La Porte

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Je me tiens devant l’entrée de la Ruche. Enfin, une des entrées. Il semble y avoir un accès tous les trois kilomètres, tout le long de sa périphérie. De toute évidence, il s’agit d’une porte. Deux mètres de haut, un peu moins d’un mètre de large. Ceux qui l’ont construite doivent avoir une corpulence similaire à la nôtre. Pas étonnant, vu la gravité quasiment identique.

Je remarque des éraflures sur le côté. On dirait une écriture grossière gravée avec un outil. Peut-être même une pierre. Un appel à l’aide ? Une marque de passage ? Ou simplement le digicode pour entrer ? Il n’y a pas de clavier de toute façon. Pas de plan incliné avec trois doigts pour poser sa patte d’extraterrestre. Juste un bouton à droite de la porte, ornée d’une veilleuse verte. La Ruche est donc alimentée.

Ma main se porte involontairement sur l’une des reliques attachées à ma combinaison. Les ingénieurs se sont plaints, comme à leur habitude, mais les théologiens ont jugé que la dimension spirituelle de la mission ne pouvait être écartée. Les sociologues ont approuvé et encore une fois, ces derniers ont eu gain de cause. En cet instant, j’avoue leur être reconnaissant.

J’appuie sur le bouton, je suis là pour ça. Plus de protocole arrivé à ce niveau, mon entrainement s’arrête ici. Qui qu’il arrive à partir de maintenant, ça n’aurait pas pu être anticipé. La porte s’ouvre sur un sas. J’ai bien fait de prendre ma combi. Qui me dit que l’atmosphère à l’intérieur n’est pas toxique ?

J’entre et la porte se referme sur moi. Prévisible j’ai envie de dire, mais je dois avancer. Des buses me soufflent de la vapeur fraiche à la figure pendant une longue minute puis tout s’arrête. Un voyant passe au vert, la deuxième porte s’ouvre et un haut-parleur me crache une langue incompréhensible au visage.

Le sas paraissait sorti d’un vieux sous-marin. Des tuyaux, des câbles, des grilles métalliques, assez décevant pour une cité futuriste. L’autre côté répond davantage à mes attentes. Un long couloir blanc immaculé éclairé par une lumière diffuse provenant de nulle part se déroule devant moi. Je fais un rapide check-up de l’environnement. Vingt-quatre degrés, pression atmosphérique de milles hectopascals, radioactivité faible, ça a l’air hospitalier. De toute façon, trop tard pour faire demi-tour. J’avance de quelques pas et une voix m’accueille, beaucoup moins criarde que l’autre mais tout aussi incompréhensible.

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