Chapitre 2

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Le lendemain, Arya chevauchait vers Imladris ayant pour unique compagnie Isilma, sa fidèle jument. Elle traversait forêts, plaines et plateaux faisant peu d'arrêts, sois pour se reposer et se ravitailler ainsi que sa jument, sois pour exterminer quelques clubs d'orques qui avaient le malheur de croiser son chemin.

En effet, Arya était une excellente cavalière et guerrière. Ses flèches ne rataient jamais leurs cibles, ses dagues jumelles étaient mortelles et son épée redoutable. 

Après deux jours de trajet, elle arriva enfin à Fondcombe.

La maison, si on pouvait l'appeler ainsi, du seigneur Elrond lui parut magnifique. Et dire qu'elle allait vivre là ! Elle n'en revenait pas.

Elle s'avança vers les grandes portes mais fut arrêtée dans son élan par deux gardes :

- Halte là ! Qui êtes vous pour pénétrer ce bâtiment ?

Détournant la question, Arya répondit :

- Je viens de la part de Lady Galadriel et du magicien Blanc Gandalf. Je souhaite voir le Seigneur Elrond, s'il vous plaît. Où pourrais-je le trouver ?

-J'ai bien peur que My Lord Elrond ne soit pas présent My Lady, lui répondit une voix inconnue.

Arya se retourna et vit un elfe qui semblait correspondre à la description d'un certain Lindir. Il serait le bras droit de son père selon Gandalf. Elle lui répondit :

-Et bien, où est-il ?

Le prétendu Lindir s'apprêtait à répliquer mais le son d'un cor l'interrompit et des cavaliers armés arrivèrent à leur hauteur et entourèrent la jeune elfe. Le cavalier en chef la regarda avec surprise et lui demanda qui était-elle. Reconnaissant le Seigneur Emrond, elle s'inclina profondément et dit :

-My Lord, je suis Arya Cálë, protégée de la Dame Galadriel. Je suis ici de la part de My Lady Galadriel et du grand Gandalf le Blanc.

À l'entente de son nom, Lord Elrond tressaillit et la scrutant d'un air ému et profond lui ordonna:

-Suis-moi.

Arya suivit en tremblant celui que serait son père. Elle arriva dans un magnifique bureau : de splendides sculptures ornaient de resplendissantes colonnes soutenants le plafond en voute. Les murs étaient recouverts de délicates tapisseries les plus fines qu'il exista. La bibliothèque, composée de millions d'ouvrages, occupait tout le fond la pièce. Devant tant de splendeur, Arya s'était figée, les yeux écarquillés, mais un toussotement la ramena à la réalité. Elle sursauta et se rendit compte qu'elle avait fait attendre le Seigneur Elrond.

"Quelle mauvaise impression dois-je faire, se dit la jeune elfe. Et dire que c'est peut-être mon père ! Il doit être peu fier de m'avoir fille si c'est vraiment le cas."

Elle allait s'excuser pour ce manque de concentration mais le Seigneur Elrond l'en empêcha en la prenant dans ses bras, à la grande surprise d'Arya. Le Seigneur d'Imladris n'était pas connu pour ses démonstrations d'affection. Durant cette étreinte, Lord Elrond, ému, lui murmura d'une voix tremblante :

-Mon enfant, ma chère fille, je cru que ce jour n'arriverait jamais. Bénis sois les Valars qui m'ont rendu ma dernière fille et qui ont maintenus en vie tous mes enfants. Arya, Arya, c'est un plaisir de te revoir parmi nous. J'espère que tu seras heureuse ici, comme tu l'as été toutes ces années en Lórien.

Sur cette dernière phrase, il la relâcha pour ľ observer, ľ œil brillant.

Arya se sentait bien. Elle pouvait reconnaître sans peine, dans cet elfe, son père. Sa voix douce la rassurait et la mettait en confiance. De plus, ils avaient tous deux les mêmes yeux.

Elle lui répondit :

- Merci, My Lord Elrond, pour ces tendres paroles. Je m'appliquerai à être la digne fille que vous méritez.

- Mais tu ľ es déjà. Plus que tu ne le penses. Durant toutes ces années j'ai veillé sur toi par l'intermédiaire de cette chère Galadriel. J'ai suivi ton évolution et je suis fier ď être le père de la talentueuse elfe que tu est devenue. Ne ľ oublies jamais.

Se fut au tour ď Arya ď être émue. Elle ne sentait pas encore prête pour appeler le grand seigneur Elrond "ada", mais sa confiance et la tendresse qu'il lui portait la rassuraient et lui donnait envie de donner le meilleur d'elle-même.

Le seigneur Elrond comprit ses pensées et fit venir une servante pour la conduire à ses appartements. Il conclut ľ entretien sur :

- Je vous retrouverais ce soir à 19h, lors du souper. Vous y ferez la connaissance de vos deux frères Elladan et Elrohir. En attendant, tâchez de vous installer confortablement.

Le ton impérieux de son père surprit la jeune elfe mais elle n'y prête pas attention car elle savait qu'il se comportait comme se doit un père, avec autorité, sans mentionner que celui-ci était le Seigneur ď Imladris.

En suivant la servante, qui s'appelait Tailërya et qui serait désormais sa femme de chambre, elle se rendit compte qu'Elrond n'avait fait mention que de ses deux fils, Elladan et Elrohir. Pourtant, elle était sûre qu'ils avaient une petite du nom d' Arwen Undómiel, une véritable Luthien de nos jours. Elle l'avait lu dans "Les grandes familles elfiques" et dans"L' Histoire d' Imladris". De plus, Lady Galadriel lui avait parlé maintes fois de sa petite fille chérie, détentrice de l' Evenstar. Que lui était-il arrivé ?

Tailërya ouvrit les appartements d'Arya qui fut éblouie : au centre de la pièce trônait un grand lit à baldaquin de soie et de satin; les murs étaient d'un blanc étincelant sur lesquels étaient représentés des moments forts de l' histoire des elfes. Autour du lit se trouvait une immense bibliothèque dont l'un des côtés recueillait un splendide bureau taillé dans le bois le plus fin et le plus résistant. Une porte de verre donnait accès à un balcon arrondit aux bords sculptés. En face de ce balcon se trouvait une porte de cristal à la poignée taillée dans un seul diamant permettant d'accéder à une salle de bain d'or et de marbre.

La jeune femme de chambre entraîna la dernière fille de son seigneur dans la salle de bain, ramenant cette dernière à la réalité. Elle disparut un instant puis réapparut par une petite porte qu'Arya n'avait pas vue, une robe verte, de velours au col d'or, en main.

Elle se chargea de déshabiller et de laver la jeune "princesse", puis de la vêtir.

Une fois ce "traitement" terminé, Arya sortit de ses appartements absolument splendide : sa longue robe s'accordait parfaitement à sa fine silhouette, comme si elle avait été spécialement conçue pour elle; ses longs et beaux cheveux tombaient librement en cascade dans son dos tandis que sur son front un délicat diadème orné de la plus pure gemme qu'il exista soutenait les mèches rebelles.

Ainsi parée, elle se dirigea vers la salle de banquet, escortée par Tailërya, et pénétra dans la somptueuse pièce par les grandes portes...

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