La sueur du soleil vient couler sur mon cil. Cette chaleur que tout le monde connaît. Celle que l'on ignore d'ordinaire, mais qui devient insupportable pour peu que l'on se mette à respirer trop fort. J'ouvre les yeux calmement.

Je ne sais même plus si mes pieds touchent terre. Je sais juste que ce qui me relie encore au réel sont ses lèvres, là, qui se trouvent entre les miennes. C'est comme si je sortais d'un rêve. Sauf que cette fois-ci, c'est lui qui fleurit au bout de mon sourire.

Devant mes yeux ouverts, lui aussi, savoure l'instant sans savoir vraiment comment il est arrivé.

C'est alors que je me rends compte que, moi non plus, je n'ai pas la moindre foutue idée de comment nous en sommes arrivés là. Mais que, finalement, cela me plaît bien.

Il est des êtres qui vous détruisent. D'autres qui donnent un sens à votre vie. Et il y a les autres. Les pires. Ceux qui font les deux.

Je me remémore quand même. Loin. Beaucoup plus loin, les évènements qui m'ont guidés mes pas jusqu'à cet acte.