La fin d'une vie

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 Le 18 juin, Edmond Lovsky s’éteignit. C’était un mois, après s’être réveillé auprès de sa chère et tendre.

 Le médecin les avait prévenus, qu’il lui restait peu de temps. Chacun avait alors profité de sa compagnie, le plus possible.

 Il avait appris à Elise comment les choses se passaient de son temps, il avait dit à Edouard que le simple fait de le voir lui donnait des larmes éphémères, mais aussi de bonheur de le voir revivre ; Il avait déclaré à Laurie qu’il avait toujours aimé le prénom qu’elle portait, et qu’il était, même sans la connaître, heureux de la voir aussi jolie et intelligente que sa mère. Il avait dit à Marie-Françoise l’avoir aimée, et ne pas avoir regretté de l’avoir rencontrée. Il avait vécu ses derniers instants avec elle, avec son Edith, qui l’avait fait revivre tel le soleil éclairant la Terre.

 Edmond Lovsky est mort dans son sommeil, le sourire aux lèvres, apaisé comme il ne l’avait jamais été. C’était un soldat, un homme bon et généreux, un peu solitaire aussi. C’était un homme qui avait combattu pour ses valeurs, et qui avait eu une belle et longue vie…

 L’enterrement eu lieu quelques jours plus tard. Il y avait beaucoup de monde, dont pour la plupart les enfants qu’il avait sauvé à la guerre. Dans la grande pièce où l’on voyait les flammes attendre son corps, régnait un grand silence. Il n’y avait point de larmes. Certes, la tristesse régnait, mais surtout, surplombait la fierté.

 La fierté des soldats qui gardaient la tête haute en son honneur, la fierté d’Edouard d’avoir eu un beau-père comme lui, Elise souriant courageusement, la fierté de Marie-Françoise et sa fille d’avoir un lien avec lui…

 A un moment, arriva l’heure des discours. Une personne avait décidé de parler, de LUI parler. Edith, devant tous ces gens, nullement intimidée, proclama ces mots, tous simples, mais si profonds :

« Edmond fut l’homme le plus courageux que j’ai connu de ma vie. De tous les soldats, il gardait la tête haute, souriant comme si ce n’était rien. Notre rencontre a changé ma vie. Car Edmond, c’est aussi un homme bon, vaillant, que j’ai aimé dès le premier regard. Impossible, me direz-vous ? C’est possible. Et je l’aime de tout mon cœur encore, après toutes ces années. Je ne ferai pas de longs discours, mais je dirai simplement, qu’il a sauvé beaucoup de vies, dont la mienne. (Se tournant vers les flammes, elle dit tout haut :) Au revoir, Edmond, mon seul amour… »

 Ce jour-là, l’océan accueillit le vieillard, en héros.

FIN

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