Pseudo: Epicene                      Titre: le prix pour exister

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Titre

De l’ordre et de la peur – Teneur de la loi du 10 avril 2019

Sous-titre

Une nouvelle loi anticasseurs pour répandre la peur - La Liberté maintenue en contention dans un scaphandre rigide.

Sous-sous-titre

Billet d’humeur

Citoyennes, citoyens, pleurez votre libre expression ; elle n’est plus de ce monde !

Où en est-on dans le liberticide ?

En 1970, est votée une loi anticasseurs (loi du 8 juin 1970). Présentée comme outil de répression, elle est avant tout vomisseuse de sanctions, vise clairement les activistes de gauche, interdit le recours à la persuasion intelligente telles la séquestration de patrons ou de fonctionnaires, ou l’occupation de locaux administratifs.

François Mitterrand promet son abrogation. Ce sera fait en novembre 1981.

En 2019, nos « défenseurs » remettent ça !

La nouvelle loi du 10 avril 2019 « renforce le maintien de l’ordre ». C’est pourquoi elle interdit de participer, ordonne de rembourser, accumule les barrières devant le droit de manifester. L’ordre, c’est le vide. Le maintien de l’ordre, c’est le maintien du vide. Vous ne l’avez pas compris ; eux l’ont fait !

Dorénavant, ne sortez plus. Soupçonnez les voisins, suspectez le passant, mais restez chez vous. Colérez, mangez vos idéaux, ruminez vos frustrations, mais en silence.

Dorénavant, une seule loi : crevez et ne venez pas nous faire chier !

Citoyennes, citoyens, je vous souhaite de ne pas vous réveiller

Et bien des rêves pour votre futur !

Fred

* * *

♫ J’aurais voulu être une autrice
Pour pouvoir faire danser les mots
Mais mon nom est Fred Alarmiste
Un blogueur-traqueur de complots

J’aurais voulu bercer les mots dans des romances dorées, les étrangler de fleurs des champs, les couvrir de larmes coquelicots ou de baisers myosotis, caresser mes phrases avec l’amour, faire tomber les murs et relever les ponts sans lame ni douleur, sentir avec le cœur et respirer avec mes doigts, porter mes désirs dans les bras de l’autre, écrire, écrire, et vivre dans mes histoires.

Ce serait le bonheur.

Mais le bonheur existe-t-il, arrive-t-il seul au pays Jamais, ou bien s’est-il perdu dans la poubelle d’un éditeur ?

* * *

Paris, le 12 avril 2019

Fred,

Nous avons bien reçu votre manuscrit que nous avons soumis à notre comité de lecture.

Malgré ses qualités, nous ne pouvons le retenir en vue d’une publication.

Avec tous nos regrets, … gna gna gna gna…

PS : ci-jointe, la fiche des retours de lecture concernant « Le prix pour exister »

Page 68

Célia ignora les protestations de son amie et quitta la pièce comme une furie, bien déterminée à retrouver le coupable. Elle comprenait Damien à présent. Elle n’aboutirait à rien avec lui tant qu’elle ne l’affronterait pas comme un homme. Sa liberté, elle devait l’exiger, et non pas simplement la demander ou l’implorer.

Elle ouvrit la porte de la chambre avec fracas, prête à se battre, verbalement ou physiquement.

C’est alors qu’elle le vit, assis au bureau, la tête entre les mains. Il était vêtu de noir, comme à l’accoutumée, son blouson soigneusement posé sur le dossier de la chaise, et sa silhouette courbée se fondait dans les ombres du soir.

Elle fut étonnée de ne pas le trouver au téléphone, en train de rire avec Sarah, ou de fomenter quelque plan avec Lucas.

Damien ne l’avait pas entendue entrer, semblait-il, mais TwoPacks leva vers elle son regard félin dépourvu de chaleur. Il bailla sans bruit et ses yeux se fermèrent à moitié, semblant défier l’intruse.

La scène laissa Célia complètement hébétée. Elle n’aurait jamais imaginé Damien en position de faiblesse.

Elle pensa qu’elle ne pouvait décemment pas l’apostropher en cet instant. Aussi fit-elle marche arrière et tira lentement la porte sur elle.

=> Quelle scène ! On croirait lire une harlequinade ! Il faudra m’expliquer comment Célia arrive à ouvrir « la porte de la chambre avec fracas » pour que « Damien ne l’avait pas entendue entrer ».

Des scènes comme celle-ci, ça vous déclasse illico tout un roman. Relisez-vous. Faites-vous relire. L’histoire ne parait pas si mauvaise, mais que d’erreurs de cohérence et de clichés accumulés !

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