Chapitre 21 - Un sacré fils

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Les infos qui passaient à la télévision étaient toutes les mêmes : des reportages d'arrestation de magiciens, des scientifiques et sociologues qui déblatéraient des injures sans cesse dans l'espoir d'attirer les médias, en utilisant le peuple mournien comme bouc émissaire… Bref, aucun vrai mournien n'était réellement présent, et il semblait que Néo-Mourn ait définitivement coupé les communications. Pour ne rien arranger, les Dardants étaient passés à l'action, entraînant Oxford dans la loi martiale.

Ludwig éteignit le téléviseur en soupirant. Si seulement il avait pu faire quelque chose… Mais désormais, il n'avait plus aucune option à sa disposition. Son statut d'ambassadeur était nul et avenu en Angleterre, et il ne faudrait pas longtemps avant que les Dardants ne le retrouvent pour se venger.

Qui avait donc pu commanditer l'attaque sur Filsle ? Au début, Ludwig avait follement pensé qu'il s'agissait de Yerkes, mais l'individu en question avait toutes les raisons pour maintenir le chef des Dardants en vie. Ce « Sharivari » dont Bartavius lui avait parlé ? C'était possible, mais la raison pour laquelle il avait commis cet acte était morte avec lui, et Ludwig voyait mal un magicien légendaire tenir un petit journal compilant ses méfaits.

Et puis il y avait… Laura. Malgré les protestations des autres, il l'avait placé en quarantaine dans une chambre. C'était inutile, bien entendu, car la magicienne pouvait sortir à l'aide de la magie comme bon lui semblait. Cependant, dans le cas où elle l'aurait fait, cela aurait voulu dire qu'elle souhaitait s'échapper… ou qu'elle trouve la situation injuste.

Une nihilienne. Ludwig n'en avait entendu parler qu'à travers les antiques ouvrages que l'Académie lui avait envoyé par la poste, afin de parfaire son éducation ; les nihiliens étaient les bras droits des Anciens, aux pouvoirs mystérieux et aux buts inconnus. Leur particularité principale était (d'après l'ouvrage) leur désir ardent de « vider l'existence », ou tout simplement de détruire les choses. La peur que la fille, aux cheveux d'argent et au regard mauve, se retourne contre lui ou ses amis le terrifiait.

— Ludwig ! Tracer est arrivé ! cria Béryl dans le couloir.

Le blond se leva et se précipita à l'entrée, où un homme d'âge mûr, le ciré couvert de pluie et de boue, le regardait avec des yeux fatigués. Ludwig lui serra la main, heureux de voir un visage amical du membre de la Blue Sight. Il l'accompagna jusque dans la cuisine.

— Viens t'asseoir. Je t'offre un thé ?

— Du café, si possible…

Une gorgée plus tard, le mournien sembla retrouver des couleurs.

— C'est un miracle que tu ais pu venir jusqu'ici.

— Ouais…, soupira Tracer. J'ai eu besoin de m'abstenir d'utiliser n'importe quel sortilège et d'éviter le maximum de voitures et de bus. Je suis venu à pied.

— Mais ça fait une centaine de kilomètres ! souffla Béryl.

— Je suis endurant, lui assura le brun, puis se tourna vers Ludwig : Les Dardants sont partout. Ils sèment le chaos sans discontinuer, surtout depuis qu'un nouveau chef les dirige.

— Un nouveau chef ? s'étonna le blond.

Deux, pour être plus précis. Lewis et Layla Tharakson, des jumeaux d'une famille mournienne déchue. Ils ont vaincu la « légende elle-même » qu'est Synnaï Hencherick, alors tu comprends que les gens les suivent comme s'ils étaient la réincarnation d'Abraxas, enfin tu vois le genre. Quand à l'armée humaine, elle évacue la ville et les alentours pour je ne sais quelle raison…

— Ils vont bombarder les Dardants, blêmit Béryl.

— Bah, c'est pour le mieux, nan ? fit Tracer en avalant une autre gorgée. Tous ceux que veulent les Dardants, c'est mourir de la manière la plus insensée possible, enfin c'est ce que la secrétaire m'a briefé.

— Tu ne comprends pas, répliqua Ludwig avec un air inquiet. Même si les Dardants ne seront plus un problème, ils deviendront un message : « les humains déclarent la guerre aux mourniens ». Ce sera l'étincelle, Tracer. Les mourniens se demanderont s'il est si déraisonnable de se battre contre les humains, vu qu'ils sont plus forts que nous ; les humains auront peur que les mourniens se rebellent et les attaquent avec la magie. Et le feu ne s'arrêtera pas de brûler tant que l'un des deux camps ne triomphera pas de l'autre (au fur et à mesure de son discours, Tracer devenait blanc comme un linge), et ce sera la Troisième Guerre Mondiale.

— Nous devons donc arrêter cette folie et trouver l'assassin.

Saulia, sa chatte spectrale dans les bras, était entrée dans la cuisine. Malgré son différent avec l'animal, Ludwig n'était plus vraiment dérangé par sa présence.

— Il y a quelque chose qui ne colle pas dans cette histoire, fit Saulia en rajustant ses lunettes. Les magiciens qui deviennent fous, par exemple ; pourquoi sacrifier son propre peuple alors qu'on souhaite le libérer ?

— Des fanatiques, soutint Tracer.

— Précisément, ce sont des fanatiques. Ce qui veut dire qu'ils ont une idéologie, et cette dernière est de préserver l'avenir en sacrifiant le passé. Abraxas était vieille. Très, très vieille quand elle s'est jetée dans la Gorge du Serpent. Et elle avait deux filles malades, qui ont guéri après son sacrifice. C'est un message clair, et les mages ne sont pas comme les fanatiques humains : ils font attention aux détails. Alors leur frénésie ne peut s'expliquer que par une chose…

— Ce n'est pas eux qui contrôlent ce phénomène, comprit Béryl. Bartavius m'avait dit qu'un sort de masse se préparait dans l'ombre, en usant des lignes énergétiques pour l'alimenter. Je pense que c'est ce sort qui rend fou les magiciens.

— Si ce que tu dis est vrai, alors ça signifie qu'il y a un troisième camp qui veut détruire les deux autres… Mais je le savais déjà ! s'énerva Ludwig. Le problème, c'est que les deux principaux suspects n'ont soit rien à se reprocher, soit mort !

— « C'est souvent ceux qui n'ont jamais rien à se reprocher qui sont les plus coupables », cita Tracer

Tous se tournèrent vers, et il s'étouffa dans son café. Il toussa un peu avant de dire :

— Quoi ? C'est Soma qui disait ça quand je faisais une connerie avec les membres de l'équipe.

— Tracer, tu es un génie ! s'écria Ludwig en se levant avant de faire les cents pas.

Les deux humaines et le mournien l'observèrent avec un air inquiet, mais le jeune homme était plongé dans ses pensées.

Yerkes. Il était derrière tout cela. Ludwig l'avait écarté de ses soupçons car il se focalisait trop sur la raison, mais sur la personne en soit. Peut-être que cette raison était trop vaste pour que le blond puisse la saisir d'emblée. Mais tous les indices menaient à Yerkes, c'était évident. La question qui s'imposait n'était pas « pourquoi ? » mais « comment ? ». Comment Ludwig allait-il faire pour prouver que le chef des services secrets était le commanditaire alors que l'accusateur était aux yeux de tous l'accusé ?

— Il faut d'abord trouver l'assassin, affirma-t-il en regardant Saulia.

Elle roula des yeux et soupira, avant de sourire :

— Tu dois prendre l'habitude de me faire confiance au lieu de toujours vouloir vérifier mes propositions.

— Désolé, j'essayerais à l'avenir d'être plus… souple (sous le regard inquisiteur, il ajouta) Promis juré.

— Marché conclu. J'en ai une seconde : si tu me fais confiance, et que je fais confiance à Laura, alors que vas-tu faire ?

Il regretta d'avoir promis.

* * *

Ce n'était pas que Laura voulait en lui en vouloir. Non. Elle ne pouvait lui en vouloir.

Assise sur le lit de la chambre d'amis, elle regardait son reflet dans le miroir. À l'extérieur, une splendide jeune femme aux yeux améthyste, coiffée d'une cascade d'argent. Sa peau était pâle mais pas morbide. Sa bouche n'était ni pulpeuse, ni pincée, et souriait de dents parfaitement blanches. Son petit nez convexe, ses pommettes hautes… Des détails qui s'étaient perdus dans le temps.

Ce n'était pas le visage dont elle se souvenait. Les souvenirs étaient flous, un rêve évadé…

….

Les souvenirs revenaient lentement, comme à chaque fois. La petite fille brune aux yeux d'améthyste, au visage poupon couvert de taches de son, avec ce nez aquilin et cette bouche un peu tordue, édentée comme celle des jeunes enfants qui s'amusent à jouer de leur langue pour les détacher. Mais ce visage, imparfait, souriait gaiement.

Coincée entre deux petits roches de la rivière de Paplana, un Yezmatok [1] barbotait en agitant frénétiquement ses deux douzaines de palmes aux reflets d'émeraude, en projetant de l'huile parfumée autour de lui. Elle ? On aurait dit une petite grenouille curieuse devant une mouche à huit ailes, bleue et qui chantonnait.

Son sourire reflétait toute l'infantile insouciance. D'un bâton, elle titilla le Yezmatok, qui vibra et projeta plus d'huile, colorant l'eau de reflets irisés. Pourquoi ? Parce qu'elle s'ennuyait. Personne ne voulait jouer avec elle, la « ba`lah ». Elle en était triste, au début. Seulement, ce genre de choses n'est pas très important pour les enfants quand ils possèdent deux parents les aimant par dessus tout.

Elle continua d'agiter son bâton, émerveillée par l'huile qui faisait danser les rayons de soleil. Soudain, elle entendit :

Lebanah ? Lebanah ! Par le Grand Serpent, où t'es tu donc encore cachée ?

La petite Lebanah se mit à rire et courut se cacher derrière un arbre. Sa tête dépassa du tronc gris pour voir un homme dans la fleur de l'âge arriver. Il avait une barbe foisonnante, une toison brune aux teints grisonnants et deux yeux noirs sous des sourcils froncés et broussailleux. Un nez droit, des pommettes basses et une bouche pincée. L'homme n'avait pas l'air content.

La petite fille regarda son père la chercher du regard, rentrant sa tête en pouffant dès qu'il passait vers elle. Mais malheureusement, son petit jeu fut vite stoppé quand de l'autre côté de l'arbre jaillit la petite tête du paternel, qui prit un faux air de reproche :

Vous voilà donc ! Tout le château vous cherchait, princesse !

Je n'ai cure de vos manigances de cour, minauda Lebanah d'une petite voix fluette. Je n'ai pour obligations qu'envers l'eau, la pierre et le bois.

Son père prit un air scandalisé exagéré, avant de sourire et de la prendre sous les aisselles, la soulevant par dessus sa tête. Il la fit tourner dans un manège de rires et de bras agités, avant qu'il ne la fasse atterrir doucement. Une main sur la tête de sa fille, le père dit :

Maman et moi t'avons fait une surprise.

Ah ? (Lebanah sautilla autour de son père) C'est quoi ? C'est quoi ?

Le principe d'une surprise, petite princesse ?

Lebanah prit un air boudeur, mais au fond, ça lui plaisait de ne pas le savoir. Son père le savait, car il sourit et lui fit signe de le suivre.

Dès qu'ils furent sortis de la rive couverte de galets, il y eu un frémissement dans l'air. Quelque chose fut scindé. Puis, le Yezmatok cessa de battre des ailes. Son huile se dissolut, le parfum disparut. Les yeux de la créature ne reflétèrent que le vide et la mort.

Lebanah serrait le pantalon de son père, cachée derrière sa jambe. Devant lui se tenait un magicien des moins banals : portant un poncho qui lui descendait jusqu'aux pieds, vêtement couvert de plumes, de talismans et d'ossements ; l'inconnu portait un chapeau pointu démodé, et un masque… C'était ce masque qui l'effrayait. Elle connaissait les pouvoirs des magiciens, légendaires parmi les mourniens, ceux qui n'étaient pas devenus de simples incantateurs, runistes ou conjureurs. Les vrais magiciens pouvaient tisser des choses à même le Voile du Monde.

Le masque ne prenait pas appui sur ce dernier, au non… Lebanah le ressentait dans ses entrailles, peut-être parce qu'elle était ba`lah. Le motif représentait un œil au centre d'un tourbillon sans fin, dérangé. Pas un tourbillon formé naturellement, qui prenait toujours la même forme splendide… Mais un tourbillon chaotique, « désymétrique ».

Soudain, le magicien se tourna vers elle, ce qui la fit reculer plus encore dans sa cachette. Son père la fit sortir de ses jupons pour la présenter :

Ma fille, Lebanah. Elle désire ardemment un(e) mourmon qui lui tienne compagnie.

—…cela peut se faire… (il avait une voix éteinte et éraillée) approche, mon enfant.

Son père la poussa malgré elle, et sa mère lui lança un regard encourageant. Celui de Lebanah était terrifié, et elle frémit quand le magicien glissa sa main gantée sur sa joue.

—…tu es spéciale… tu le sais, n'est-ce pas… ?

Elle peut rendre la vie…, fit la mère avec fierté.

—…tout comme la prendre d'un battement de cils, finit le père avec un ton étrange.

Le magicien opina lentement, avant de « regarder » Lebanah.

—…ton pouvoir se…suffit à lui-même…c'est parfait.

Ensuite, le reste fut flou. Le magicien avait écarté Lebanah, que le père avait envoyé dans sa chambre. Quelques éclats de voix furent perceptibles, laissant la petite serrer son doudou en lin près d'elle… mais rien ne tarissait le flot de peur qui la glaçait. Soudain, elle entendit des pas lourds ; son père. On ouvrit la porte, et elle déglutit en le voyant aussi espérant et heureux.

Nous y allons. Nous allons rencontrer ton petit frère.

Où était le bas ? Où était le haut ? Rien. Juste des sons, des images, des odeurs. Le corps de Lebanah flottait un peu au dessus du sol, son âme regardait cette masse de chair ; c'était ça, elle ? Une chose aussi fragile, futile et sans grand intérêt ? Pourtant, malgré cela, son corps lui appartenait. Même si parfois il lui semblait lourd. Même si parfois il ne lui plaisait pas, qu'elle voulait en sortir.

Elle n'était pas juste pensée. Elle n'était pas juste matière. Elle était bien plus que ça !

זה שזז, זה שלעולם לא נרדם, בוא אלי

[2]

À peine le magicien eut prononcé ces paroles, dansant et sautillant aux côtés du corps de Lebanah, que les flammes vacillèrent. Le vent hurla à toutes les ouvertures, la vaisselle en terre tinta sur la table, vibra même. Un grondement sourd, une présence enfla dans la salle, écrasant tous ceux qui avaient encore leurs corps. Lebanah vit ses parents roulés en boule, les mains sur la tête.

Mais elle, qui avait acquis une vision plus large du monde, elle qui voyait les petites lumières clignotantes des uns et les étoiles flamboyantes des autres, elle vit dans le noir de ce monde quelque chose de plus sombre encore. Un trou, une fente qui dégobilla un enfant. Un enfant terrifiant, qu'elle finirait par connaître bien plus que quiconque.

Ce n'était pas la Chose. C'était l'Enfant. Mais c'était plus que suffisant.

L'Enfant se tourna vers elle. Il était aussi grand qu'elle, mais n'avait qu'une vague apparence mournienne ; nu, mais juste de la peau partout, sans excroissance, ongles, cheveux. Dénué de visage, un mannequin de cire. Une poupée mue par une volonté sans but, ou trop vaste pour être saisie par des esprits sains.

Du visage vide se creusa un sourire en coin aux dents blanches, puis un nez assez gros, des yeux bruns presque noirs avec un sourcil levé, et un petit point brun sur la joue gauche. Un visage dessiné, qu'elle ne connaissait pas mais n'oubliera jamais.

L'Enfant tendit la main pour attraper celle de la petite fille, et l'autre pour tirer un autre corps du Trou. Un corps qui ressemblait à l'Enfant, mais endormi. Il le balança sans ménagement sur le sol. Lorsque l'autre enfant toucha le sol, les parents de Lebanah s'effondra. Elle hurla. L'Enfant ignora son cri, toujours sourire, et dit :

Je t'emmène, chère Soeur. Bienvenue à la maison, Laura Blake.

* * *

—…ra…

Elle ne pouvait pas se réveiller. Le visage de l'Enfant la hantait encore dans son sommeil agité.

—…aura…

Non, je ne suis pas digne de me réveiller, finit-elle par penser. Je suis un monstre qui n'a pas eu le courage de se donner la mort. J'ai enfreint la règle tant de fois…

—…Laura !

Elle ouvrit les yeux ; Ludwig la secouait, l'air paniqué. La sorcière se rendit compte qu'elle criait.

— Laura !!! Stop !!! Oh, et merde !

Il la gifla. Pas fort, juste assez pour qu'elle coupe le contact avec le rêve. Suffocante, Ludwig se mit à lui taper dans son dos pour la faire tousser. Au bout d'un moment, le contrecoup de la crise passa. Le blond avait l'air inquiet, mais cacha son ton par la colère :

— Bordel, ne me refais plus de coups pareils !

—…tu n'avais pas à me faire sortir.

— Hein ?

Il la prit par les épaules, la regarda dans les yeux. Elle se plongea dans le bleu de la mer, et y trouva le même réconfort. Ce n'était pas Yannis, ni Synnaï. Sa destinée n'était pas d'aider cet homme en devenir. Son corps ne lui était pas promis, son âme non plus. Des sanglots naquirent dans sa gorge.

Ludwig la serra dans ses bras.

Elle céda à cette étreinte. Pourtant, c'était un cadeau empoisonné ; elle apportait le désespoir aux autres, n'était qu'une erreur de la nature, ne méritait ni l'amitié, ni la tendresse… ni…

— Tu veux que je te dise un truc idiot ?

Laura mit un instant à comprendre la phrase, et rit doucement.

—…si je dis non, tu le feras quand même.

— D'accord, prépare-toi.

Il s'écarta, et Laura faillit l'en empêcher. Son visage ne trahissait aucune émotion à part un ennui si exagéré qu'elle en pouffa de rire. L'ascenseur émotionnel.

— Tu es triste ? Arrête.

Le rire jaillit de sa gorge pour percer la stratosphère. Le Serpent l'emporte, Ludwig était celui qu'elle avait choisi. Ce n'était pas un prince charmant, pas un chevalier puissant ou un magicien des plus malins. C'était lui, sans détours. Lui, dans toute sa ridicule splendeur. Lui, et sa lumière qu'il projetait tout autour de lui.

— Je t'ai fait rire, bien.

Ludwig lui prit la main, et la regarda dans les yeux. Elle frissonna, voulant…

— J'ai mon lot d'excuses dans ma banane, je les réserve pour plus tard. Là, maintenant, j'ai besoin de toi. Pas de Laura la magicienne. Pas de Laura la mournienne, ni la nihilienne (il serra sa main plus fort) Je veux la Sorcière.

* * *

[1] Contraction de Yeza'matok, signifiant « Sueur sucré ». Le Yezmatok est un petit oiseau originaire de Tyrminie, qui passe sa vie dans l'eau avant de s'envoler pour se dissoudre dans l'air. Sa particularité est qu'il projette une sorte d'huile aromatique qu'on utilise dans des pâtisseries.

[2] « Celui qui bouge, celui qui dort, viens à moi »

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