, il ne faudrait pas qu’un ou une collègue nous surprenne, même si cette idée augmente sensiblement l’excitation que j’éprouve à cet instant précis. Le temps que j’arrive, ma partenaire s’est installée sur le banc qui se trouve à l'intérieur, je me faufile, la porte se ferme toute seule grâce au groom dont elle est équipée. Nous n’échangeons aucun mot, j’enlève mon sac à dos que je pose sur le sol, mon manteau que j’accroche aux patères qui se trouvent au mur. Vanessa m’attire près d’elle et relève mon pull pour avoir accès à ma ceinture, je n’oppose aucune résistance, elle commence doucement à tirer dessus pour en défaire la boucle, je me sens déjà à l'étroit dans mon jean, son regard est si lubrique, dirigé vers la bosse qui est en train se former. Ma collègue s’empresse alors de finir son œuvre, puis commence à déboutonner mon pantalon, qu’elle ouvre en grand et fait ensuite descendre jusqu’à mes genoux. Vient ensuite le tour de mon boxer qui arrive juste au-dessus de mon jean lorsqu’elle le relâche. La jolie brune prend le temps de contempler mon sexe, je ne bande pas tout à fait, mais sa taille, sa forme et sa vigueur semblent lui convenir si j’en crois le regard satisfait qui illumine son joli visage.

Ses mains caressent lentement mes cuisses peu poilues, en partant de mes genoux en se dirigeant vers mes fesses. Ses doigts se faufilent entre ces dernières, pour y découvrir la base de mon plug, un immense sourire lui agrandit la bouche, elle ne dit rien, mais j'imagine qu’elle prend la mesure de ma perversité. Elle joue avec, le secoue, je gémis les dents serrées pour ne pas alerter d’éventuels passants. Elle pousse sur la base, je grogne de plaisir, c’est la première fois que quelqu’un d’autre que moi touche un de mes jouets, et encore moins quand il est en moi. Vanessa joue un moment, me faisant prendre beaucoup de plaisir, malgré la honte qui me submerge du fait qu’elle a découvert, ou eu la confirmations de mon petit pêché. Tout en gardant les mains sur mes fesses, elle se lève, m’embrasse, je lui mord la lèvre inférieure pour étouffer un gémissement puissant, quand elle me secoue le plug. En même temps, mes mains osent effleurer ses vêtements, une des siennes pousse dessus pour que l’effleurement devienne caresse. Nos bouches ne se quittent pas, elle garde une main sur ma fesse tandis que l’autre dégrafe son pantalon. puis le descend assez pour que son intimité se révèle ainsi que la totalité de ses fesses.

Je ne résiste pas à l’envie d’aller découvrir ces dernières de mes mains J’ai eu l’occasion de les voir dans nos différentes connexions, de les imaginer dernière ses vêtements les jours qui ont suivi. Les toucher, découvrir leur douceur et leur fermeté me font frémir. C’est comme une libération, la fin d’une attente de quelques jours seulement, mais qui m’ont paru être une éternité. De son côté, elle gémit, non seulement par mon geste mais aussi par la confirmation que j’ai en tentant d'effleurer son petit trou. Comme je l’avais deviné, elle est comme moi équipée d’un plug. A en juger par la base, il s’agit d’un Rosebud métallique de bonne taille. Comme si notre connexion nous permettait de lire dans nos pensées, nous attrapons en même temps les bases, pour que les parties plus larges nous dilatent mutuellement. Nos gémissements synchroniques nous font sourire, lèvres contre lèvres.

Vanessa reprend place sur le banc, met sa main à la base de mon sexe, pour le diriger de façon à ce qu’elle puisse le prendre en bouche très facilement. Je ne suis pas encore en érection totale, les jeux anaux ne sont que rarement la cause de cet état. En revanche, la chaleur de sa bouche m’y fait vite arriver. Elle commence par titiller mon gland et mon frein avec sa langue en les ayant entre les lèvres. Je sens l'afflux de sang dans les cavités de mon membre, il gonfle de plus en plus. Son jeu m’humidifie, même si le gros de la lubrification vient du produit de mon excitation.

Mes contractions anales font bouger le plug en moi. Je sens les montées de liquide transparent qui vient aider son geste. Une fois que ma collègue juge mon érection assez importante à son goût, elle commence un lent va et vient de la tête, me faisant aller de plus en plus proche du fond de sa gorge. Sans surprise, je touche le fond, sans pour autant devoir forcer pour que mon sexe entre entièrement. En même temps qu’elle s’occupe de moi, elle se charge de faire descendre son slim et son string au aux mêmes niveaux qu’elle l’a fait pour moi. Sa main s’agite maintenant entre ses jambes, et malgré sa bouche pleine, ses gémissements commencent à être de plus en plus sonores.

Quand je sens ma jouissance arriver, je fais un mouvement de recul pour ne pas lui imposer mon éjaculation en elle. Ce qu’elle contre très rapidement en plaçant ses deux mains sur mes fesses et en me tirant vers elle pour me retenir. Je comprends alors et ne tente plus de sortir de sa bouche. Une de ses mains retrouve son entre-jambes pour continuer à lui donner du plaisir. Il ne me faut plus très longtemps pour que ma jouissance lui explose en bouche, elle ne sourcille pas dans ses gestes et continue, comme si la quantité de sperme qui vient de l’envahir ne pouvait pas l'empêcher d’atteindre l’orgasme qui commence à la ravager exactement en même temps que le mien est intervenu. Une fois le summum du plaisir atteint, elle s’arrête pour me regarder, ouvre grand la bouche pour me montrer le volume de semence que je viens de lui donner, puis referme et déglutis. Après ça elle se relève pour se rhabiller et m’embrasser langoureusement. Je sens mon goût dans son haleine.

- A demain, me lance-t-elle en passant la porte, viens me dire au revoir un peu plus tôt si tu veux.

Puis elle disparaît sans que je n’ai pu prononcer un seul mot.

Minuit pile.

Je me dépêche de finir mon rituel du soir, files me coucher avec l’impatience d’être le demain, croiser ma collègue et essayer de sonder son ressenti, de savoir si ce que nous vivons a le même impact sur elle que sur moi. Depuis le début de cette aventure, j’ai la sensation de ne vivre mes journées que pour atteindre l’heure quasi quotidienne de nos voyages communs. Après son injonction d’avant réveil, j'espère de plus en plus trouver dans son regard un indice qui me permettra avec certitude de pouvoir en parler avec elle dans le monde réel.

Je passe une grande partie de la matinée à tenter de trouver des réponses au plus profond de moi, je n’ai pas la tête au travail. Ne l’ayant pas vue pendant la pause repas, je prend le risque d’aller sur le forum depuis mon ordinateur de travail. Je continue à parcourir les différents témoignages, dont beaucoup datent d’il y a plusieurs années. Rien de nouveau, tous expliquent les mêmes choses, aucun ne décrit la même puissance de connexion avec leur partenaire principale de voyage, personne ne parle des ressentis, ni des secrétions et odeurs qui reviendraient en même temps qu’eux. Les postes sont de plus en plus récents, les détails de plus en plus précis. Il semble que les sensations décrites dans les témoignages sont de plus en plus poussées, certains commencent à émettre des pistes sur les origines et causes de ce qui nous arrive.

Certains supposent que nous avons une connexion cérébrale avec nos proches, quand d’autres se voient plongés dans un univers parallèle. Je lis également des hypothèses par rapport à la projections astrale, là où l'esprit sort de son enveloppe physique pour aller se promener où bon lui semble. C’est cette dernière qui me semble la plus proche de ce que j’ai ressenti lors de ma première expérience avec Vanessa. Mais les suivantes ressemblent plus à une connexion spirituelle. Peut-être est-ce un mélange des deux. Je ne vois pas le temps passer, et l’heure de démarrer mon week-end est déjà arrivée. Je boucle mes affaires, et prend la direction de la sortie en espérant croiser Vanessa pour lui souhaiter de passer un agréable week-end. Quand j’arrive à l’accueil elle est là, mais semble plongée dans un dossier important tout en étant au téléphone. Je décide alors de ne pas la déranger et lui faire un simple signe de la main qu’elle me renvoie. Son regard est un mélange de déception et de désolation de ne pas pouvoir me consacrer plus que ce geste ce soir. Je fais alors une moue pour lui montrer que je partage ce sentiment et que ce n’est que partie remise.

Le temps de rentrer chez moi je prends l’initiative de lui écrire un e-mail tagué “perso” depuis mon adresse personnelle. Le corps du message lui indique que son regard m’a donné l’impression qu’elle souhaitait me parler de quelque chose. Je lui dis aussi que ma messagerie lui est grande ouverte et que ce n’est pas parce que nous commençons à discuter que ça l’oblige à quoi que ce soit, qu’elle peut s'arrêter à tout moment. Je termine avec une phrase à double sens. Autant amical que sensuel. J'hésite longuement à l’envoyer par peur de ne trouver aucune réponse de sa part. La gorge serrée, je finis quand même par cliquer sur le bouton envoyer. Il a fallu que j’attende la fin de mon repas pour que je reçoive une réponse. Je reste figé devant mon téléphone quand je vois le sujet de l’email; “Il t’en aura fallu du temps”. Son adresse email n’est naturellement pas celle du boulot, mais je suis certain que c’est elle. La signature en bas de message me le confirme. Son contenu, une simple question “C’était bien toi hier soir ?”

Excité comme un ado de quinze ans, je lui réponds positivement sans même mettre les formes. Puis j’ajoute “Les autres soirs aussi !”

La discussion continue alors par email.

- Quels autres soirs me demande-t-elle ?

- Pour moi hier était la sixième fois. La pièce sombre, le showroom, le train, l’hôtel deux fois, et hier la douche.

Le silence règne sur mon téléphone, plus aucun message n’arrive. J’imagine que son silence signe là la fin de l’échange, avec regret, je respecte la parole donnée et n'insiste pas. Je garde tout de même l’espoir d’une réponse, et vaque à mes occupations quotidiennes. Ménage, repas, un tour sur les différents réseaux sociaux, et bien sûr, je continue à détailler le contenu du forum pour essayer d’en extirper plus d’informations. Il ne me reste plus grand chose à lire. Un témoignage, l’avant dernier de la liste, attire particulièrement mon attention, j’ai presque l’impression de lire mot pour mot ce que j’ai ressenti lors du premier voyage. Ce qui est frappant est que la personne le décrit totalement à l’inverse du mien, en visualisant un homme sur un lit. La date aussi est marquante, le lendemain de celui qui à marqué le début de mon aventure. Est-il possible que ce soit Vanessa qui l’a écrit ? Nos rôles seraient donc inversés. Le dernier post, décrit le voyage dans le showroom, sans vraiment décrire le lieu. J’en ai l’impression de revivre la même scène, cette fois-ci encore, inversée, la personne décrit la masturbation d’un homme qu’elle ressent comme s’il s’agissait d’elle-même.

Je suis figé devant mon écran, troublé par ce que je viens de lire. Une nouvelle série d'énigmes entoure mes expériences. Les ressentis de ma collègue seraient donc à l’inverse des miens. Si la personne qui à décrit ses voyages n’est pas Vanessa, comment se fait-il que les similitudes sont aussi frappantes. Il n’y a pas de commentaire sous le post, qui visiblement a été publié de manière anonyme. Après m’être inscrit, je dépose un commentaire, expliquant le trouble que sème ce récit, le fait que ce soit un miroir de ce que j’ai vécu, et propose au compteur de me contacter en privé pour que nous puissions en parler discrètement.

Je pars ensuite dans la cuisine me servir ma bière habituelle. Totalement absent, je la bois machinalement, les pensées encore tournées vers ces voyages-connexions.

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