Chapitre 18 - Les jeunes, évitez l'alcool ; ça peut mal tourner

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— Je suis vraiment désolé, sensei, mais je n'ai plus aucune énergie occulte.

Reiketsu regardait d'un air dépité le jeune Yuta Okkotsu s'incliner poliment. Vêtu d'un uniforme typique, il avait l'air en tout cas en pleine forme ; aucune cerne ne creusait ses yeux, son teint virait moins vers la tombe, et il avait grandi, atteignant presque l'exorciste. Malgré cela, Reiketsu n'en démordrait pas…

— Je suis venu te chercher pour t'entraîner, mais pas pour ruiner ta vie ; le lycée, c'est important.

— Mais, monsieur, je vous l'ai déjà dit… commença le jeune à la toison corbin, qu'il avait arrangé depuis.

—…« que tu n'as plus d'énergie occulte », oui, je sais. Mais tu dois comprendre que Rikka n'était pas ta seule source, et que son pouvoir venait principalement de toi.

— Quoi ?

— Pfff… Tu me laisses entrer ? Il fait un peu frais dehors.

Il n'attendit pas la réponse du jeune homme pour s'incruster. L'intérieur ressemblait à toute maison urbaine de classe moyenne ; sol en acajou, où l'entrée communiquait avec une cuisine et un salon, et convergeait vers une buanderie. Au devant, un escalier qui devait mener aux chambres et à la salle de bain. L'air était sec, et sentait bon…

— Le tendon ! s'exclama Reiketsu en se frottant les mains, puis se tourna vers Yuta : Tu m'invites ?

— O…Oui, bien sûr…

Le jeune avait préparé un repas pour plusieurs, vu la quantité proposée. Avait-il pressenti l'arrivée de l'exorciste ? Ses parents sont absents, en tout cas… Avec une impatience mesurée – le trajet jusqu'ici avait réveillé son estomac – il s'installa sur une chaise tandis que Yuta mettait le couvert, quoique l'air un peu gêné, en conséquence Reiketsu lui demanda :

— Je voulais pas mettre les pieds dans le plat, mais t'as pas l'air dans ton assiette, sans mauvais jeu de mots. J'veux dire : t'es loti dans un beau quartier, et t'as pas l'air de fréquenter un lycée où on passe son temps à se friter. Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Je ne veux pas paraître grossier…

— Tu t'adresses à la mauvaise personne, s’esclaffa l'exorciste avec un accent à couper au couteau. Crache le morceau, je vais pas te bouffer.

Surprenamment, Yuta se mit à sourire :

— Vous me faites penser à Gojo-sens…

— Stop ! (l'interruption de Reiketsu le fit sursauter) Je t'arrête tout de suite avant que tu me compares à cet énergumène à la cervelle de moineau. Surtout qu'en ce moment, il ramène tellement sa fraise que ça me fait vite monter la moutarde au nez quand on parle de lui…

— Évitez de lui casser du sucre sur le dos, ça porte malheur, blagua Yuta en arrachant un mince sourire à son second mentor.

— Très fin, jeune homme… Putain, j'ai l'air vieux quand j'emploie ce mot ! (Il joignit ses mains) Merci pour ce repas !

Ils mangèrent chaud, voire brûlant, et c'était bon. Après tout, les tendon étaient bien plus savoureux et croustillants à peine sortis de la friteuse. Reiketsu dégusta chaque tenpura avec délice, finit son bol et se tourna vers Yuta. Ce dernier remarqua son regard inquisiteur, et soupira :

— Vous vous inquiétez trop pour moi.

— Tu es autant mon protégé que tu l'es pour Satoru.

— Tiens ? Vous l'appelez par son prénom, maintenant ?

— Ce n'est pas important, répliqua l'exorciste en chassant la remarque d'un geste factuel. J'ai plutôt l'impression que malgré la disparition de Rika, tu subisses toujours une malédiction.

— Mais Rika…

—…n'est plus, et c'est tout à ton honneur d'après les faits qu'on m'a narré. Néanmoins, c'est de ton énergie qu'elle a pu naître. Ce qui veut dire que tu as en toi le potentiel de Rika le fléau.

La révélation lui fit un choc visible, car Reiketsu constata la visage décomposé du jeune homme. Malheureusement, il ne lui révélait pas l'anguille sous roche ; le potentiel de Yuta était tel qu'il était aisé de deviner qu'il jouerait un rôle majeur dans les événements à venir. Donc le préparer à l'avance était tout ce que disposait l'exorciste aux yeux d'ambre sans pour autant briser son pacte avec son « frère ».

— Donc vous voulez m'entraîner pour éviter que mon énergie ne déborde et ne crée d'autres fléaux ?

— Oui. Tu as réussi à contrôler l'énergie de Rika auparavant, mais ce sera totalement différent avec la tienne. Ce sera long, fastidieux, et peut-être que tu finiras par t'éloigner du monde profane.

Yuta resta quelques secondes silencieux. Au bout d'un moment, Reiketsu se sentit un peu las et ajouta :

— Je te laisse y réfléchir, mais appelles-moi dès que tu as pris une décision. Merci pour le repas.

L'exorciste sortit de la maison. Une fois dehors, il soupira et sortit un paquet de cigarettes ; voilà depuis longtemps qu'il n'avait pas fait ce geste machinal, presque rituel de faire claquer son pouce pour éjecter partiellement la cigarette, l'agripper et la porter à sa bouche, puis allumer le briquet et le bout, prendre une bouffée sans crapoter, et apprécier la putain d'existence merdique qui s'offrait à lui.

Soudain, son téléphone vibra.

Il s'agissait de l'autre crétin blanchi. Apparemment, il voulait discuter avec lui au plus vite. Sachant que Reiketsu n'était pas doué de téléportation, il prit le soin de ne pas répondre pour l'instant, le temps de s'éloigner du quartier où résidait l'ancien élève du lycée technique et magique.

Une fois la bouche de métro la plus proche atteinte, il se faufila entre les passants déglutis et descendit pour atteindre un bar souterrain. Là, il envoya un message pour confirmer le rendez-vous et sa position. Quelques instants plus tard, quelqu'un pénétra dans le bar, sa présence à la fois écrasante et calme comme un ciel sans lune.

— Tu vas te bourrer la gueule comme le vieux Yanagi ?

— Si tu veux travailler avec moi, n'amène pas ce sujet sur le tapis, maugréa-t-il en commandant un soda et une bière.

—…il ne t'a pas appelé ? À propos de…

— Deuxième avertissement. Recommence une troisième fois et je te réduis en cendres.

Les boissons arrivèrent. Ils trinquèrent puis burent en silence, seulement ponctué par quelques reniflements discrets ou des messes basses des clients, et au dehors où les résonances de claquements contre le béton jouaient un tempo endiablé. Son collègue reprit :

— Je te soulignerais pas ton comportement à fleur de peau. Tout ce que je voulais savoir, c'était où tu te trouvais pendant ton absence.

— J'étais en voyage d'affaires à Nagoya.

L'air sceptique qu'il lui porta acheva sa patience d'un bon coup de marteau. Il reposa brutalement sa bière sur le comptoir, attirant les regards inquiets des clients et celui critique du propriétaire. Reiketsu vit Satoru lever un sourcil, le forçant à ajouter :

— Tout ce que je peux te dire, c'est que ça n'était qu'une affaire sordide et que j'ai pas envie d'en parler.

— Une affaire… à propos du Roi ?

L'exorciste se pétrifia ; son collègue semblait beau être un abruti, il possédait un esprit des plus vifs et les machinations du monde étaient son pain quotidien, bien qu'amer. Satoru continua :

— Dans le cas où tu as passé un pacte où tu ne peux pas dévoiler des informations, ça ne dérange pas… Ah ! Vu ton air, je me suis pas trompé.

— T'es le mec le plus chiant de la terre.

— Je ne suis pas chiant, je suis juste trop merveilleux pour toi, minauda l'albâtre. Néanmoins, sachant que je « comprends » que tu as pris contact avec les Enfants Pourpres, je dois réussir à tirer mes propres conclusions, puis te les proposer. Si tu ne fais que confirmer, tu ne dévoiles rien et ainsi ton Serment ne sera pas brisé.

—…mais encore faut-il que ce soit un Serment, se morfondit le châtain en observant les remous ambrés dans son verre.

Une main se posa sur son épaule. Surpris, il faillit tressaillir, mais la prise était dénuée de toute hostilité. Plutôt, elle lui apporta du réconfort… Il tourna son regard vers les yeux de son collègue, et se dit qu'il n'avait jamais vu bleu pareil que là-haut, près des hauteurs gelées et conifèrées. Un regard qui cependant n'était pas froid comme le ciel, mais d'une chaleur océane enveloppante.

— Uyeno ?

Ce seul nom le fit vibrer, mais Reiketsu se demanda si ce n'était pas le ton étrange qu'avait prit Satoru ; un mélange de douleur, de compréhension et de colère. Ne sachant quoi répondre, il opina simplement. L'autre pesta, et sirota son soda avec un son si drôle qu'il détendit instantanément l'atmosphère, arrachant un rire à Reiketsu. Satoru s'étouffa presque, faisant redoubler le châtain d'hilarité.

— Hrmpf… Pour une fois que c'est toi qui rit.

— Ouais… hé hé… C'est une première !

Avec ce rire, aucun poids n'avait été retiré de ses épaules, mais… Reiketsu se sentait mieux. Ce fut peut-être pour ça que son collègue reprit sur un ton doux :

— Tu n'as pas à te reprocher quoi que ce soit. J'imagine qu'ils l'ont réanimé pour te mettre dans leur giron ?

— Elle bien sèche, cette bière, commenta Reiketsu.

Il jeta un regard entendu au plus fort d'entre tous, qui étrécit ses yeux, avant de soupirer. Oui, Uyeno était devenue sa prison dorée… Mais n'était-ce pas comme cela qu'il l'avait considéré depuis toujours ? La distance qu'il avait placé entre elle et lui n'avait jamais était flagrante jusqu'à maintenant, et il ne désirait pas la revoir alors qu'il était la cause de son propre malheur. Qui sait s'il ne causait pas du tort à tous ceux qu'il côtoyait ? Une pensée bien sombre qui acheva de miner son humeur…

— Je ne peux pas t'aider si tu te considères comme la dernière des poubelles, commenta Satoru comme s'il avait lu dans ses pensées.

— Arrête déjà de m'analyser, gronda Reiketsu.

— Si c'est la bagarre que tu cherches, tu ne me vaincras pas.

Il serra la poignée en verre avec une telle force qu'elle se brisa sous ses doigts. Un cri de surprise s'échappa de la bouche du gérant, tandis que machinalement l'exorciste prenait une serviette, la dépliait, s'essuyait les doigts. Il ne se rendit pas compte à quel point son visage était tendu.

— Mettez ça sur la note, sourit Satoru, avant de se tourner vers Reiketsu : Tu es fort. Mais tu n'es pas le plus fort.

Son sang ne fit qu'un tour quand sa main agrippa le col du « plus fort ». L'haleine chargée d'alcool, la vision brouillée par le fait d'être bourré ou les larmes, ou bien la colère sourde qui tentait d'imploser à l'inverse dans sa poitrine. Le regard qu'il perçait lançait des éclairs.

— Tu vas retirer tes sales pattes de ma chemise, Reiketsu Yakuseki.

Ces mots furent prononcés avec un tel calme qu'ils présageaient une tempête en puissance. Il n'y avait aucune manière, aucun pouvoir, nul stratagème qui lui permettrait de triompher face à cette tête de tombeur. Frustré et tremblant, il finit tout de même par lâcher Satoru, tandis que le propriétaire leur dit calmement :

— Messieurs, je vais vous demander de sortir.

— Ça tombe bien, nous allions le faire.

L'autre l'attrapa par le col arrière pour le traîner violemment hors du restaurant. Il se débattit, l'insulta de tous les noms, déversa sa rage parce qu'il avait trop honte d'admettre l'évidence. Les escaliers l'éclopèrent, et au dehors, sous la pluie battante, Satoru le balança au sol sans ménagement. Reiketsu buta contre le bitume, avant de se relever pour foncer vers l'autre.

Il l'attrapa pour lui faire une prise, hurlant pour couvrir le tintamarre des larmes du ciel. Mais la solidité de l'appui adverse l'empêcha d'arriver à ses fins avant de recevoir un coup de coude, puis deux, son dos ébranlé à chaque impulsion. Mais lui ne céda pas, et continua de pousser. Avec effort, ils basculèrent sur le côté, éclatant flaques d'eau et quelques gouttes de sang qui se dissolurent en disparates filets écarlates.

La douleur. La haine. Les autres émotions qui se bousculaient dans sa gorge pour sortir en borborygmes délétères. Foudroyantes vérités qui s'accusaient l'un l'autre sans se comprendre. Malédictions proférées. Malédictions écrites dans le sang. Dans les larmes. Gravées au fond du cœur.

Soudain, des uns jaillirent parmi d'autres, plus clairs.

— T'es qu'un sale gamin cupide ! vociféra Satoru, ponctué d'un sale coup poing dans la mâchoire de Reiketsu, qui rétorqua sur le même ton :

— T'as tout ce que tu veux, et tu te plains quand même, putain d'égoïste égocentrique !

Il lui donna un coup de boule, arrêté par la technique de l'Infini, alors que Reiketsu était couvert d'hématomes, avait l'air d'un champignon boursouflé de sang et soufflant comme un bœuf. La pression vint ensuite ; tout son être lui hurlait de fuir, mais il restait debout.

— Tu es nul, ricana Satoru sous la pluie battante qui ne le touchait pas. Comment penses-tu vaincre le Roi si tu n'es même pas capable de me foutre à terre ?

— La pferme, fale pfonnard ! articula Reiketsu en prenant une pose de boxeur. En garde !

L'autre ne la jouait pas fair-play, se téléportant derrière lui pour lui asséner un high kick qui l'envoya paître au bitume glissant. Reiketsu en avait marre d'être aussi lent. Il en avait marre d'être aussi chiant. J'ai le droit de riposter. Il rassembla son énergie occulte, la manipula pour la changer en énergie curative qui refaçonna sa face et referma ses blessures.

— Parfait ! Vas-y ! Montre-moi que t'en as dans le ventre ! Je veux te voir rougir de colère !

— Putain de pervers…, marmonna Reiketsu en essuyant le sang de sa bouche.

Il arma son bras, une lance brillante jaillissant de son poing qu'il projeta sur Gojo. L'Infini arrêta le projectile, mais… ce dernier explosa en une myriade de lumières coruscantes, qui se diffractèrent dans les gouttes de pluie pour aveugler l'exorciste invincible ; malgré son pouvoir, il ne pouvait stopper une infinité de rayons lumineux.

C'était l'heure.

Reiketsu se tendit au point d'entendre ses articulations craquer. Son corps se couvrit d'électricité, de plus en plus, jusqu'à l'engloutir complètement dans un armure de pure énergie. Susanoo no Tobari !

Disparu.

Il voyait les gouttes d'eau tomber au ralenti. Au loin, les ailes d'un corbeau écrasaient l'eau en suspension. Il pouvait même palper les vibrations de l'air en ayant l'impression d'être une balle de fusil se déplaçant dans la mélasse.

Le plus impressionnant, c'est qu'il arrivait à le suivre du regard. Mais ce n'est pas parce qu'on a de bon yeux qu'on peut suivre avec le corps, aussi Reiketsu envoya son poing de toutes ses forces… qui fut arrêté par la maudite technique de ce salopard. Le rire déformé par la vitesse parvint à ses oreilles. Le sien ou celui de Gojo ? Mais la sensation était sincère : il adorait se battre contre lui.

Il recula, véloce foudroyant, et arma son bras ; un arc électrique apparut dans sa main, une flèche dans l'autre. Le seul moyen de contrer l'infini, c'était de créer un objet capable de vitesse infinie. Mais aucun objet ne peut dépasser la vitesse de la lumière.

Heureusement, l'énergie n'est pas un objet. La flèche qu'il banda à son arc de foudre persifla de craquements monocordes et inquiétants, la lueur bleue de l'occulte fut peu à peu teinté d'un noir des plus brillants.

KOKUSEN

La puissance de la flèche liée à l’Éclair Noir fut telle qu'elle projeta Reiketsu hors de sa technique de dilatation du temps. Le projectile, d'abord immobile, accéléra exponentiellement jusqu'à que sa lumière devienne négative, et qu'il disparaisse en une traînée distordue.

Il jura en s'étalant par terre… un claquement sec dans l'air, et un grognement. Ah ! Reiketsu se releva avec un air triomphal :

— Faudra penser à fermer ta gueule la prochaine fois où tu…

Du sang. Noir et brut. C'était juste la lumière fade des nuages ou la pluie ?

Satoru se voyait transpercé de part en part par la flèche illogique qui s'effaçait déjà, ne laissant qu'un trou parfaitement circulaire qui laissait entrevoir l'autre côté à travers un rideau liquide et spongieux. Entre les deux yeux, directement à l'endroit impossible à régénérer.

Il blêmit, tandis que son collègue décédé s'effondrait au sol avec un bruit mat. Ne restait que la pluie qui n'avait nulle couleur, se mêlant et diluant le sang pour l'emporter aux bouches d’égouts pleines de souvenirs laissés pour compte. Juste des souvenirs perdus dans les trop nombreuses ordures.

Se précipiter. Utiliser toute son énergie, occulte et physique, pour tenter de le ranimer… Mais c'était remplir un tonneau percé. Et, après tout, n'était-ce pas CE QUE TU VOULAIS LE PLUS AU MONDE ?

Son regard se porta derrière son épaule, dans l'angle mort, là où les ombres marmonnent. Là où les ténèbres dardaient sur lui un regard rouge et moqueur. Lui, le Souverain des Huits Enfers, Celui Qui S'élève De La Lésion, et tant d'autres noms… Le Roi Écarlate le regardait avec un plaisir insatiable. Tremblant, Reiketsu se releva pour faire face à ce vide absurde et dévoreur.

— Si t'étais vraiment mon père, t'aurais su à quel point je n'aime pas tuer les autres.

TU NE PEUX PAS FUIR TA VÉRITABLE NATURE.

— Je peux te l'envoyer dans la gueule, pour changer. RAAAH !!!

L'ire céleste se déversa sur la marée des ombres. Mais ça ne servait à rien de frapper quelque chose qui n'était pas vraiment ici, aussi le Roi lâcha un rire guttural. Il fondit sur Reiketsu pour l'enfermer dans un carcan d'obscurité.

TU M'APPARTIENDRAS TOUJOURS, REIKETSU YAKUSEKI.

Sensei !

Une voix à travers les volutes maléfiques. Il tourna sa tête dans tous les sens, avant de voir une petite lueur, là-haut. Il sauta vers elle. Soudain, son téléphone vibra.

— Sensei !

* * *

Il sursauta, sentant quelqu'un le secouer. En frottant ses yeux, il vit qu'il n'était jamais parti de chez Yuta. Un rêve ? se dit l'exorciste tandis que Yuta le regardait d'un air inquiet.

— Vous vous êtes effondré juste après manger, et après vous avez commencé à être pris de convulsions. J'ai crû faire une attaque !

— Un mauvais rêve, marmonna le châtain en essuyant ses yeux larmoyants. Rien de plus.

— De quoi ça parlait ?

— De mort, de sang et de destruction. Un classique, ironisa-t-il.

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