Je suis là

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PDV extérieur

 Assise sur une chaise près de son lit, elle le voyait dormir paisiblement, comme s’il allait se réveiller d’un instant à l’autre. Edmond, l’homme qu’elle n’avait jamais pu oublier, dans le coma ?

 Elle n’arrivait toujours pas à y croire. Elle qui pensait pouvoir lui parler, le toucher, le retrouver… Son infirmière leur avait dit qu’il fallait patienter, encore et toujours. Cela faisait deux semaines maintenant !

 Les espoirs de le voir ouvrir les yeux faiblissaient. Edith, elle, continuait de le veiller, guidée par l’amour qu’elle lui portait. Il était toujours aussi beau. Elle ne comptait pas abandonner de sitôt.

 Elle avait fait la connaissance de Marie-Françoise, une dame d’à peu près son âge en fauteuil roulant, qui lui avait appris être mère d’un enfant qu’il avait engendré.

 Edith n’était pas choquée, elle se doutait bien qu’il n’était pas toujours resté à l’attendre. Mais Marie-Françoise l’avait détrompée :

« Ne croyez surtout pas que nous avons eu une relation après votre rencontre à vous deux, s’il vous plaît. Je l’ai rencontré un an avant vous, dans un bar. Il était beau, il l’est toujours, n’est ce pas ? Nous avons passé une nuit seulement ensemble, le lendemain il repartait à la guerre. Il ne pensait pas être père. Nous avions tous les deux besoin de compagnie pour combattre la solitude, vous comprenez ? Il m’a parlé de vous avant que... Son regard pétille chaque fois qu’il pense à vous, c’est cela que l’on peut appeler l’amour. D’ailleurs, je pense bien que c’est réciproque, voyant comment vous le regardez »

 Elles étaient depuis devenues amies. Elle avait parlé avec Laurie, et après avoir su qu’elle était la fille d’Edmond, avait commencé à voir la ressemblance.

 Depuis, elles attendaient, chacune son tour, en comptant Edouard bien sûr, qu’il se réveille. Quant elle était seule avec lui, Edith lui parlait, d’elle, de sa vie, de lui, de ce qu’il représentait.

 Elle entendit alors un bruit, du côté du lit. Alarmée, elle vit alors, elle le vit. Il la regardait, l’air confus, fatigué. Elle appuya aussitôt sur le bouton pour appeler les infirmières.

Elle le regarda.

Il la regarda.

 Ses yeux… étaient si beaux, si vrais ! Il était bien là ! Les larmes menaçant d’arriver, elle baissa la tête et s’essuya les yeux avec un mouchoir. Elle entendit, n’osant à peine y croire :

« … Edith ? Est-ce bien toi ? Je dois rêver… Oui, c’est cela, ce doit être un rêve ! Edith, regarde-moi, est-ce bien toi ?

- Oh, Edmond… Oui, c’est moi, c’est Edith ! Edmond, comme tu m’as manqué !

- Edith, prononça-t-il les larmes aux yeux, ce n’est donc pas un rêve ?

- Non, Edmond, je suis bien là, bien que j’ai aussi l’impression de rêver, tellement j’attendais ce moment. »

 Les infirmières entrèrent, dont Laurie, qui poussa un cri en le voyant réveillé. Il avait l’air radieux. Les yeux brillants, le sourire aux lèvres, il s’exclama :

« Edith m’est revenue ! Edith ! »

 Edith le prit dans ses bras, il la serra aussitôt de toutes ses forces. Leur amour semblait si fort ! C’était… C’était comme le lien qui unissait la mère de Laurie et Josh. Celle-ci courut apprendre la nouvelle à sa mère, toute émue. Une autre partait prévenir Edouard et Elise.

 L’amour… était capable de tout.

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