J'ai un chien

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30 kilos, 70 centimètres au garot, quatre longues pattes, un dos élastique, une cage thoracique profonde dont chaque côte est visible, un cou étroit, une tête triangulaire surmontée de deux oreilles un peu molles. Mon chien Malo a l'allure haltière d'un beau lévrier. Pourtant, c'est un vrai cabot. Elevé en Espagne, il a sans doute participé à quelques concours de chasse dans ses jeunes années, comme cela se fait encore dans les campagnes d'Andalousie, avant d'être abandonné. Pas de pédigrée, pas de passé prestigieux, mais une âme simple et pure qui m'accompagne depuis bientôt sept ans.

Sportif, mais pas trop. D'extérieur, mais surtout d'intérieur. Futé, et aussi un peu idiot. Gourmand, sans excès. Nous nous ressemblons sur beaucoup d'aspects, et c'est aussi pour cela que le courant est vite passé entre nous. Il attendait une nouvelle famille dans un refuge près de Séville, je cherchais un compagnon du quotidien pour vivre seule aux Pays-Bas.

Petit à petit, j'ai éduqué et apprivoisé cette grosse bête au coeur tendre, qui ne demandait rien tant que de se faire dorloter dans une maison confortable. Le plus difficile a été de lui faire comprendre que la chasse appartenait au passé. Cette flamme en lui continue de brûler : il scrute le moindre espace ouvert, il furète dans les recoins sauvages de notre jardin, il pourchasse les chats que nous croisons. Pour autant, il est incapable de lever une perdrix ou pister le moindre gibier.

Malo sait se faire comprendre. Il réclame ses caresses le soir lorsque, rompus de notre journée, mon époux et moi pantoufflons au salon et, tant que le temps est sec au-dehors, il demande tous les quarts d'heure à sortir au jardin. Comme tous les chiens, il a besoin d'un peu de tendresse et de sorties régulières. Ainsi insiste-t-il pour promener matin et soir, et quand nous pouvons lui offrir une belle balade, il se dépense à fond.

Malo a toujours aimé courir. C'est son jeu, son plaisir. Sur les plages de sable fin, sur les pelouses, sur les chemins de terre, il s'amuse comme un jeune chien, filant à toute allure, décrivant des cercles en utilisant tout l'espace disponible. Il se dépense sans compter, et parfois, nous devons le calmer. Faut dire que ses articulations vieillissent plus vite que son tempérament.

Malo est plein de douceur. Est-ce dans son caractère ou bien sa reconnaissance manifeste ? Il ne mord pas, ne grogne pas, ne se montre jamais violent. C'est pourquoi il a toute notre confiance lorsque notre petite fille, un an à peine, s'approche de son coussin, quand elle lui tend un morceau de pain de ses doigts nus, qu'elle le caresse à sa façon. Le gros chien retient ses dents, se retire ou attend notre intervention.

Avoir un chien est une somme de contraintes qu'il faut assumer, mais nous l'aimons, cette grosse bête, et je préfère ne pas penser à ce jour où nous aurons plus de place dans le living. Si nous avons la chance de pouvoir adopter un autre chien, dans un avenir encore lointain, nous choisirons encore un galgo. Ce sont les chiens de famille les plus digne de confiance que je connaisse.

Je vous envoie ci-joint un portrait du bestiaux. En espérant avoir illuminé votre journée,

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