Le dimanche suivant, chez lui, il a invité ses amis à un repas d’antan, à la bonne franquette. Magalie a préparé un pot au feu à sa façon. Dans une grande marmite, elle y a mis une langue de bœuf et une poule avec des carottes, des poireaux, des patates, un oignon piqué avec des clous de girofle, un bouquet garni avec du thym, du laurier et du persil sans oublier un os à moelle. Un plat qui mijote pendant deux heures. C’est avec une partie du bouillon qu’elle a préparé une sauce blanche avec des rondelles de cornichon.

C’est au moment où Magalie allait faire la soupe que ses petits-enfants sont venus jouer avec les pâtes alphabet. Léo et Emma, en mettant à tour de rôle une lettre, avaient formés le mot « altruisme » et Emma demanda à sa grand-mère « c’est quoi altruisme ». Magalie, avec ses mots à elle, expliqua à la petite que c’est rendre service et penser aux autres.

Le repas a commencé avec l’apéritif, une bouteille de champagne. La filière des viticulteurs avait aussi besoin d’un coup de pouce. Son fils Vincent avait participé aux vendanges. Vincent ne voulait pas recevoir d’argent en échange de ses services. Il avait simplement dit au propriétaire « Vous me donnerez une bouteille de champagne ». Il était revenu avec six caisses.