Chapitre 27 : Aurores boréales

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– Préparons-nous à la purification, annonça Orion. Que les Gardiens fassent leur entrée, je vous prie.

 Les invités se placèrent en haie d’honneur afin de nous laisser un large passage au milieu de la salle. La Sage nous attendait au bout de l’allée, à l’entrée du vaste balcon et de sa splendide tonnelle de cristal, ornée de plantes grimpantes fleuries.

– J’appelle Asuna, Gardienne de la dynastie des Moroshiwas.

 Au son de la voix du Sage, la petite Moroshiwa avança vers lui, traversa le couloir improvisé en tenant au creux de ses paumes sa précieuse Pierre de Vie. Elle brillait déjà d’un éclat vert émeraude. Sa lueur se reflétait joliment sur son visage. Autour d’elle, l’assemblée la dévisageait avec tendresse. Ses longues lianes feuillues, soigneusement tressées, retombaient sur ses joues. Elle marchait lentement, d’un pas sûr. Sa jupe végétale bruissait d’un son agréable à chacune de ses enjambées. Arrivée à la hauteur du Sage, la fillette le salua respectueusement.

 Il la sonda, silencieux, puis lui dit :

– Oh… Je n’ai pas grand-chose à nettoyer chez une âme si pure !

 Orion plaça ses doigts sur le haut du front de la petite Gardienne. Il apposa son autre main au niveau de son nombril en spiral[1].

 Cela ne dura que quelques secondes.

 Asuna se posta sous le pavillon cristallin.

– Chantons l’incantation, somma Arianna à l’assemblée.

 Elle s’éleva avec fluidité au-dessus des convives pour donner le signal. Tout le monde se mit à fredonner quelques mots prononcés lentement, sur des notes à valeurs longues, à l’image d’un mantra tibétain. Les sons se mélangeaient harmonieusement entre eux. Tous les Orfiannais avaient les yeux clos. La plupart ouvraient leurs mains au niveau du plexus solaire, comme pour faire une offrande.

 Les Gardiens à mes côtés connaissaient l’incantation et priaient avec les autres. J’étais la seule à garder mes yeux grands ouverts, totalement fascinée par cet instant sacré. Et comme j’avais été avisée ! Car soudain, une lueur verte apparut juste au-dessus de nos têtes. Elle se répandit pour bientôt remplir la salle tout entière, et se mouvait exactement comme une aurore boréale. Ce phénomène lumineux semblait engendré par les vibrations du chant. Des voiles colorés dansaient jusqu’au plafond voûté. Cette belle teinte émeraude se rapprochait de celle de mon pouvoir de guérison.

 Je perçus à l’intérieur de moi une douce énergie, très apaisante, comme une onde qui viendrait me laver de toute peur, de toute souffrance.

 Pendant que les Orfiannais poursuivaient leur mélodie, le Sage reprit la parole :

– Nayan, Gardien des Ewaliens !

 Le nouvel appelé avança fièrement au milieu de l’allée, sa Pierre de Vie bleue à la main. Il portait des vêtements d’un tissu bleu-roi : pantalon ample, chemise d’un tissu souple, fin, vaporeux, proche de la tulle. Il arborait un large coquillage spiralé sur la tête en guise de coiffe.

 Le Sage procéda à la purification, répétant les mêmes gestes : doigts sur le front, paume de l’autre main au niveau du nombril spiralé du Gardien, toujours au son de l’incantation.

 Arianna demeurait dans les airs, le visage concentré, en profonde méditation.

– Orialis, Gardienne de la Pierre de Vie des Noyrociens !

 Je considérai mon amie avec admiration : quelle assurance ! Elle marchait avec aisance, d’un pas léger et grâcieux vers le Sage, au rythme des chants. Elle se plaça face à lui, prête à être purifiée, tenant précautionneusement sa petite perle dorée. Au contact d’Orion, les antennes d’Orialis se mirent à luire. C’était magnifique à observer – et dire que tout le monde gardait ses paupières closes, ignorant tout de ce spectacle magique ! Cela dura quelques minutes, puis elle rejoignit Asuna et Nayan au balcon.

– Kaya, Gardienne des Komacs et de la Pierre de Vie du désert de Gothémia !

 Dans l’assemblée, je surpris Ishaam ouvrir un instant les yeux pour contempler sa belle.

 Kaya ne semblait nullement impressionnée d’avancer au milieu de l’auditoire en transe et de représenter à elle seule toute son ethnie. Il se dégageait d’elle une telle dignité, ainsi qu’une douce sensualité. Elle maintenait fermement sa Pierre rouge, presque avec conviction. Je pouvais percevoir des rayons d’une lueur carmine traverser l’interstice de ses doigts. Ce trésor était tout pour son peuple, et la présence de la Gardienne au village des Komacs se révélait indispensable. Son oncle adressa un sourire tendre à mon amie. Sa purification ne dura que quelques secondes, comme pour Asuna.

 Kaya était une personne franche, vraie, solide. J’imaginais son cœur aussi pur que du cristal.

– Neymraad, représentant des Ênkelis.

 Le Gardien marcha d’un pas hésitant, fébrile. Sa Pierre violette luisait très peu, presque éteinte.

 Les aurores boréales dansaient au-dessus de lui, comme pour l’encourager.

 Le Sage réitéra les mêmes gestes pour le soigner. Neymraad tressaillit. L’atmosphère se densifia. Une lourdeur s’installa autour de lui. Les minutes s’écoulaient, longues, la purification n’en finissait pas. Orion lui chuchota quelque chose à l’oreille. Le Gardien pivota la tête. Je pus entrevoir l’expression de son visage. Il paraissait troublé, en larmes. Je compatissais. J’appréhendais tellement ce moment, moi aussi. J’avais envie d’aller le consoler.

– Nêryah, dernière représentante de la dynastie des Guéliades, Gardienne de la Pierre de Vie argentée.

 Je crus m’étouffer en entendant ces mots. Perdue dans mes réflexions, je n’avais même pas remarqué que c’était mon tour.

 Le mantra me tranquillisa. Tous chantaient à l’unisson, les yeux clos.

 Je sortis mon joyau de ma ceinture pour le blottir dans mes paumes. À mon grand soulagement, il s’illumina au contact de ma peau.

Ouf ! Première épreuve réussie !

 J’avançai à pas mesurés jusqu’à Orion. Il m’adressa un sourire serein. Mon cœur s’emballait déjà. Lorsqu’il appliqua ses mains à l’orée de mes cheveux et sur mon nombril, ma respiration s’intensifia. Je ressentis alors un grand chamboulement dans mon corps. Je me mis à trembler, complètement bouleversée. C’était trop. Tellement intense. J’allais exploser. Je portai mon regard à mon ventre, serrant la Pierre au creux de mes doigts. La spirale de mon nombril scintillait, comme activée par l’énergie du Sage.

– Oh…, me souffla-t-il. Une âme si pure… mais tellement éprouvée ! Tant d’expériences douloureuses endurées… qui ont engendré la peine, le doute, la peur et la souffrance.

 Je réalisai combien j’avais besoin de cette purification. L’initiation à la Grotte des Feux Sacrés au début de mon voyage m’avait permis de récupérer ma magie. Mais depuis j’enchaînais les épreuves les unes après les autres. Les combats. La violence. Les deuils. Puis l’Ombre m’avait obligée à me défendre, à commettre un crime.

– Ces jeunes yeux ont recueilli bien des drames. Je suis désolé de n’avoir pu t’en protéger, Nêryah. Car désormais, tu as perdu confiance. Tu as peur de toi-même. De ton propre pouvoir. Tu n’arrives plus à savoir qui tu es…

 Le Sage lisait en moi comme dans un livre ouvert. Ses paroles me donnèrent les larmes aux yeux. Il exprimait parfaitement cette amertume au fond de moi. Je ressentis néanmoins une douce chaleur emplir mon corps, comme si quelque chose était en train de lâcher, de se dissoudre.

 J’entrai dans un état de flottement, et me retrouvai dans une sorte de rêve éveillé, avec Orion. Je n’entendais plus l’incantation. Je n’apercevais plus les aurores boréales, ni les autres Gardiens. Nous étions seuls, quelque part. Je l’entendis dans ma tête. Sa voix résonna en moi. J’en eus le vertige. « Ta propre puissance t’effraie. Elle devrait être un trésor pour toi. J’implore ton pardon, Nêryah. » Un liquide chaud s’écoulait dans mes membres, jusqu’au fond de mes organes. Il nettoyait mon corps, apaisait mes émois. Ma respiration se ralentit, jusqu’à devenir aussi calme que la surface d’un lac.

 Je repris peu à peu mes esprits, rassérénée. Je remerciai le Sage d’un signe de tête et rejoignis les Gardiens au balcon. Je me sentais légère, comme si mes émotions ainsi que ce terrible poids sur mes épaules s’étaient envolés avec les aurores boréales.

 La mélodie touchait à sa fin. Tout le monde se tut instantanément. Le silence qui régnait avait un parfum de sacré. Les Orfiannais sortirent de leur profonde méditation et ouvrirent les yeux, attentifs.

– En tant que Sage de cette planète, je n’ai pas pu sauver les Guéliades, ni ramener la paix sur Orfianne. Hélia, mon âme-sœur, n’a pas survécu. Nous sommes forcés de faire appel à vous, jeunes Gardiens, et de vous soumettre à tant d’épreuves. Vous avez endossé ce rôle sans rechigner, malgré le danger qu’il représente. Au nom de tous les peuples d’Orfianne, je vous remercie du fond du cœur, et vous rends grâce pour tout ce que vous avez déjà accompli.

[1] Rappel du tome 1 : tous les Orfiannais possèdent un nombril en forme de mini spirale dorée, Nêryah également.

– Préparons-nous à la purification, annonça Orion. Que les Gardiens fassent leur entrée, je vous prie.

 Les invités se placèrent en haie d’honneur afin de nous laisser un large passage au milieu de la salle. La Sage nous attendait au bout de l’allée, à l’entrée du vaste balcon et de sa splendide tonnelle de cristal, ornée de plantes grimpantes fleuries.

– J’appelle Asuna, Gardienne de la dynastie des Moroshiwas.

 Au son de la voix du Sage, la petite Moroshiwa avança vers lui, traversa le couloir improvisé en tenant au creux de ses paumes sa précieuse Pierre de Vie. Elle brillait déjà d’un éclat vert émeraude. Sa lueur se reflétait joliment sur son visage au teint jade. Autour d’elle, l’assemblée la dévisageait avec tendresse. Ses longues lianes feuillues, soigneusement tressées, retombaient sur ses joues. Elle marchait lentement, d’un pas sûr. Sa jupe végétale bruissait d’un son agréable à chacune de ses enjambées. Arrivée à la hauteur du Sage, la fillette le salua respectueusement.

 Il la sonda, silencieux, puis lui dit :

– Oh… Je n’ai pas grand-chose à nettoyer chez une âme si pure !

 Orion plaça ses doigts sur le haut du front de la petite Gardienne. Il apposa son autre main au niveau de son nombril en spiral[1], comme pour la magnétiser.

 Cela ne dura que quelques secondes, puis il retira ses mains.

 Asuna se posta sous le pavillon cristallin.

– Chantons l’incantation, somma Arianna à l’assemblée.

 Elle s’éleva avec fluidité au-dessus des convives pour donner le signal. Tout le monde se mit à fredonner quelques mots prononcés lentement, sur des notes à valeurs longues, à l’image d’un mantra tibétain. Les sons se mélangeaient harmonieusement entre eux. Tous les Orfiannais avaient les yeux clos. La plupart ouvraient leurs mains au niveau du plexus solaire, comme pour faire une offrande.

 Les Gardiens à mes côtés connaissaient l’incantation et priaient avec les autres. J’étais la seule à garder mes yeux grands ouverts, totalement fascinée par cet instant sacré. Et comme j’avais été avisée ! Car soudain, une lueur verte apparut juste au-dessus de nos têtes. Elle se répandit pour bientôt remplir la salle tout entière, et se mouvait exactement comme une aurore boréale. Ce phénomène lumineux semblait engendré par les vibrations du chant. Des voiles colorés dansaient jusqu’au plafond voûté. Cette belle teinte émeraude se rapprochait de celle de mon pouvoir de guérison.

 Je perçus à l’intérieur de moi une douce énergie, très apaisante, comme une onde qui viendrait me laver de toute peur, de toute souffrance.

 Pendant que les Orfiannais poursuivaient leur mélodie, le Sage reprit la parole :

– Nayan, Gardien des Ewaliens !

 Le nouvel appelé avança fièrement au milieu de l’allée, sa Pierre de Vie bleue à la main. Il portait des vêtements d’un tissu bleu-roi : pantalon ample, chemise d’un tissu souple, fin, vaporeux, proche de la tulle. Il arborait un large coquillage spiralé sur la tête en guise de coiffe.

 Le Sage procéda à la purification, répétant les mêmes gestes : doigts sur le front, paume de l’autre main au niveau du nombril spiralé du Gardien, toujours au son de l’incantation.

 Arianna demeurait dans les airs, le visage concentré, en profonde méditation.

– Orialis, Gardienne de la Pierre de Vie des Noyrociens !

 Je considérai mon amie avec admiration : quelle assurance ! Elle marchait avec aisance, d’un pas léger et grâcieux vers le Sage, au rythme des chants. Elle se plaça face à lui, prête à être purifiée, tenant précautionneusement sa petite perle dorée. Au contact d’Orion, les antennes d’Orialis se mirent à luire. C’était magnifique à observer – et dire que tout le monde gardait ses paupières closes, ignorant tout de ce spectacle magique ! Cela dura quelques minutes, puis elle rejoignit Asuna et Nayan au balcon.

– Kaya, Gardienne des Komacs et de la Pierre de Vie du désert de Gothémia !

 Dans l’assemblée, je surpris Ishaam ouvrir un instant les yeux pour contempler sa belle.

 Kaya ne semblait nullement impressionnée d’avancer au milieu de l’auditoire, en transe, et de représenter à elle seule toute son ethnie. Il se dégageait d’elle une telle dignité, ainsi qu’une douce sensualité. Elle maintenait fermement sa Pierre rouge, presqu’avec conviction. Je pouvais percevoir des rayons d’une lueur carmine traverser l’interstice de ses doigts. Ce trésor était tout pour son peuple, et la présence de la Gardienne au village des Komacs se révélait indispensable. Son oncle, lui-même Komac, adressa un sourire tendre à mon amie. Sa purification ne dura que quelques secondes, comme pour Asuna.

 Kaya était une personne franche, vraie, solide. J’imaginais son cœur aussi pur que du cristal.

– Neymraad, représentant des Ênkelis.

 Cette courte annonce me déconcerta. Je n’étais manifestement pas la seule : le Gardien marchait d’un pas hésitant, fébrile. Sa Pierre violette luisait très peu, presque éteinte.

 Les aurores boréales dansaient au-dessus de lui, comme pour l’encourager.

 Le Sage mit ses mains sur le front et le nombril du Gardien. Même de là où je me trouvais, je vis clairement Neymraad tressaillir. Quelque chose n’allait pas. L’atmosphère se densifia. Je ressentis comme une lourdeur autour de lui. Les minutes s’écoulaient, longues, la purification n’en finissait pas. Orion lui chuchota quelque chose à l’oreille. Le Gardien pivota la tête. Je pus entrevoir l’expression de son visage. Il paraissait troublé, presque en larmes. Je compatissais. J’appréhendais tellement ce moment, moi aussi. J’avais envie d’aller le consoler, sans vraiment savoir pourquoi.

– Nêryah, dernière représentante de la dynastie des Guéliades, Gardienne de la Pierre de Vie argentée.

 Je crus m’étouffer en entendant ces mots. Perdue dans mes réflexions, je n’avais même pas remarqué que c’était mon tour.

 Quoi ? Fallait-il vraiment que je traverse cette immense allée, devant tout le monde ?

 Le mantra me tranquillisa. Tous chantaient à l’unisson, les yeux clos.

 Je sortis mon joyau de ma ceinture pour le blottir dans mes paumes. À mon grand soulagement, il s’illumina au contact de ma peau.

Ouf ! Première épreuve réussie !

 J’avançai à pas mesurés jusqu’à Orion. Il m’adressa un sourire serein. Mon cœur s’emballait déjà. Lorsqu’il appliqua ses mains à l’orée de mes cheveux et sur mon nombril, ma respiration s’intensifia. Je ressentis alors un tel chamboulement dans mon corps ! Je me mis à trembler, complètement bouleversée. C’était trop. Tellement intense. J’allais exploser. Je portai mon regard à mon ventre, serrant la Pierre au creux de mes doigts. La spirale de mon nombril scintillait, comme activée par l’énergie du Sage.

– Oh…, me souffla-t-il. Une âme si pure… mais tellement éprouvée ! Tant d’expériences douloureuses endurées… qui ont engendré la peine, le doute, la peur et la souffrance.

 Je réalisai combien j’avais besoin de cette purification. L’initiation à la Grotte des Feux Sacrés au début de mon voyage m’avait permis de récupérer ma magie. Mais depuis, j’enchaînais les épreuves les unes après les autres. Les combats. La violence. Les deuils. Puis l’Ombre m’avait obligée à me défendre, à commettre un crime.

– Ces jeunes yeux ont recueilli bien des drames. Je suis désolé de n’avoir pu t’en protéger, Nêryah. Car désormais, tu as perdu confiance. Tu as peur de toi-même. De ton propre pouvoir, me dit-il, les mains toujours sur moi, comme s’il m’examinait de l’intérieur. Tu n’arrives plus à savoir qui tu es…

 Le Sage lisait en moi comme dans un livre ouvert. Ses paroles me donnèrent les larmes aux yeux. Il exprimait parfaitement cette amertume au fond de moi. Je ressentis néanmoins une douce chaleur emplir mon corps, comme si quelque chose était en train de lâcher, de se dissoudre.

 J’entrai dans un état de flottement, et me retrouvai dans une sorte de rêve éveillé, avec Orion. Je n’entendais plus l’incantation. Je n’apercevais plus les aurores boréales, ni les autres Gardiens. Nous étions seuls, lui et moi, quelque part. Je l’entendis dans ma tête. Sa voix résonna en moi tel un chant. J’en eus le vertige. « Ta propre puissance t’effraie. Elle devrait être un trésor pour toi. J’implore ton pardon, Nêryah. » Un liquide chaud s’écoulait dans mes membres, jusqu’au fond de mes organes. Il nettoyait mon corps, apaisait mes émois. Ma respiration se ralentit, jusqu’à devenir aussi calme que la surface d’un lac.

 Je repris peu à peu mes esprits, rassérénée. Je remerciai le Sage d’un signe de tête et rejoignis les Gardiens au balcon. Je me sentais légère, comme si mes émotions ainsi que ce terrible poids sur mes épaules s’étaient envolés avec les aurores boréales.

 La mélodie touchait à sa fin. Tout le monde se tut instantanément. Le silence qui régnait avait un parfum de sacré. Les Orfiannais sortirent de leur profonde méditation, et ouvrirent les yeux, attentifs.

– En tant que Sage de cette planète, je n’ai pas pu sauver les Guéliades, ni ramener la paix sur Orfianne. Hélia, mon âme-sœur, n’a pas survécu. Nous sommes forcés de faire appel à vous, jeunes Gardiens, et de vous soumettre à tant d’épreuves. Vous avez endossé ce rôle sans rechigner, malgré le danger qu’il représente. Au nom de tous les peuples d’Orfianne, je vous remercie du fond du cœur, et vous rends grâce pour tout ce que vous avez déjà accompli.

[1] Rappel du tome 1 : tous les Orfiannais possèdent un nombril en forme de mini spirale dorée, Nêryah également.

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