Chapitre 4 - Après-midi champêtre?

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Je me trouve une nouvelle fois au château, cette fois-ci directement dans les jardins. Le monde me parait un tantinet plus grand, mais je prête ça au fait que je ne connaisse pas encore très bien les environs du palais. Au sol, l’herbe douce et grâce permet à un jeune garçon de faire rebondir un ballon dans ma direction.

- Hey, Avaly, es-tu dans la lune ?

Le bambin me regarde de ses yeux ronds d’un air interrogateur. Je sors alors de ma rêverie et attrape la balle colorée pour la lui envoyer. J’ignore combien de temps nous jouons ainsi dans des jardins verdoyants, sous un soleil chatoyant qui ne nous brûle pas la peau. S’ensuit une partie de cache-cache, des roulades dans l’herbe souillant ma robe de petite princesse, une après-midi aussi dynamique qu’agréable.

Nous sommes bientôt rejoints par deux grandes personnes portant elles aussi des tenues royales. J’ai la vague impression de connaître ces individus, surtout l’homme portant une couronne de joyaux.

- Papa ! ne puis-je pas m’empêcher de m’écrier en le voyant et en me jetant dans ses bras.

Je le serre aussi fort que je peux et il me rend cette étreinte affectueusement. La femme à ses côtés nous couve des yeux avec un air doux et attendris. Sa robe couleurs prune met en avant le bleu de ses yeux et ses traits fins lui confèrent une certaine aura de sagesse. Elle se penche dans ma direction et je me rue dans ses bras aussi, profitant du contact de chaque parcelle de mon corps avec la douce chaleur qu’elle dégage.

Elle se relève et échange un regard avec l’homme avant que ce dernier ne reprenne la parole.

- Avaly, avec Sona il faut que nous te disions quelque chose.

Cette belle dame se nomme donc Sona. Toujours aussi attentive, je les fixe de mes yeux d’enfants, curieuse de ce qu’ils pourraient m’apprendre. Il prend une grande respiration mais, au moment de prononcer ses premiers mots, je vois avec horreur que des flammes surgissent de nulle part au niveau de ses pieds et embrasent petit à petit ses beaux atours. La femme à ses côtés prend elle aussi feu, ainsi que le jeune garçon avec qui je jouais précédemment. Tous s’adressent à moi, mais leurs paroles sont étouffées par le bruit du feu et la panique qui me gagne. Je cherche de tous les côtés quelque chose pour éteindre cette fournaise mais je suis paralysée et condamnée à contempler ceux que j’aime mourir. Les flammes prennent possessions des corps entiers mais aussi du décor autrefois bucolique. Je sens la température augmenter, la chaleur me lécher la peau, mais je suis toujours aussi impuissante, contrainte à l’immobilité. Ma gorge serrée m’empêche de crier à l’aide alors que je sombre petit à petit dans ce qui est pour moi la représentation de l’enfer.

Alors que tout espoir est perdu, une voix retenti au loin, m’appelant, m’intimant de la rejoindre. Je m’accroche alors à ce maigre signe de vie qui pourrait être mon seul salut.

- Mademoiselle, réveillez-vous ! Mademoiselle !

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