Chapitre 1

8 minutes de lecture

23h59 et 55 secondes…

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  • Où suis-je ?

Une impression de rêve m'envahit, comme si mon esprit était sorti de mon corps. Je ressens les choses comme si j’avais une enveloppe corporelle, mais ne suis plus moi-même, comme si un engourdissement s'étendait à mon corps tout entier. Je vois le monde du dessus, comme si je volais, ou que j’étais un être omniscient qui observait une scène depuis le haut. J’ai été transporté dans un lieu qui m’est totalement inconnu. Dans une profonde pénombre, j'essaye de déterminer où je me trouve. Le peu que je peux deviner de l'environnement est une masse au milieu de la pièce. Celle-ci s'éclaircit légèrement, ou ce sont mes yeux qui s’habituent, le volume prend alors forme, je distingue de plus en plus nettement un lit. Sa structure est simple, un sommier sans tête ni pied de lit, des draps de soie rouge, impeccablement bordés et lisses. Une bosse d'un côté me laisse deviner que des oreillers s'y trouvent cachés. L'ensemble est au milieu d'un espace que je n'ai ni la capacité de visualiser, ni d'en voir les limites, comme si le néant enveloppait la scène. Un halo de lumière me permet de voir une partie du sol sombre autour.

Une femme que je reconnais immédiatement apparait. Vanessa, une de mes collègues de travail, brune et élancée, a beaucoup de charme. Quand nous nous croisons, nous avons l'habitude de discuter, de tout, de rien, du travail, de nos vies en dehors du travail. Je ne lui raconte jamais mes frasques, encore moins leurs détails salaces. Je transforme en général les choses comme si j'étais à la recherche d’une relation durable ou bien je lui raconte une soirée solitaire devant la télé.

Elle porte la même tenue que dans la journée un denim bleu clair effet usé, un chemisier blanc et une veste de tailleur noire, un ensemble qui la met joliment en valeur, sans être déplacé sur le lieu de travail. Je ne comprends absolument pas ce qui est en train de se passer, ni les raisons de ma présence ici. Je ne suis capable que d’observer. Vanessa laisse glisser sa veste sur ses bras tout doucement, jusqu'à la faire tomber sur le sol. Puis elle déboutonne son jean, et descend la fermeture très lentement. Je comprends alors que ce spectacle qui se joue devant moi va beaucoup me plaire. Elle passe ses pouces entre ses hanches et le tissu pour le décoller. Elle semble être sur le point de prendre place dans le lit, après s’être lentement déshabillée. En poussant vers le bas, la jolie brune se déhanche pour extirper son fessier ferme et galbé. Petit à petit, je devine son string blanc, le haut des deux globes que je n'ai jamais osé imaginer aussi beaux. Une vague d'excitation m'envahit quand la totalité de son arrière train se dévoile. Enfin, dans un geste rapidement exécuté, elle se baisse en même temps que son vêtement pour atteindre ses pieds et me laisser une vue incomparable sur ses fesses. Pour la première fois, depuis que je la connais, je la découvre autrement, la désire. J’aurais tant voulu être à ses côtés pour partager cet instant, poser mes mains sur elle, l’aider à défaire un à un chacun de ses vêtements. En même temps que Vanessa sort ses pieds de son pantalon, elle en profite pour retirer ses chaussettes. Laissant apparaître de magnifiques pieds, très entretenus, pédicurés et arborant un joli vernis rouge vif.

Après s'être redressée, ma collègue entreprend de défaire un à un les boutons de son chemisier. Puis, dans un geste similaire à celui fait pour la veste, le vêtement vient percuter le sol sans un bruit. Me laissant découvrir avec bonheur sa jolie poitrine, dépourvue de soutien gorge. Elle n'est pas volumineuse, mais totalement en harmonie avec le reste de son corps. Ronde et ferme, sa peau me semble être d’une douceur sensuelle qui me fait regretter encore plus le statut d’observateur qu’est le mien. Les petits tétons pointus, qui en ornent le sommet, sont entourés d’une aréole pâle et peu étendue. Je connais peu de monde qui serait insensible à cette beauté qui se révèle sous mon regard. Ainsi vêtue de son string blanc uniquement, Vanessa s'allonge doucement sur le dos, les genoux pliés. Sa main droite se met à caresser lentement son ventre, remonte vers sa poitrine, titille ses tétons. un gémissement s'échappe de sa gorge. Je n'émets pas de son, si j’en étais capable, je pense qu’un grognement de satisfaction se serait fait entendre. Après quelques instants, elle laisse descendre sa main le long de son ventre, lentement, pour atteindre son pubis. La jeune femme se caresse maintenant par dessus le tissus. Ce dernier s'assombrit, la mouille, produit de son plaisir, imbibe son string, elle est très excitée par le plaisir qu’elle est en train de se donner. Lorsqu’elle ne tient plus, Vanessa commence à glisser ses doigts en dessous.

Mon point de vue change, je ne surplombe plus la scène, il me semble maintenant être au pied du lit. De cette manière, j’ai une vue imprenable sur l’entre-jambes de ma collègue. Ses doigts semblent chercher le point sensible qui leur permettrait de donner encore plus de plaisir à leur propriétaire. Les gémissements commencent à se faire entendre. Intérieurement je me mets à grogner plus fort, je ne ressens pas d’érection, mais un plaisir intérieur grandissant. Les doigts s'agitèrent. La jolie brune trouve enfin son bonheur. Une nouvelle sensation s'ouvre à moi, comme si ma propre main était à la place de la sienne, je ressens l'humidité de son entre-jambes, la chaleur de ses lèvres, son clitoris qui se gorge de sang et gonfle de plus en plus. Son bassin monte et descend, fait des ronds pour augmenter l'effet des mouvements des doigts. Par moments, je ressens aussi la chaleur accueillante de son vagin humide. Il aspire les doigts avec délectation. Le plaisir de Vanessa augmente au même rythme que le mien. Comme si ses gestes étaient uniquement fait pour m'en donner. Comme si mon membre était dans sa main, et la mienne dans son string. Le lien est étrange, un paradoxe qui me fait voir des choses totalement différentes de celles que j’éprouve, alors même que je n'ai pas de présence physique auprès de ma collègue.

Le plaisir est intense, je sens que Vanessa est sur le point de jouir, les cris remplacent les gémissements, le clapotis annonce une grande quantité de mouille, son string en était d'ailleurs totalement trempé. Je ressens le fluide sur mes doigts, je n'ai jamais connu quelque chose de comparable, les sécrétions sont abondantes, visqueuses et odorantes, une odeur faite d’un mélange du sucré de la cyprine et d’une légère pointe acide qui rappelle celle de la transpiration. Celle de sa journée de travail sans doute. Le jolie brune explose, son extase résonne dans ce lieu sans fin, sa mouille inonde sa main, son string et le lit.

Minuit pile.

Je retrouve ma cuisine, ma chaise, ma petite table, et ma bière. Avant de visualiser cet acte, j’y étais assis, comme je le fais quasiment tous les soirs. Une bière à la main, refaisant le cours de ma journée, plongé dans mes pensées. Mais, ce soir, j’ai le regard illuminé par ce que je viens de vivre, un moment qui m’aurait semblé durer une heure et qui en réalité n’avait duré qu’une seule seconde. Je ressens à nouveau ce qui m’entoure, une impression de perdre la connexion avec l’instant d’avant m’envahit. Ayant repris mes esprits je remarque que je sue à grosses gouttes, comme si je venais réellement de passer une heure à partager du plaisir avec ma collègue. Mes sous-vêtements et mon jean sont également trempés. Mais pas comme mon front, ça semble beaucoup plus visqueux, et pour cause, j’ai jouis physiquement durant ce voyage.

Je ne sais pas par quel miracle j’ai assisté à cette scène, mais je suis dans un état d'excitation tel qu’il ne m'a rarement été permis de ressentir. Vanessa faisait partie des rares personnes avec qui je suis capable d'être sociable sans arrière pensées. Les discussions sont normales entre nous, je ne ressentais pas cette impression de déranger en parlant avec, ni même l’attirance que j’éprouve pour la plupart des femmes de mon entourage. Je ne l’ai jamais envisagée autrement que comme une collègue amicale. La première discussion que nous avions eu ensemble était assez banale, mais elle s’était produite un midi où je testais un nouveau plug anal, une sorte de mini pénis légèrement courbé pour aller titller la prostate. Ce jouet, je l'apprenais à ce moment-là, était un de ceux pour lesquels il fallait contracter le petit trou pour qu'il reste en place. Je n'ai jamais su si elle s'en était rendue compte, mais je menais un combat contre l'objet pendant qu'on discutait.

Je termine ma bière l’esprit ailleurs, c’est là je me rends compte que la connexion n’était pas que visuelle, l’impression que j'avais eu d’avoir ma main qui remplaçait la sienne était un peu plus que ça. Ma main sentait la même odeur quenelle sentie durant le voyage. Ses sécrétions semblaient être revenues avec moi. Je prends ensuite le chemin de la salle de bain pour me débarrasser de mes vêtements souillés de ma jouissance. Mon plaisir a été extrêmement puissant. Aucun doute, j'ai déchargé une grande quantité de sperme et de liquide pré-éjaculatoire. Je reste pourtant extrêmement excité. Mon sexe dégoulinant est encore dressé vers le plafond. Impulsivement, ma main l'entoure, fait des va et vient de haut en bas d’un geste inconscient. Mes pensées sont entièrement tournées vers le souvenir de Vanessa en train de se déshabiller. Serait-ce le produit de mon imagination ? Impossible vu l’odeur de ma main. J'ai réellement assisté à quelque chose de précis, mais quoi ?

J'imagine qu’un lien s'est créé entre elle et moi, je ne sais pas si elle a vécu ce voyage, ou même ressentis ma présence pendant qu’elle se donnait du plaisir, seule.

Ma masturbation a pour effet de me sortir de mes pensées. Je décide de la terminer sous une douche. J'aime particulièrement procéder à cette activité sous une pluie d'eau bien chaude. Je prends vite du plaisir et la jouissance ne tarde pas à venir. Je me savonne, me rinçais, puis file dans mon lit pour tenter de trouver le sommeil. Peine perdue bien sûr ! Les pensées se déroulent dans mon esprit, les questions sans réponses, l'excitation qui ne redescend pas. Les interrogations les plus présentes tournent autour de l'origine de ce voyage hors du temps, et sur le fait de réussir à regarder la belle brune sans avoir ces images qui me reviennent en tête.

La nuit aura été courte, mais il fallait que je me lève et que je me rende au travail. Bizarrement je n'ai pas croisé ma collègue de la journée. Je rentrais tard, puis passe la soirée devant mon ordinateur pour me changer les idées. Après avoir manger je reprend mon rituel du soir, ma bière, attablé dans la cuisine.

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