Chapitre 46 - La Veille de la Bataille

3 minutes de lecture

À la veille de la bataille, Anario et Vorondil essayaient tant bien que mal de constituer un plan d’attaque dans la tente royale. Néanmoins, ils ne savaient quel chemin emprunter pour vaincre les créatures qui se dresseraient devant eux. Ils étaient debout autour d’une table sur laquelle se trouvait un plan de l’endroit où se déroulerait le combat. Des miniatures les aidaient à visualiser leur stratégie. Vorondil se pencha au-dessus et regarda son frère.

— Est-ce qu’on part sur une formation classique ? Les soldats devant, la cavalerie puis les archers derrière ? demanda-t-il.

— C’est ce que je pensais, puis je me suis dit que nous pourrions mettre les soldats et les archers ensemble, et faire venir la cavalerie sur le flanc.

— C’est vrai que ce serait une bonne idée, mais les wendigos sont rapides, n’as-tu pas peur qu’ils atteignent la première troupe avant que les cavaliers n’arrivent ?

— Ton frère a raison, intervint Isil.

Elle releva la toile de la tente pour entrer et s’approcha d’eux pour les saluer. Puis elle déplaça les pions sur la table pour illustrer ses paroles.

— Une formation classique serait préférable. Comme l’a dit ton frère, ces bêtes sauvages sont rapides. Elles tueront sans doute tes hommes avant que tu n’aies le temps de lancer la cavalerie.

— La moitié des archers et des cavaliers auront des lames de Hel. Ils pourront tuer pas mal de wendigos avant qu’ils ne s’approchent des troupes.

— Les autres mourront si rapidement, remarqua Anario.

— Non, ils seront protégés par nos hommes. Et n’oublie pas qu’il y aura aussi des humains à affronter, des sauvages venant d’au-delà des frontières, réunis par les sorciers, poursuivit Vorondil.

— Je pense que nous sommes assez bien préparés. Nous avons réussi à trouver des renforts et je serai là également. Ma magie noire pourra repousser les plus téméraires.

— Elle a raison. Fais-nous également confiance.

Anario resta silencieux un bon moment, observant les pions sur la table. J’ai un mauvais pressentiment. Ça m’a l’air trop facile, pensa-t-il. Il regarda alors Isil, perplexe, Va-t-elle vraiment utiliser sa magie pour nous protéger ? Il se frotta le visage, essayant de se reprendre en main, lorsque Narmacil entra.

— Des nouvelles du seigneur Lomion ? demanda le prince.

— Non, toujours rien, répondit l’épéiste.

— Cela aurait été une grande aide…

— Nous ne pouvons pas compter sur eux. Tu sais bien qu’ils vivent dans un monde à part. Des monstres contre des hommes ? Pour eux, ça n’a aucun sens.

— Ça ne l’est pas plus pour nous, remarqua Anario.

— Nous n’avons pas non plus de nouvelles de Sauron. Personne ne sait où il est.

— Où a-t-il bien pu aller ? se demanda Vorondil.

Anario suivit Narmacil à l’extérieur tandis que Vorondil marchait quelques mètres derrière. Ils s’aventurèrent dans le campement. Les hommes faisaient la fête. Ils buvaient, chantaient, se battaient et jouaient aux cartes. Tous essayaient de profiter de ce qui pouvait être leurs derniers instants. Ils arrivèrent finalement devant la tente des hommes de la Guilde. Devant était dressé un feu de camp, mais personne ne s’amusait. Ils étaient silencieux et songeurs. Eux savaient réellement ce qui les attendait demain. Anario s’approcha de Cirth qui était assis aux côtés de Rana, posa sa main sur son épaule et s’assit à sa gauche.

— Tu t’inquiètes pour Sauron ? demanda-t-il.

— Pas toi ? Dans l’état dans lequel nous l’avons laissé, tout a pu arriver. Je me demande pourquoi il est parti.

Anario enleva sa main de son compagnon. Ses derniers mots retentirent dans sa tête. Lui seul était au courant de ce qu’il s’était passé et il y avait de quoi s’inquiéter. Il resta hypnotisé par les flammes sans rien dire. La musique envahissait les lieux mais son esprit semblait perdu. Il se pencha pour se servir du curry chaud dans la marmite puis revint à sa place et mangea en silence jusqu’à la fin. Tout le monde se regarda sans dire un mot. Soudain, Anario se leva et regarda ses amis avant de partir.

— Ne vous inquiétez pas. Tout se passera bien demain et nous retrouverons Sauron quand tout sera terminé.

Lorsqu’il retourna sous sa tente et se posa dans son lit, il savait qu’il ne dormirait pas cette nuit-là. Le plan qu’il avait mis au point ne lui donnait pas confiance et la disparition de Sauron l’inquiétait.

Histoire écrite par A.L MATHERS ♥ IG @a.l_mathers

Illustrée par Noémie DUMONT ♥ IG @la_noun

Corrigée par Mélany BIGOT


Actuellement disponible sur Amazon en version papier !

Soutenez-nous :) Le lien est dans les commentaires

Annotations

Vous aimez lire A.L Mathers ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0