Lettre n°1 - Juin 18XX
Paris, Juin 18XX
Madame Delatour,
Comme il me fut plaisant de vous revoir, cette charmante après-midi de mai, au salon de thé de Mme Dupin. Je vous ai trouvé tellement heureuse, ma chère amie ! Combien de temps s'est-il passé depuis notre sortie de l'école où nous nous riions de toutes nos petites camarades ? J'ai l'impression que cela fait une éternité.
Je suis tellement ravie que vous soyez établie avec votre cher Duc. Connaissant votre beauté et votre esprit, cela ne m'a pas du tout étonnée. Comment ne pas vous aimer dès le premier regard, ma chère et tendre ?
J'ai tant de choses à vous narrer, mais je ne peux malheureusement pas noircir toutes les feuilles qu'il me reste par manque de temps.
En ce moment, mon Andrew se porte mal depuis une mauvaise chute de cheval lors d'une de ses parties de chasse. Je suis à son chevet et prie chaque moment de répit qu'on m'accorde. Le médecin nous demande de ne pas sombrer dans le désespoir, mais je vois bien aux yeux de mon cher Andrew que son âme s'éteint petit à petit...
Je ne voulais pas terminer sur une note si triste, mais je dois déjà laisser ma plume et lui apporter mes soins et affections.
Tendrement vôtre, ma chère amie,
Madame De Montelan
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