Salon de café

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Ne pas être du matin, c'est terrible, avoir le cerveau totalement embrumé, s'extirper péniblement vers le chemin de rédemption de la salvatrice machine à café. Allumer la machine, subir l'infâme cacophonie des broyeurs avant l'arrivée du divin breuvage.

– Bonjour, j'en veux bien un aussi si te plait.

Ah oui, c'est vrai, il y avait du monde à la maison, et c'est tout aussi vrai que je ne suis pas le seul à dormir à poil, il semblerait. Donc, je confirme, six packs et un paquet qui en impose. La situation ne paraissait pas l'incommoder le moins du monde et moi non plus, autant faire les cafés.

– Bien dormit dans le canapé ?

– Tranquille.

— Expresso allongé ?

– Double expresso, c'est possible ?

– Aucun problème, avec sucre ?

– Jamais.

Une discussion en somme toute normale entre deux hommes nu de bon matin. Le bruit des broyeurs de la machine à café faisant leur effet, nous fume rejoint par Camille, tout aussi réveillé et tout aussi non gêné par la situation de nudité. Dans cette affaire, j'en suis à deux cafés et aucun pour moi, et bordel tout le monde dors à poil ici ou quoi ?

- Expresso ou allongé, je demandai à Élodie qui venait de débarquer tout aussi nu.

– Allongé sans sucre s'il te plait, ah oui, Mathilde est partie tôt ce matin.

Au moins le prochain café est forcément pour moi, enfin le divin breuvage, prennent enfin ma tasse et me retournant face à cette situation cocasse de nudité improvisée. Raphaël ne semblait pas indifférent à l'arrivée de nos convives nue. Oui là, j'avais de quoi être jaloux, mais vraiment. Mais pour le moment, mon café, c'est le plus important. Le divin goût amer brulant ma gorge, rien de mieux. Camille fit de même avant de prendre la parole

– La douche est par là-bas, il y a des serviettes dans le placard si vous voulez. On n'a rien de prévu ce dimanche, prenez votre temps.

Élodie pris une grande gorger de café avant de regarder Raphaël

– Jouet, va nous chercher des croissants et pain au chocolat, et ne crois pas que cette érection non autorisée ne sera pas punie, désolé, l'éducation de ce jouet est un travail de chaque instant. Puis comme une illumination parcourut son visage. Pardon, je suis absolument désolée, je ne vous ai pas demandé, ça ne vous dérange pas le contexte de soumission de Raphaël, vraiment désolé. Je me sens mal là. Élodie s'empourpra instantanément.

– Pas de soucis, on t'aurait dit sinon, lui dis-je après avoir eu l'aval de Camille par un acquiescement de tête tout à fait traduisible depuis le temps qu'on se connait. Libérant tout de suite Élodie de ce moment de gène palpable.

Raphaël s'habilla de ses vêtements disséminés sur la banquette avant de sortir. Et il fut très facile de remarquer une chose, Élodie n'est pas très loin de Mathilde sur un point, parler, elle parle beaucoup, vraiment beaucoup. Il suffit d'un peu d'élan, de style.

– Et avec Raphaël vous vous êtes te rencontrez comment innocemment lancer par Camille entre eux gorger de café.

-Oula, une histoire de dingue ! J'ai été en couple pendant 10 ans avec deux enfants.C'était un couple ou la chose la plus folle fut une levrette à nos débuts. Je ne juge pas, mais clairement après dix ans et les enfants, on était juste deux colocs avec enfant à charge. Du coup séparation à l'amiable et tout va bien. Ayant un travail un peu atypique, je suis esthéticienne privée. Je n'ai pas de salon, pas de site, seulement du bouche-à-oreille et je vais chez les clients, même si je peux accueillir chez moi. Bref, ça marchait plutôt très bien, même avec mes tarifs premium. Je me suis lancé dans la recherche d'une alternante et ça finit par être un altérant. J'étais frileuse, vu que cinquante pourcents de mon chiffre d'affaires, ce sont les maillots. Oui, je passe la moitié de mes journées à voir des vulves. Mais c'est le seul en entretient qui me semblait bien et il est canon. Je me suis dit, allez en avant. Je lui faisais tout faire sauf les maillots, puis un jour, j'ai proposé à une cliente si ça ne la dérangeait pas si c'était Raphaël. Elle m'a dit pas de soucis. C'est une cliente qui vient tous les mois pour l'intégrale. Mais je voulais qu'il s'entraine avant. Les cordonniers les plus mal chaussés, vous voyez ? C'était pareil, il avait du travail en perspective. Et il est très agacaçant mon jouet. Il est doué sans forcer, il fait un truc, il le fait bien du premier coup. Il m'épile comme un chef, et il n'a pu pas passer à côté de l'inondation en cours. Dison qu'il a vérifié son travail avec sa langue de façon très approfondie. Après dix ans de missionnaire, ce cuni ma complètement envoyée sur une autre planète !

- Un autre café ? Je proposais entre deux respirations, elle était lancée comme jamais et Camille était un auditoire des plus attentifs, moi aussi. Pourquoi on aime entendre les histoires de cul des autres, cette intimité dévoilée, mystère.

– Pardon des fois, je m'emballe, je veux bien, merci

– Du coup, tu te tapais ton alternant au travail.

-Oui, digne de plus baux scénario d'un porno. Les mois qui ont suivi, j'ai tout fait pour rattraper mes dix ans de sexe. J'ai fait travailler le cardio de mon jouet.

J'étais devenue la petite patronne salope toujours prête pour une baise. Mais ça ne lui déplaisait pas le moins du monde.

Le bruit de la porte se fait entendre et Raphaël revint avec les paquets de beur cuisinés, communément appelé croisant et pain au chocolat.

– Parfait jouet, je commençais à avoir faim, je raconte comment tu es devenue mon jouet.

– Vous adorez raconter cette histoire, maîtresse.

- Oui, c'est vrai. Jouet en tenue, je te pris.

Raphaël se déshabilla

- J'en étais où déjà ?

– Patronne salope qui se tape son alternant, je répondis en prenant un croissant.

– Ah oui, ça pour baiser, on a baisé, j'étais insatiable, malgré sa jeunesse, a la cinquième fois, il avait toujours un peu de mal à tenir la cadence. Bref, un soir où je n'avais eu que des clients à ma maison, une fois finit, je me suis déshabillé puis je suis allée faire un bain à l'étage. J'ai tendance à tout laisser trainer en bas et ranger le matin. Devinez qui je retrouve dans la banquette se masturbant avec ma culotte de la journée dans la banquette  alors que je sortais de mon bain ? Ah les garçon et leur petit fantasme inavoué. D'un coup mes revenus m'ont passé lointain de domina avant la rencontre avec le père de mes enfants. Un passé que je pensais oublier à tout jamais dans les limbes de mon esprit. C'est suivi un discutions du plus délicieux ou il m'a avoué tous ses petits secrets alors que je tenais son sexe bien en main. Jouet avait un côté très soumis qu'il n'osait pas me dire. Il est bisexuel et il est très demandeur de sodomie violente tout comme il aime être sous les ordres d'une femme. Deux heures plus tard, Jouet signait son contrat de soumis. Voilà une agréable surprise que ce Jouet fut dans ma vie. Et vous, à quel moment Camille si dominante hier soir peut-elle être soumise ?

Une question qui fit apparaître un sourire immense sur le visage d'Élodie.

C'est drôle en fait, on n'avait jamais vraiment résumé ça à personne, juste des détails de-ci, de là. Et pendant bien trente à quarante minutes, je me suis lancé dans un monologue, chargé en détail de notre expérience à Élodie et Raphaël. Un exercice étonnant, étrange, une sorte d'autobiographie intime. Camille rajoutait de-ci de-là des détails. Kink, doute, rire, je ne sais pas trop pourquoi, mais en ce dimanche matin, nue sur nos banquettes, on avait raconté notre vie intime à ce couple plus ou moins inconnu.

– Désolé, je me suis un peu égaré dans l'histoire et les détails.

- Pas de soucis, c'était très intéressant, esthéticienne, c'est être un peu psy aussi, on nous raconte tous, dit-elle en rigolant. En tout cas, vous avez une complicité à toute épreuve. Jouet prend de la graine pour assumer tes kink.

– Ce n'est pas toujours simple, une culotte sale à la fois, je répondais en rigolant.

Ce fut une matinée des plus réjouissantes en discussion et révélation, et bien sûr le plus important, j'avais trouvé deux personnes de plus pour les soirées jeux de société !

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