Retrouvailles érotiques

de Image de profil de Anthony de la RenaudieAnthony de la Renaudie

Apprécié par 1 lecteur

Et je tins promesses, car si nous ne sommes que des mortels brûlant d’amour, un corps dont l’objet de ses désirs n’est que par l’imaginaire, il est du devoir de tout gentilhomme, baron de son état de respecter la parole donnée. Il m’en souvient encore fort ce jour d’hui, à mon retour après maintes semaine d’absence. Je me revois sauter du coche, entrer en notre maison de Versailles, chercher Marie sentant mon être bouillant, et enfin, la trouver lisant dans son boudoir, lisant Daphné de mon ami Messire de la Fontaine. Je m’approche de sa bouche qui semblait attendre un baiser. Que je déposai d’abord tendrement, puis avec cette fougue qui est mienne. Ma main descendit vers cet endroit que beaucoup n’ose nommer, et ne doivent jamais toucher ; vint chercher ce bouton de plaisirs si bien conçu par notre créateur, Dieu le père. Ma langue se fit alors celle d’un tendre amant, douce, agile, légère ; mes lèvres plus ardentes et amoureuses. Marie se livrât à cette charmante sensation. Ses soupirs, ses mouvements, annoncèrent son bonheur, ses émotions si vives, elle était prête à s’abandonner. Portant tour-à-tour mes lèvres sur sa bouche de rose, sur sa gorge, gonflée d’envies lubrique et son con, humide de cette rosée démontrant cette émotion aux choses de l’amour. Sous l’excès des plaisirs, elle semblât rendre chaque fois son dernier soupir. Mes lèvres, ma langue, si promptes, si ardentes à chercher, à donner des caresses, ne cessèrent leurs mouvements. Elle sentit à ce moment, que je lui rendis et la vie et la force de soutenir de nouvelles jouissances.

Ayant, par mes caresses, porté dans ses sens le feu du désir, et cédant moi-même à ceux qui me consumèrent, je me disposai à joindre mes transports aux siens, mais suspendu pour l’heure à ses plaisirs. Je sais que si vous me lisez alors que mon trépas n’est plus que souvenir, vous savez ou vous rappelez ce que mon écrit veut dire, ce temps où est surpassé toute autre sensation que notre charnelle présence peut ressentir et qui les efface de notre souvenance.
Je n’épargnai point à ma fortunée épouse ces préliminaires, ceux qui abolissent sans peine, toute peines et douleurs. Pui, je finis par m’introduire en son puit des délices où là par des efforts sensibles, agrandissant son étroite antre, n’en faisant jamais assez et jamais trop, elle vint. Ma belle mêlait aux exclamations que l’amour lui dictait, à celles des pires jurons dignes de débardeurs ; interrompait ce singulier mélange par de profonds soupirs ; et toutes les parties de son corps se pliant, s’agitant en tous sens, doucement, rapidement, semblaient se dérober à mes assauts, mais ne cherchant point à les fuir. Puis se livrant, s’abandonnant toute entière, elle me pressait contre son sein ; sans, au grand Dieu, jamais ne demander grâce, et toujours je retrouvai mes forces.

Je poursuivis, mêlant à mes louanges de douces paroles et mes caresses plus douces encore. Nul obstacle ne pouvait, ni devait m’arrêter ; maintes fois je vins visiter Marie ; car mon épousée a dans les jouissances, une clairvoyance, une vision de l’avenir, non point, surnaturelle, mais la bougresse me connait fort bien. Parcourant les charmes de ma femme amante, réveillant ses sens à chacune de mes saillies, nous achevèrent en une prise, elle, à cheval sur sa méridienne, moi la butinant par l’arrière.

Après de tels doux ébats, fatigués et satisfaits, adroitement enlacés, nous restâmes étroitement unis. L’amant que ne dut plus en état de renouveler nos plaisirs ; et cependant, je ne pouvais, ni ne voulais me résoudre à quitter ce lieu chéri.
Je me reposai donc au champ de la victoire, car bientôt je me ranimerai et m’élèverai, mon vit augmenterait de nouveau, reprenant tout aussi vifs, aussi savants qu’adroits, mes caresses sur toutes les parties de ce beau corps, et dans ses milles endroits, qui font naître d’agréables sensations. Car moi aussi, je la connais fort bien, ma Marie, elle brûle d’un feu dont elle connait la cause et l’effet, ses yeux demanderont et de plus vives caresses, et de nouveaux plaisirs. Et elle sera exaucée, faisant renaître son extase et ses délices, son infatigable époux et amant la portera, la tournera en tous sens son corps céleste, souple et léger, sans effort me prêtant à tous les mouvements de l’amour ou du plaisir.

Tous droits réservés
Contenu sensible
1 chapitre de 3 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

Commentaires & Discussions

Retrouvailles érotiquesChapitre0 message

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0