La Justice d'une Reine

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Thrian ne comprenait pas pourquoi on l'avait envoyé dans une pièce sans moyen de sortir. Était-il prisonnier ? S'il l'était, il ne pourra jamais revoir Hadalia, se dit-il. Regardant le contour des fenêtres et de portes, il se rendit à l'évidence qu'il ne pourrait pas sortir à moins qu'on le fasse à sa place. Des bruits se firent entendre de l'autre côté de la porte en bois blanc et rouge et il décida d'écouter, l'oreille tendu contre celle-ci. Deux personnes semblaient parler fortement et il crut reconnaître la voix de la pilote. Alors qu'il écoutait, le bruit d'une serrure qui s'ouvrait lui fit peur et il s'écarta maladroitement de la porte avant de prendre une attitude dès plus normal. Un homme en uniforme d'une grande carrure s'avança vers lui et Navenara entra à son tour derrière lui.

- Thrian, je te présente le capitaine Panaka, il est le chef des forces de l'ordre de cette planète et mon supérieur.

Celui-ci regarda le jeune homme qui se trouvait devant lui et se retourna vers la pilote.

- Ne perdons pas plus de temps. Mes pensées vont pour vous rendre aux autorités impériales afin de nous éviter des complications diplomatiques, mais ma reine ne semble pas en accord avec mes propos. Il faut croire, que votre histoire a touché notre jeune monarque. Elle souhaite vous voir.

Thrian recula quelque peu en entendant le capitaine devant lui et il bégaya quelques mots.

- Je... moi ? Enfin je veux dire que je suis prêt à payer la somme qu'on me demande. Et je peux partir sur le champ.

Panaka ne sembla pas vouloir écouter Thrian et fit un non net avec sa main, balayant la réponse de l'adolescent.

- Bien que cela ne m'enchante pas, je vais devoir vous demander de me suivre.

C'est ainsi qu'un jeune fermier d'une planète lointaine, allait voir pour la première fois la reine d'un monde. Sur le chemin, son cœur battait la chamade et il ne se sentait pas très bien. Le stress le rendait lourd. Il avait pourtant connu des évènements bien plus angoissant que celui-là, mais le simple fait de rencontrer une telle personne, le mettait dans un état d'angoisse immense. Navenara lui fit un sourire et lui donna une légère tape dans le dos. Alors qu'il entrait avec le land speeder dans la grande esplanade du palais, il passa soudainement sous un Arc de triomphe et se retrouva quelque mètre plus loin devant les grandes marches du palais de marbre beige. Escorté par quelques policiers, il entra dans l'imposant palais et ils marchèrent en direction de l'une des imposantes salles que comportait le bâtiment royal de la capitale. Montant de nouveaux des escaliers, il arriva enfin sous un porche et on lui demanda de s'arrêter. Alors que des personnes richement vêtues sortirent d'une pièce semblant arrondie, on lui demanda de s'avancer et il put alors voir, la reine Apailana ainsi que le conseil restreint de Theed. Il fut tout de suite surpris par l'apparence de la monarque, c'était un enfant. En effet, une jeune reine âgée de 13 ans était assis sur un simple trône et le regardait avec grand intérêt.

- Ma reine, voici le fauteur de trouble que vous vouliez voir. Il se prénomme Thrian Vohsk et il dit venir de la planète Taanab.

Le capitaine Panaka se mit de côté et deux policiers poussèrent l'adolescent vers le centre de la salle. Une fois en face du trône, il fit une simple courbette et le visage sérieux de la reine se dissipa en voyant ce fermier qui avait quelques années de plus qu'elle. Regardant le capitaine des forces royales, elle lui fit un signe de contentement et regarda Thrian qui semblait ne pas vouloir lui adresser de regard.

- Je sais qui est cet homme capitaine. J'ai entendu les enregistrements et c'est pour cela que je voulais le voir.

Panaka qui semblait contre cette entrevue, respira fort du nez et recula vers l'une des fenêtres de la pièce. Cela se voyait que le capitaine n'avait pas les mêmes idées que la reine au sujet du jeune homme. La reine se leva de son siège de métal et de coussin et vint marcher jusqu'à Thrian.

- J'ai été attentive à votre histoire. Votre aventure et vos péripéties m'ont fait presque douter de votre sincérité. Beaucoup de personnes aiment se faire passer pour des gens qu'ils ne sont pas. Mais, mon instinct me dit de vous croire et c'est ce que j'ai décidé de faire. La haine de cet Empire nous donne des points communs.

Alors qu'elle disait cela, elle se retourna vers son capitaine qui n'avait pas du tout les mêmes idées. Elle savait que celui-ci était un proche conseiller de l'ancien chancelier suprême Palpatine. Mais trop de mensonges politiques étaient survenus depuis peu.

- Le peuple naboo a perdu un être cher suite à l'arrivée au pouvoir de ce lugubre Empire. Sous couvert de fausses affirmations, le meurtre abject de notre ancienne sénatrice à laisser beaucoup de hantise envers la politique gouvernementale de cette nouvelle menace galactique. Bien que des personnes de mon conseil et de ma sécurité n'approuvent pas mes dires.

Apailana regarda vers le capitaine Panaka qui se trouvait à l'autre bout de la salle afin d'appuyer son récit. Thrian semblait ne pas comprendre sa place ici, il n'avait aucune appartenance quelconque au peuple naboo et ne trouvait pas plus de point commun avec eux. Il décida de prendre la parole bien qu'on ne l'ait pas invité à le faire montrant sa maladresse et son manque de culture de ce monde.

- Écoutez, reine Apailana. Je ne suis pas un soldat et je ne suis pas non plus un politicien. J'essaye simplement de refaire ma vie qu'on m'a enlevée. J'ai déjà évoqué le fait que je payerai pour les dégâts, mais tout ceci... je ne comprends pas l'intérêt de ma place en cet endroit.

La reine fut surprise de cette rapide intervention et se mit à sourire. Les conseillers, eux, semblaient plus offusqués qu'autre chose. Le fait qu'un simple prisonnier puisse parler alors que la reine était en train de délibérer son discours, c'était impensable. Mais la jeune fille, elle, ne semblait pas plus touchée par son comportement.

- Vous ne payerez rien. Votre vaisseau vous sera rendu et réparé dans son intégralité et vous pourrez rester quelque temps ici avec votre amie et son enfant.

Le capitaine Panaka s'indigna et bouscula quelques gardes afin d'arriver en face du conseil.

-Ma reine vous n'y songez pas ! Qu'elle sera la réaction de l'empereur s'il apprend que le gouvernement de Naboo aide des fugitifs ! Vous prenez un risque diplomatique majeur !

- Je n'en ai que faire Capitaine !

Apailana s'était levée de son trône et avait dorénavant une peau rouge de colère couvert quelque peu par son lourd maquillage blanchâtre. Les traits de la jeune reine montraient qu'elle n'allait pas se laisser faire. Voyant que le calme avait soudain reprit, elle se calma et souffla avant de se rasseoir.

-L'Empire est déjà à nos portes et vous tous le savez ! La royauté de Naboo est déjà en péril. Je prendrai les dispositions qu'il faut pour sauver un maximum de personne de cette tyrannie cachée par des discours de paix. La guerre des clones a pris fin en effet, mais une nouvelle menace plane sur nous et je ne la laisserai pas entrer en notre maison comme cela.

Se tournant vers Thrian, elle se releva et marcha vers lui. Les policiers vinrent le prendre par les épaules de peur que le jeune homme tente quoi que ce soit. Celle-ci se retrouva devant lui, Apailana avait un véritable charisme de reine et imposait le respect. Prenant les mains de Thrian dans les siennes, elle se mit à parler doucement.

- C'est une faveur que je vous fais, mais je veux vous mander quelque chose en échange. Si jamais vous revenez ici, mais j'en doute. Si mon peuple est dans la tourmente et demande du secours, je vous ordonne de lui venir en aide. Je veux que vous juriez fidélité à ce pacte que nous passons maintenant.

Thrian semblait perdu, il ne savait pas quoi répondre. Ses yeux faisaient des va-et-vient entre les lèvres et les yeux d'Apailana. La jeune reine tenait le dos des mains de Thrian avec fermeté comme s'il fut son dernier espoir.

- Je... je vous le promets... Je ne sais pas quand je reviendrai ici. Mais ce que vous faites pour moi et mon amie, je pense que personne ne l'aurait fait... Alors je le ferais et le jure sur ma vie.

Celle-ci se mit à sourire, la réponse que Thrian lui avait apporté semblait lui faire beaucoup d'effet, car elle scintillait de gaieté. Mais Panaka, lui, n'était absolument pas enjoué par ce qu'il voyait. Quittant la salle sans dire un mot, il disparut du palais et Thrian ne le revit pas. La séance se termina et on lui enleva ses menottes. La sécurité l'accompagna jusqu'à un appartement mis sous surveillance où se trouvait quelques hommes en armes et le jeune homme eut la satisfaction de voir Hadalia en compagnie d'un droïde médicale portant sa jeune fille ; Hélia.

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