30 décembre 2014, 15h.

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Enfin, on est dans l'avion. Je commence à respirer : tant que nous sommes en l'air, les Pléiadiens ne peuvent pas faire exploser l'avion sans risquer de tuer aussi leur précieuse héritière…

Tout le trajet jusqu'à l'aéroport s'est déroulé comme prévu. J'ai pris l'apparence de Korsakov pour détourner l'attention des tireurs potentiels. Les faux papiers ont fait merveille. J'ai repéré quelques Pléiadiens sur le chemin mais j'ai reconnu leur signature thermique à temps pour pouvoir les éviter. Et il n'y en a pas dans cet avion. Parfait. La tension qui polluait mon atmosphère ces derniers temps semble se dissiper… Mais bon, on n'est jamais à l'abri d'un imprévu.

Maintenant que nous sommes relativement hors de danger, Palywenn ne se gêne plus pour cajoler son homme. J'ai envie de vomir. J'essaye de me concentrer sur ce que j'écris mais je n'arrive pas à faire abstraction de leurs embrassades… Ah ! Il vient de partir aux toilettes. Ô joie. Palywenn en profite pour se remaquiller. Comme si elle en avait besoin. Et son fond de teint a une odeur infecte ! On se calme, c'est bientôt fini…

Impossible d'avoir dix minutes de tranquilité ! Palywenn commence à s'agiter : selon elle Korsakov est parti aux toilettes depuis trop longtemps. Et bien sûr, la possibilité qu'il soit constipé ne l'a même pas effleurée… Bon, je vais aller vérifier sinon elle ne me laissera jamais en paix.

Oh putain Korsakov est mort! Il est allé aux toilette et il s'est vidé de son sang par tous les orifices. Il n'a pas de traces de blessures, probablement du poison. Mais où ? Quand ? Peu importe pour l'instant. Si quelqu'un d'autre découvrait le corps, adieu départ discret. Alors je l'ai mangé. C'est là que j'ai découvert une minuscule bille de cyanure logée dans sa cheville. Trop peu pour me tuer, juste assez pour lui donner un léger arrière goût d'amande.

Quelque chose a dû nous trahir. Peut être que Palywenn a regardé par la fenêtre de l'hôtel malgré mes ordres… En tout cas ils ont du soudoyer un humain pour cette mission. J'aurais pu détecter un Pléiadien à cinquante mètres. Une fois de plus, peu importe. Ils savent qu'on est en partance pour Amsterdam.

Je crois que la loi de Murphy s'acharne sur moi.

Je me suis dépêchée d'engloutir le reste du cadavre, d'éponger le sang avec ses vêtements et de les déchiqueter suffisamment pour pouvoir m'en débarrasser en tirant la chasse d'eau. Puis, j'ai du déployer des trésors de diplomatie et de persuasion pour que Palywenn garde son calme au fur et à mesure que je la mettais au courant de la situation. Nous sommes tombées d'accord : pas question de rester à Amsterdam. Une fois l'avion posé, on saute dans un taxi, on lui demande de nous emmener à la gare et on prend le premier train disponible. Et arrivées au terminus de la ligne, on refait des faux papiers.

Jamais. Jamais je n'aurais dû accepter ce foutu contrat.

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