Dernière étape

6 minutes de lecture

Marchant tranquillement dans les quelques grandes rues d'Agarta, Thrian, Hadalia et Hélia furent complètement sous le charme de cet endroit. Bien que la capitale de la colonie ne soit pas un endroit majeur pour les routes commerciales ou même simplement pour son existence, elle détenait en son histoire, un axe culturel important pour les habitants qui s'étaient installés. Et Thrian eut la grande surprise de voir apparaître devant lui, une statue d'un personnage important, le visage de l'individu de pierre était caché par un casque intégré à l'armure qu'il possédait et ce même casque possédait une visière semblable à celle de Thrian. Des vieilles personnes se trouvaient autour de la statue et semblait regarder l'immense personnage avec respect, comme si des souvenirs d'un temps passé allaient surgir des entrailles de la pierre sculptée. Hadalia semblait s'intéresser à cet endroit, elle regardait autours d'elle les grands bâtiments, les ponts suspendus et les quelques jardins où régner une harmonie entre la verdure et les immeubles de verres. Alors qu'ils entraient dans une foule importante, un marché ouvert les fit dériver de leur mission principale. En effet, les parfums des épices et de la nourriture recouvraient tel un brouillard invisible, la place occupée par des marchands ainsi que par les riches habitants du quartier. Hadalia, marcha en direction d'un petit commerçant, mais Thrian lui attrapa le bras et la fit se retourner vers lui.

- On ne devrait pas traîner ici. Les clones de l'empire sont là.

- Ne t'en fais pas, pourquoi est-ce qu'ils nous contrôleraient ?

Répondit-elle sûre de ne pas être prise à part.

- Je ne sais pas, mais je ne veux pas rester ici. C'est trop dangereux.

Bien que Thrian lui demandât de se hâter, un hologramme s'activa à quelques mètres de lui et de nombreux clones vinrent directement se mettre autours. Un homme en tenue d'officier vint à apparaître et la foule se mit à se tourner vers celui-ci. Il s'agissait d'un message préenregistré.

- Bonjour citoyen de l'empire. Je suis le vice-amiral Rampart et j'ai un message important. Dans sa grande bonté, l'ordre nouveau a décidé d'échanger directement les anciennes monnaies en crédit impérial sans coût de transfert. Je vous invite aussi dès maintenant à rejoindre les centres administratifs afin de récupérer vos codes d'identités. Ces codes vous seront demandés pour tous déplacements interplanétaires. La guerre est terminée. Avec la paix viendra l'abondance et la prospérité.

Le message du vice-amiral se répéta encore et encore complétant ainsi les directives de l'empire. Mais cela voulait aussi dire que cela allait être un peu plus compliqué de voyager. Heureusement qu'ils avaient un vaisseau. Malgré cela, il fallait tout de même éviter les contrôles dans les villes. Alors que ces pensées lui traversaient rapidement l'esprit, Thrian ne vit pas les deux clones qui s'avançaient vers Hadalia qui ne passait pas du tout inaperçu dans la masse d'humaine.

- Vous avez vos codes d'identification ?

Demanda l'un des clones à la jeune twi'lek. Celle-ci se retourna vers les deux soldats et frémit de peur, car elle ne s'attendait pas à être prise à part aussi rapidement. Elle balbutia quelques mots et répondit.

- Euh... je... je ne les ai pas encore.

Les deux clones se regardèrent et l'un reposa une nouvelle question.

- Vous devez vous rendre immédiatement au centre administratif. Je voudrais voir vos anciennes cartes d'identités républicaines.

Thrian voyant qu'il devait agir, vint directement vers les soldats et s'interposa entre Hadalia et ceux-ci.

- Voici nos cartes d'identités. Je suis désolé, ma femme ne les a jamais sur elle.

Le clone regarda son frère et prit les deux cartes puis fit une simple vérification des noms, prénoms et planète de résidence.

- Thrian Vohsk... Taanab. Hadalia Liiminto... Coruscant. Je vais devoir regarder si tout est en règle. Vous savez de nos jours, la galaxie est peut-être en paix, mais nous devons nous assurer qu'il y a bien de l'ordre.

Alors qu'il se retournait, cinq personnes se mirent en cercle autour d'eux et l'un des inconnus déposa le bout de son blaster dans le dos du soldat qui allait partir avec les cartes. Chuchotant quelques mots à son oreille, le clone leva doucement ses deux mains et le mystérieux personnage encapuchonné, attrapa ce qu'avait dans les mains du soldat en armure. Il y jeta un œil et se mit devant le clone ainsi que son frère qui fut aussi amené discrètement par deux autres inconnus. Il chuchota une nouvelle fois quelques mots et les deux soldats partirent dans une direction inconnue avec deux personnes dans leurs dos. Le sombre personnage qui possédait les cartes de Thrian et Hadalia, s'avança et se positionna deux mètres devant les deux acolytes.

- Si tu ne ressemblais pas à ton père, je ne l'aurais pas cru.

Thrian sembla subitement surpris par cette annonce.

- Je vous demande pardon ? Qui êtes-vous ?

L'inconnu enleva sa capuche et une femme d'une cinquantaine d'année se montra à Thrian. Celle-ci avait des cheveux châtains assortis à une coupe aux carrés et portait en dessous de son œil, une longue cicatrice qu'elle avait dû obtenir lors de l'un de ses combats.

- Mon nom est Ilris, je connaissais ton père et je fais partie de la grande maison Vohsk.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Thrian et il attrapa la main d'Hadalia, comme s'il voulait savoir si ce moment était un rêve ou la réalité. L'un des personnages en armure de la même couleur, se rapprocha d'Ilris et commença à parler.

- Nous devons l'amener rapidement à Thaaron. Les impériaux commencent à bouger. Il faut partir.

Ilris regarda soudainement Thrian, elle avait dans sa main le bord de son casque qui avait été modelé pour une femme. C'est-à-dire que chaque mandalorien, qu'il soit genré ou non, avait son propre arsenal et armure ceux qui les différenciaient tous.

- Vas-tu rejoindre ta famille ?

Le jeune homme sentit son cœur battre de plus en plus vite. Fixant fièrement les soldats inconnus autours de lui, il répondit rapidement.

- Donnez-moi vos coordonnées, j'ai un vaisseau. Je vous suivrai.

La femme qui portait une armure bleu foncé sous une épaisse cape noire, se tourna vers celui qui semblait être son bras droit. Le regardant droit dans les yeux, elle fit un signe de tête et sortit d'une petite poche accrochée à son ceinturon, une minuscule clé de données.

- Je ne devrais pas te donner ce genre de chose. Donc tu partiras avec deux de mes hommes. Une fois dans ton vaisseau, va directement au point indiqué sur la carte. Nous nous retrouverons en chemin. S'il t'arrive quelque chose, je t'ordonne de la détruire par tous les moyens, et si tu ne le fais pas, ils s'en chargeront pour toi.

Thrian fit un simple geste de la tête et prit dans sa main, celle d'Hadalia. Le berceau volant d'Hélia suivit le couple qui partait en direction du vaisseau resté au hangar. Une fois à l'intérieur, Hadalia enclencha la clé dans le tableau de bord, les deux guerriers mandaloriens s'étaient installés dans le salon du vaisseau et avaient retirés leurs casques. Ils avaient l'air moins terrifiants, à vrai dire, ils n'avaient même plus l'air de soldats sanguinaires. Thrian portait dans ses bras Hélia qui semblait vouloir dormir, il se mit à la bercer devant les deux inconnus et ceux-ci se mirent à parler calmement dans leurs langues d'origine. Hadalia avait pris les commandes et suivait calmement la route indiquée par la carte de donnée. L'un des deux hommes assit dans le canapé lui parla en langue basique.

- Ton arrivée va se faire remarquer. Il va y avoir du grabuge dans l'ordre de succession.

Thrian prit un air interloqué face à cette annonce et continua à bercer Hélia. Il ralentit quelque peu et demanda doucement.

- Je ne pensais pas être attendu à ce point. Est-ce que je risque de poser des soucis.

L'autre mando qui jouait avec un objet métallique, se mit à ricaner silencieusement et se redressa.

- Tu n'étais surtout pas attendu. Ce n'est même pas sûr que ce qui semble être ton grand-père t'accepte dans notre clan. Tu n'es même pas censé porter cette armure et encore moins porter le nom de ton géniteur.

Le jeune homme fronça des sourcils, il ne comprenait même pas pourquoi celui-ci le sermonnait à ce point. Qu'avait bien pu faire son père pour qu'autant de chose lui soit retiré. Quoi qu'il en soit, il allait bientôt comprendre pourquoi.

Annotations

Vous aimez lire Tharus4.6 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0