Prélude

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Je suis Marc, un homme divorcé de quarante et un ans, je n'ai pas d'enfant, je suis développeur informatique dans une société de l'industrie textile.

Je mène une vie de débauche depuis mon divorce, même avant ce dernier.

Ce sera le début d'une aventure aussi improbable qu'excitante.

Ma femme et moi étions libertins et polyamoureux. Nous avions mis certaines barrières pour que les choses ne partent pas en vrille. Je les ai toutes franchies et tout détruit au passage. Je l’ai mérité et j’assume totalement mes erreurs. Après tout ça ma femme et ma maîtresse se sont mise en couple.

Depuis j’ai repris une vie de célibataire, toujours pervers, toujours entre deux conquêtes. A force de ne pas me donner de limites, j’ai perdu petit à petit tout lien social. Mes amies sont toutes passées dans mon lit, non pas que ça se soit mal passé, mais j’ai la fâcheuse habitude de couper les ponts avec elles tout de suite après m’être lassé d’elles. On pourrait me qualifier d’enfoiré.

Mon seul autre vice, une bière chaque soir avant d’aller me coucher. Les rares fois que je ne l’ai pas consommée, j’ai eu une insomnie. Une de celles qui me rappelle que je suis seul et un monstre d’égoïsme. Je ne prends pas plaisir à faire souffrir les autres, je justifie mon comportement par le fait de partir avant que ça n’arrive justement. Je pense que mon comportement est aussi celui de quelqu’un qui fuit avant de prendre le risque de souffrir lui-même.

Quand je ne voie pas une de mes conquêtes, je pars sur Internet à la recherche d’une nouvelle. J'écume les sites de rencontres en quête de “chair fraîche”. Ça ne fonctionne pas à tous les coups, mais presque. J’use de mensonge et de ruse pour attirer ma proie dans mon lit. Plus d’une fois je me suis pris une veste, un lapin, et même pire, je me retrouvais parfois face à un homme qui, prit d’un élan chevaleresque, combattait mon type de comportement, souvent j’ai le droit à un discours de moralisation, de temps en temps la personne cherche à régler des comptes par la violence. Heureusement j’ai toujours réussi à y réchapper.

Lorsque les femmes sont du genre libre, j'expérimente souvent de nouvelles pratiques, le sadomasochisme, le bondage, la brutalité ou le primalisme, et ce dans les deux sens. Rares étaient les nouveautés que je refusais de tester. Au point ou j’ai découvert les jeux anaux sur moi, avec un plaisir étonnant. C’est à cette période que j’ai commencé à m'acheter des sex-toys en tout genre, une valise pleine, la plupart pour les plaisirs partagés, mais aussi pour les plaisirs solitaires. De godes, des vibro, des plugs, des masturbateurs, …, des accessoires de bondage et de sadomasochistes.

Au démarrage de ma sexualité avec les hommes, j’en ai fait défiler jusqu'à cinq dans la même soirée. Je voulais rattraper le retard pris durant l’ignorance des années écoulées, pendant plus de vingt ans, durée de mon mariage avec celle qui fût mon premier amour. Je me suis tout de même rapidement rendu compte que les femmes resteraient dans ma vie, ou plutôt dans mon lit et principalement elles.

Professionnellement, je suis développeur Web, assez renfermé, je ne parle quasiment que si on m'adresse la parole, pas par manque d’envie ou par timidité. Simplement je ne voulais pas risquer de perdre mon travail, qui, en plus de me passionner, est ce qui me permet de payer le loyer de mon appartement F1, les factures qui vont avec, ainsi que mon rythme de sortie soutenue. Avoir régulièrement de nouvelles conquête coûte chère en restaurant et en verre dans les bars. La seule règle que je me suis fixé est de ne pas tenter de charmer mes collègues sur mon lieu de travail. En dehors, c’est autre chose, si je n’ai jamais eu d’aventure avec mes collègues, c’est simplement que l’occasion ne s'est jamais présentée.

La journée qui se termine récit fût épique. Une série de galère dans les transports, le matin comme le soir. Des pannes sur les serveurs au travail. Des embrouilles entre mes collègues des autres services, le tout pour bien plomber l’ambiance habituellement si joviale. Quand je suis rentré chez moi, j’ai avalé des cochonneries le plus vite possible dans l’idée d’aller me coucher et oublier tout ce qui c’était passé.

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