Ace et Tyler descendirent l'escalier légèrement en colimaçon qui menait au rez-de-chaussée. Côte à côte, leurs doigts se frôlaient. Leur cœur battait vite, trop vite, et ils priaient Dieu, même s'ils n'étaient pas croyants, pour que Cloe se taise.

Les lumières étaient allumées en bas, la nuit était déjà tombée depuis quelques heures, maintenant. Ils n'avaient vraiment pas vu le temps passer, là-haut à travailler. Des éclats de voix retentirent et les deux jeunes hommes les suivirent.

Lorsqu'il rejoignit le salon et qu'il aperçut Gerlad et sa fille, Tyler se transforma : un sourire poli s'inscrit sur ses lèvres, il se redressa légèrement et enfonça une main dans sa poche, pour se donner une plus grande contenance.

— Gerald, comment vas-tu ? s'écria-t-il lorsque celui-ci se retourna pour le saluer.

— Très bien et toi, jeune homme ?

Ledit Gérald était un homme mature, et étonnement, il ressemblait très peu à sa fille.

— Pour le mieux. Je te présente, Ace, un ami.

Ace jeta alors un coup d'œil à la jeune femme qui se tenait en retrait. Elle lui adressa un immense sourire, et Ace sentit sa tension augmenter. Impossible de savoir si elle se tairait.

— Enchanté, monsieur, salua Ace d'un pauvre sourire.

Il serra la main tendue avant de suivre Tyler pour dire bonjour à Cloe.

— Tyler, très cher, comment vas-tu depuis la soirée de la dernière fois ? Je ne t'ai pas vu quand je suis partie, lui reprocha-t-elle.

— Je devais très certainement être en train de boire, tu me connais, répondit Tyler, l'air de rien.

Cloe ne dit rien et se tourna vers Ace.

— Ace, toujours aussi beau ! Dommage que tu sois déjà pris, ajouta-t-elle en s'approchant de lui.

Ace déglutit, ne sachant que répondre. Cloe vint taper un baiser sur sa joue, puis sur l'autre.

— Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien. Je ne suis pas aussi mesquine que tu ne le crois, susurra-t-elle à son oreille afin que personne ne puisse entendre.

— Je ne savais pas que tu avais une petite amie, lança alors Edward.

Cloe ne put s'empêcher de glousser à cette remarque. Ace se racla la gorge.

— On ne peut pas dire ça pour le moment. Ce n'est encore que le début et on essaye d'y aller doucement, sans se précipiter.

— Tu as raison, s'exclama Cloe. Les filles adorent se sentir désirées avant de se lancer.

Ace lui répondit par un sourire courtois, ne voulant pas entrer sur ce terrain glissant.

— Eh bien, on dirait que ce cher Ace est timide, le taquina Gerald.

— C'est un petit coquin qui cache bien son jeu, répliqua Cloe.

— Parce qu'il est connu que tu racontes tout ce que tu fais de tes journées à ton père, rétorqua Tyler sur le ton de la plaisanterie pour détourner l'attention.

— Nous avons tous des petits secrets, répondit-elle. Certains plus gros que d'autres.

— Allons, allons, les enfants, nous n'avons pas le temps de nous lancer dans un tel débat, les coupa Edward. Il faut que l'on parte, ou nous serons en retard pour prendre notre avion.

Cloe ne broncha pas, mais Ace pouvait voir combien elle était déçue que son petit jeu se termine aussi vite. Si elle avait su qu'Ace serait ici, elle aurait forcé son père à venir plus tôt.

Après quelques minutes passées à discuter, Edward et Gerald se décidèrent à partir. Ace et Tyler les raccompagnèrent tous les trois à la porte, tout en essayant de ne rien laisser transparaître quant à leur empressement, au risque que Cloe se jette dessus pour les mettre encore plus mal à l'aise.

— Savez-vous quand mère reviendra ? demanda Tyler au pas de la porte.

Edward haussa les épaules.

— Tu sais comment elle est. Tout dépendra de ce qu'il lui reste à faire.

Tyler ne broncha pas. Il savait à quel point sa mère pouvait être perfectionniste et lorsqu'elle avait une affaire à conclure, cela pouvait prendre des semaines. De toute façon, même si elle rentrait enfin au domicile familial, il ne se passerait pas une semaine avant qu'elle ne soit de nouveau en déplacement.

Enfin, la voiture de Gerald traversa le portail et sortit dans la rue. Tyler referma la porte et croisa le regard d'Ace.

— Enfin... chuchota Ace.

Tyler souffla, évacuant toute la pression accumulée.

— Finalement, Cloe sait tenir sa langue. Extraordinaire.

Ace rit jaune. Il n'osait imaginer si elle ne l'avait pas fait. Bien qu'à la façon dont Edward traitait son fils, il était à peu près sûr qu'il n'aurait pas bronché. Après tout, grand bien lui fasse que son fils ait trouvé un petit ami. Du moment que rien ne change, cela devait l'importer peu.

Soudain, Tyler se glissa tout contre le torse d'Ace et l'enlaça. Ace, surpris, tituba légèrement sous le poids de son ami. Puis il le serra à son tour dans les bras.

Sentir Tyler tout contre lui, réveilla des sensations diverses et variées. La chaleur de Tyler l'enveloppait, et sentir ses bras le serrer lui procurait un sentiment de puissance. Son parfum revint lui chatouiller les narines, et Ace finit par enfouir son nez dans le cou du blond. À travers les effluves, il trouva la senteur de sa peau. Il inspira doucement, se gavant de la sensation de la peau chaude sur le bout de son nez.

— Tu veux faire quoi ? chuchota Tyler.

Ace sourit doucement contre la peau de son ami.

— Je dois t'avouer que j'ai un peu faim.

Tyler se détacha juste assez pour pouvoir regarder Ace dans les yeux.

— Je vois. Il est temps de nourrir cet amas de chair, s'écria-t-il en venant pincer les côtes d'Ace.

L'espagnol se saisit de la main de son ami pour l'empêcher de recommencer. Tyler, une lueur de malice dans les yeux, l'embrassa. Leurs lèvres se touchèrent furtivement avant de se séparer de nouveau.

— Je te signale que c'est que du muscle, cria Ace tandis qu'il regardait Tyler se dirigeait vers la cuisine.

Tyler leva la main, comme pour dire qu'il n'y croyait guère. Ace le suivit et alors que Tyler ne pouvait le voir, il laissa se poser son regard sur les courbes de son ami. À travers le t-shirt noir, il pouvait entrapercevoir la silhouette de sa nuque et l'ombre de ses omoplates. Puis ses yeux continuèrent de descendre, suivirent la ligne de sa colonne vertébrale, glissèrent sur les hanches qu'il savait dessinées, pour s'arrêter lorsqu'ils accrochèrent les deux formes bombées en dessous des hanches, que le jogging mettait en valeur contre toute attente.

Ace ressentit un fourmillement au creux de son ventre et se forçant à détourner le regard, il rejoignit son ami.

Les deux jeunes hommes entreprirent de cuisiner ensemble. Enfin, Tyler cuisinait tandis qu'Ace, assis sur un petit tabouret, le regardait faire. La cuisine était un domaine parmi d'autres où Ace n'était pas à l'aise. Petit, il adorait cuisiner avec sa mère. Mais depuis sa mort, il y avait perdu goût. Avec Isabella, la cuisine semblait vivante. Mère et fils pouvaient passer des heures à faire toute sorte de plats. Et quand Cassie les rejoignait, on aurait dit qu'une tempête avait ravagé la cuisine.

Ace regardait Tyler faire bouillir l'eau pour les pâtes. Pendant ce temps, il était en train de préparer une sauce pour les accompagner. Lorsqu'il croisait les yeux d'Ace posés sur lui, totalement absorbé par le spectacle qu'il semblait lui offrir, il ne pouvait s'empêcher de se pencher par-dessus le plan de travail pour venir l'embrasser. Puis, il se remettait à sa tâche.

Une fois le repas prêt, ils dégustèrent les pâtes devant un film à la télévision. Ace taquina Tyler en se faisant passer pour le dégustateur culinaire impitoyable. Cela provoqua un méchant coup de pied de Tyler accompagné d'une réplique cinglante quand il critiqua l’assaisonnement des pâtes.

Les deux amis finirent de regarder le film enlacés. Le brun était appuyé contre le torse du blond, qui avait glissé sa jambe entre celles d'Ace. Il avait même passé sa main dans sa chevelure et s'amusait distraitement avec ses mèches brunes. Ace ne bougeait pas, totalement envoûté. Ses cheveux étaient un de ses points faibles et il ne laissait que de rares personnes les toucher.

XXX

Il était tard, quand les garçons décidèrent de monter se coucher. Tyler laissa Ace prendre sa douche en premier, tandis qu'il préparait le lit. En vérité, il ressentait le besoin de s'occuper, pour tenter de chasser le poing qui appuyait tout contre son cœur.

Une fois Ace sortit de la salle de bain, les cheveux mouillés et habillé d'un simple débardeur blanc et d'un short pour dormir, Tyler prit sa place.

Ace s'assit sur le lit, cala un oreiller derrière lui et entreprit de patienter, en parcourant ses réseaux sociaux. Le nez dans son téléphone, il ne prêta pas tout de suite attention à ce que faisait Tyler, qui venait d'entrer dans la chambre. Ce n'est qu'après un instant qu'il jeta un regard par-dessus l'écran de son téléphone. Puis un deuxième. Et un troisième.

Tyler était sorti de la douche en caleçon, dévoilant son corps sculpté. Dos à Ace, il était en train de ranger ses affaires dans son armoire, laissant alors à Ace le soin de se rincer l'oeil. Et Ace ne se faisait pas prier. Les cheveux blonds mouillés de Tyler paraissaient plus foncés sous la lumière. Mais sa peau ressortait encore plus blanche qu'avant. Il devait avoir du mal à prendre cette couleur caramel, en été sous l'effet du bronzage.

Tel qu'il avait pu s'en douter sous le t-shirt qu'il portait aujourd'hui, son dos était tracé. Ace pouvait apercevoir ses trapèzes dessinés ainsi que la silhouette de ses lombaires.

Quand Tyler se retourna, Ace replongea immédiatement dans une fausse contemplation de son téléphone. Il sentit alors le regard de son ami se poser sur lui. Ne pouvant plus s'en empêcher, il releva les yeux et les planta dans ceux de Tyler, telles des ancres pour éviter à son regard de dériver là où il ne voulait pas.

Sans parler, ils se comprirent. Les battements de son cœur accélèrent dans sa poitrine lorsque Tyler s'approcha de lui. Il fit un petit crochet pour éteindre la lumière. À présent, seule la lumière de la pleine lune qui filtrait à travers la fenêtre illuminait à présent la chambre. Et le portable d'Ace.

Mais, contrairement à ce que pensait Ace, Tyler ne fit rien. Il se glissa sous les couvertures à ses côtés. Ace éteignit alors son portable.

— Bonne nuit, souhaita Tyler.

— Bonne nuit, répondit Ace.

Ils restèrent ainsi de longues minutes, immobiles dans le lit, n'osant pas bouger de peur d'entrer en contact avec la peau de l'autre. Chacun contrôlait sa respiration, s'évertuant à paraître le plus calme possible, mais ils gardaient les yeux grands ouverts. Soudain, Ace sentit Tyler bouger dans le lit. Ils étaient maintenant face à face. Leurs regards se croisèrent pour ne jamais se quitter. Ace pouvait voir les yeux bleus de son ami, faiblement éclairés par la lumière. Ils semblaient vivants, comme si la couleur se mouvait doucement autour de ses pupilles.

Encore une fois, il ne sut exactement quel avait été le signal. Était-ce une inspiration de Tyler plus forte que les précédentes ? Ou bien peut-être le regard d'Ace qui avait légèrement glissé plus bas ?

Quoiqu'il en soit, leurs lèvres se rencontrèrent. Très vite, leurs langues se joignirent à ce bal nocturne. L'obscurité agissait sur eux comme un amplificateur. Ils se sentaient à l'abri des regards, dans leurs bulles à eux. Les simples baisers devinrent plus pressants, plus saccadés. Un froissement de drap plus tard, Tyler se retrouva sur Ace.

Leurs dents s'entrechoquèrent brutalement à mesure que le désir augmentait. Les mains de Tyler s'emmêlèrent dans les cheveux d'Ace, assoiffées de son être. Il s'affaissa sur l'espagnol, collant son torse au sien. Ace balada ses doigts sur le dos du blond, cherchant à toucher la moindre parcelle de peau.

Tyler vint mordiller le lobe de son oreille, arrachant un râle de plaisir à l'espagnol. Sentant son souffle tout contre son cou, la hardiesse de Tyler augmenta d'un cran. Ses gestes se firent plus précipités. Il s'arrêta soudainement et regarda Ace dans les yeux. Celui-ci comprit immédiatement et enleva son débardeur d'un rapide tour de bras.

Lorsqu'il aperçut le torse nu d'Ace, Tyler resta sans voix devant la beauté de la peau mate qui se reflétait sous les rayons de la Lune. Il avait devant lui l'incarnation de la beauté qu'il nourrissait en lui.

Tyler se redressa légèrement et fit parcourir ses grandes mains du haut des clavicules s'amusant à suivre du doigt les tracés des tatouages d'Ace, avant de venir caresser du bout des doigts ses pectoraux. Il joua quelques instants avec les petits boutons de chair de son amant afin de les réveiller.

Pendant tout ce temps, Ace se laissa faire. Il serra entre ses poings fermés les draps du lit, en tentant tant bien que mal de calmer sa respiration. Son cœur était littéralement sur le point de sortir de sa poitrine, tant il battait fort. Tyler devait très certainement le sentir. Il n'avait jamais ressenti un aussi puissant désir envers quelqu'un, ni même avec Vanessa. Les caresses de Tyler, ses baisers, n'arrivaient plus à le rassasier. Il voulait toujours plus.

— Laisse-toi aller, Ace, murmura Tyler au creux de son oreille avant de venir lécher son lobe.

Ace soupira d'excitation bien malgré lui, ce qui lui arracha un sourire attendri. Il pouvait même apercevoir la veine de son cou pulser fortement, trahissant ses émotions.

Ainsi allongé entre ses cuisses, à sa merci, Tyler comprit à cet instant qu'il avait entièrement le dessus sur le puissant et rebelle espagnol, et il frémit de plaisir. Son rêve était en train de se réaliser.

Ace avait fermé les yeux, transcendé par la chaleur qui émanait des mains expertes du blond sur sa peau déjà brûlante, ainsi que leur incroyable dextérité à faire monter en lui le désir.

Tyler fit alors glisser doucement sa langue humide le long de son torse, entre ses pectoraux. Ace ne put retenir son souffle irrégulier. Le blond ravit de cette vision, continua son petit manège en venant titiller du bout de sa langue le nombril d'Ace. Sous ses assauts, l'espagnol se tortilla légèrement. Il finit par l'abandonner pour suivre la mince ligne de poils bruns qui allait se perdre sous son short.

Alors, il déposa un baiser à l'endroit où il pouvait voir une bosse naître à travers le vêtement.

Quand il tira doucement sur l'élastique, Ace se redressa et ils se regardèrent une seconde, comme si le temps s'était arrêté. Ae plongea son regard vert émeraude dans celui bleu azur de son ami. Un sourire naquit sur les lèvres du blond. Ace lui fit une timide grimace, n'arrivant pas à sourire.

— Tu le veux ? chuchota Tyler, et son souffle vint chatouiller le bas ventre d'Ace.

S'il le voulait ? Bien sûr qu'il le voulait ! Mais en même temps, il avait peur. Il n'avait jamais eu peur de dévoiler son corps à l'autre, par le passé. Il n'avait aucune honte, aucune gêne vis-à-vis de lui. Mais cette fois-ci, c'était différent. Car cela allait avoir de sacrées conséquences. Par cette question, Tyler lui demandait s'il se sentait prêt à sauter le pas. À découvrir une partie de lui qu'il n'avait jamais pensé avoir. Lui qui n'avait connu que les corps féminins, était-il prêt à découvrir les merveilles et les possibilités que lui offraient le corps d'un homme ?

On ne parlait pas de n'importe quel corps. Il était question de celui de Tyler. Au fond de lui, il mourrait d'envie de prendre possession du corps de Tyler. Tout comme il voulait s'offrir entièrement à lui. Mais il savait également qu'il n'était encore pas tout à fait prêt.

— Oui, souffla Ace.

Tyler, touché, lui répondit par un clin d'œil. Ace attrapa les bras de son ami et l'obligea à revenir à sa hauteur.

— Mais il faut y aller pas à pas. Je ne suis pas prêt pour...

— Ne t'inquiète pas, le coupa Tyler. Je ne parlais pas de ça.

Ace sourit timidement et embrassa son amant. Sans cesser de rompre le contact, ils enlevèrent leurs sous-vêtements, se retrouvant pour la première fois nus en présence de l'autre.

Lorsqu'il sentit le sexe en érection de Tyler tout contre le sien, une vague de chaleur insoutenable inonda Ace.

La main de Tyler se glissa entre leurs deux corps brûlants et frôla leurs intimités. Tyler regarda Ace et il vit le désir qui voilait les yeux de l'espagnol. Il s'empara du membre tendu et commença à faire de lents va-et-vient. Ace ferma les yeux, enfin satisfait. Il n'en pouvait plus, son sexe lui faisait mal tant il était gorgé de sang.

Alors, doucement, comme s'il était face à un animal sauvage et qu'il avait peur de le faire fuir, Tyler descendit tout en embrassant quelques fois la peau caramel de son amant. Quand il arriva au niveau de la virilité d'Ace, il la lécha sur toute sa longueur. La respiration d'Ace s'emballa. Décidant qu'il l'avait assez fait attendre, Tyler prit son sexe en bouche. En sentant l'humidité se refermer sur son membre, Ace gémit de plaisir.

Ce fut une explosion de sensations dans sa tête. Même si ce n'était pas la première fois, cela l'était avec Tyler. Et les sentiments qu'ils ressentaient pour lui décuplaient par cent son plaisir.

Il enfouit alors ses mains dans la tignasse blonde, puis commença lentement à donner la cadence à Tyler. Mais Ace ne voulait pas faire comme avec Vanessa. Non, là, il voulait se laisser guider par Tyler, il voulait lui montrer que son corps lui appartenait en cet instant, qu'il avait une confiance totale en lui. Il se sentait redevable envers son ami, redevable de sa patience, mais surtout, redevable de son amour.

Il n'y avait pas photo, Tyler savait s'y prendre. Peut-être était-ce que parce qu'ils avaient le même corps et qu'il savait exactement comment faire.

Tandis que Tyler prenait du plaisir à jouer, jouant tantôt avec sa langue, tantôt avec sa bouche, les deux amants s’échangeaient des regards passionnés et amoureux quand leurs yeux se croisaient.

Tyler, prit son sexe en main. Il n'avait jamais ressenti autant de plaisir à en donner à son partenaire. Voir Ace se tortillait sous ses assauts, et entendre sa respiration saccadée le rendait fou. Il ne cessait de regarder son visage, s'amusant devant les expressions d'Ace qui ne cessaient de s'y bousculer.

— Tyler, je vais venir, prévint soudain Ace en fermant les yeux.

— Vas-y, l'encouragea son amant avant de le reprendre en bouche.

— Non, attends, parvint à souffler Ace.

Il força Tyler à se redresser en prenant son visage au creux de ses mains. Il l'embrassa à pleine bouche, comme s'il avait besoin du souffle de son ami pour pouvoir respirer à son tour.

Il se saisit du membre dur du blond et commença à le masser dans son poing fermé. Tyler en fit de même ensemble, sans cesser de l'embrasser. Quand le plaisir arriva à son apogée, les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux et dans un râle de bonheur, jouirent ensemble.

Tyler s'affala sur Ace, terrassé par les ondes de l'orgasme qui secouait son corps. Ace referma alors ses bras sur lui et le serra fortement contre son cœur. Ils restèrent ainsi quelques minutes, savourant la chaleur qui les enveloppait. Ace embrassait quelques fois le front de Tyler, qui s'amusait à caresser les flancs de l'espagnol. Ils étaient dans leurs bulles, leurs cocons à eux, et rien ne pourrait les en faire sortir. Ils n'avaient pas envie. Ils voulaient rester pour toujours ici, enlacés, tandis que la lune illuminait la chambre d'une faible lueur, presque féérique.

— T'es tout collant, grogna soudain Tyler contre le torse d'Ace.

Comprenant à quoi il faisait allusion, Ace se mit à rire.

— Allons vite prendre une douche pour que je puisse continuer à te serrer contre moi, souffla-t-il.

Tyler se redressa en souriant.

— Si c'est comme ça, ça sera la douche la plus rapide de toute ma vie.

Et en effet, la douche qu'ils prirent ensemble fût vite expédiée. Ils se glissèrent sous les draps, et Tyler se blottit de nouveau contre Ace, posant sa tête sur son pectoral et passant sa main par-dessus son ventre. Le sommeil ne tarda pas à les gagner et quelques minutes plus tard, les deux garçons dormaient.