Chapitre 1 – Les lilas au fond de l’océan

5 minutes de lecture

 D'aucuns diront qu'il faut commencer une histoire par le début, mais je ne suis pas d'accord, les débuts sont rarement intéressants. Contrairement aux fins, toujours triste mais aussi très belle. Les fins sont l’avènement grandiose des histoires, le point où tout prends sens, là où nous nous rendons compte que chaque pas fait à parcourir le monde était nécessaire. Chaque pas ! Oui chaque pas. Et donc le premier aussi.


 Je me souviens des champs de lilas. Il n'y a jamais eu de lilas prêt de la maison de mon enfance mais je me souviens de ce champ mauve luminescent où nous faisions de longues promenades en famille. Pendant des heures, nous nous arrêtions de temps en temps pour se reposer ou simplement apprécier le paysage. Puis nous repartions en jouissant des douceurs printanière.

 Je ne sais pas où ni quand cela s'est produit mais ça n'a pas d'importance. Je n'ai cessé de parcourir le monde depuis. Où ? Partout. Quand ? Tout le temps. Les champs de Lilas sont tout autour de moi à chaque instant, dans les mégalopoles urbanisés, ou dans les déserts aux neiges brûlantes. Je suis un Vagabond dans un éternel printemps.


 Ma mère cherche souvent à avoir des nouvelles de moi, elle s'inquiète. Si elle voulait me cacher le fait que l'amour maternel est puissant, c'est loupé. Elle a toujours était aux petits soins avec moi. Et ça n'a pas du être souvent facile, déjà tout petit je m'amusais à grimper les arbres, escalader tout se qui pouvait être escalader ; sans me soucié des éventuelles chutes qui se produisaient fréquemment. J'en finissais la plus part du temps avec les genoux écorchés et les mains galeuses.

  Je crois être, à ce jour, le seul à avoir gravis les murs de l'école John Stafford pour atteindre le toit sans se faire prendre par les enseignants. Tache au combien difficile puisque le seul endroit à l’abri des regards des enseignants était le coin fumeur des cuisiniers de l'école. Surnommé « La Cheminé » il y avait toujours un cuisinier ou une serveuse pour fumer sa cigarette. Bien que l'odeur me rebutait, l'idée de se tenir au sommet de l'école me fit aller voir les ramoneurs pour leur demander la permission de grimper le mur de l'école. L'un d'eux me répondit : « Quand on veux atteindre des sommets on ne demande pas la permission ». Je pus ainsi entamer mon ascension vers la gloire de cours de récré.

 La vus là-haut était exceptionnel. Elle n'avait rien de magnifique ni même de très beau, on ne pouvait voir que l'enceinte de l'école John Stafford et les quelques arbres entourant celle ci. Mais cette vus était une victoire. La conquête juvénile de l'enfant face au monde rigide et régulé des adultes. C'était la fin d'un petit voyage parcourus d'audace, de fumée et de tôle. Je me voyais déjà contant mes exploits à mes amis, sans imaginer que la descente me réservé quelques ironies.

  Arrivant à La Cheminé par la où j’étais monté quelques minutes plus tôt, j'entendis les rires des cuisiniers, sans me douter que ces rires était au sujet de ma position. Une fois les deux pieds à terre, celui qui avait donné son accord pour que je monte me dit : « Ton proviseur serait très furieux si il apprenait, par mégarde, ce que tu viens de faire ». Un piège, voilà se que c'était. Maintenant le crime commis, ils avaient un sérieux point de pression sur moi. Rassurez-vous, rien de répréhensible n'a était commis par ces hommes envers un enfants. Mais mes rêves de gloire venait de s’effacer au profit de ces cuisiniers qui n'auraient plus besoins de faire la vaisselle pendant deux semaine. Tous les soirs après les cours ils m’attendaient en rigolant pour faire la plonge et tous les soirs je récurais plats, assiettes et couverts. Ils m'avaient promis de garder le secret si j’arrivais à faire la vaisselle tout les soir jusqu'à la fin du mois.


 Cette première expérience professionnel me permis de découvrir le monde du travail et surtout, se qui est le plus intéressant à mes yeux, les personnages qui le composent.

 Le chef en chef, celui qui m'avait entraîné dans cette situation, était un homme joyeux et blagueur, toujours souriant, jamais le dernier à plaisanté. L'ambiance autour de Denis, puisque c'est son nom, était d'une grande chaleur. Et bien que la tache qu'il m'avait imposé était pénible, ce fut formidable de travailler en sa compagnie. Denis avait sous ses ordres trois autres cuisiniers. Bella, n'avait de beau que son nom, surnommé « La Vieille », elle passait son temps à se plaindre de tout. Les élevés salissant la cantines, ses collègues faisant ça ou ça de travers ou bien tout simplement l'aménagement des cuisines, inadapté pour une personne de son age. Elle passait son temps à me rouspéter les trois premiers jours car il restait des taches de gras au dos des daubières ou un plat était mal rincé. Matis, dit « Le Pas Gros », était surnommé ainsi car, en dépit de son surpoids évident, il frappait systématiquement quiconque qui parlait de son tour de taille. Il pouvait être très aimable pour peu qu'on ne l'approche pas de trop prés. Son passe-temps préféré était de désorganisé le plan de travail de Bella avec Denis pour que celle-ci s'énerve. Enfin, Léon était le plus jeune de la bande. C'était aussi le plus gentils mais clairement pas le plus futé. C'est lui qui m'appris à gérer la plonge. Il travaillait à la cantine de mon école depuis deux ans. Il avait postuler ici pensant que ce derniers l’enverrait travaillé aux États-Unis chez un chef étoilé nommé John Stafford. Bien que déçut au début, il s'était habitué et aimait bien se qu'il faisait.


 Le plus compliqué dans ces deux semaines à faire la plonge était de trouvé, chaque soir, un nouveau mensonge à raconter à ma mère, qui s'inquiétait de me voir rentrer si tard. Etan mauvais menteur, ma mère pris la décision d'aller voir mes professeurs pour savoir où je me cachais après les cours. Le proviseur de l'école, Monsieur Montbleu, fit donc particulièrement attention à moi quand la dernière cloche de la journée sonnait. C'est ainsi, qu'il pu remonter mon parcours jusqu'aux cuisines, où Denis ne se priva pas de venter mes exploit d'alpiniste. Non seulement Monsieur Montbleu me laissa faire la plonge jusqu'à la fin de mes deux semaine mais il me donna aussi deux heures de retenues. Comme si cela ne suffisait pas, il informa mes parents de toute l'histoire.

  Les sermons de ma mère ce soir là me paraissait très lointain, je n’arrêtais pas de pensais au fait que je pourrais enfin révélé à tous mes copains se que j'avais réussi à faire.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Historia Fénix ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0