Orgasme est tu là?

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L'orgasme tout un sujet de discussions infinies tant philosophiques que brutes de décoffrage. Et comme toujours, pour ce type de discussion sur ce genre de sujet, il vaut mieux être bien accompagné, genre un café, une bière, ma soumise, Élodie, Raphaël, Mathilde. On aurait pu ouvrir un café jeu et discussions de cul. Et du prosecco, Élodie aime le prosecco, un truc à bulle italien sans goût, si vous voulez mon avis. Mais qui suis-je pour juger alors que j'ai une consommation de bière industrielle qui est clairement médicalement discutable et au goût tout aussi discutable.

Que rêver de mieux, cinq joueurs aguerris pour des partis qui peuvent durer des temps tout à fait déraisonnables de quatre heures minimum et parler de cul sans aucun tabou à l'horizon. Et il y a eu un sujet tout à fait sympathique abordé lors d'une soirée encore plus épique. Une soirée de dingue, je dirais même mythique, gravée à tout jamais dans les annales des soirées mythiques. Je survends peut-être un peu trop là et je devrais éviter de parler d'annales, ça va être mal interprété.

Revenons à nos moutons, les orgasmes, c'est génial, le point d'orgue du plaisir, plus ou moins compliqué à atteindre avec plein de paramètres différents ! Moi, il n'y a pas de mystère, on est sûr d'une arrivée rapide, voire très rapide selon la situation. Pour Camille, sa description est toujours très drôle.

-Le pilonnage de chatte m'ennuie après cinq minutes et aucune chance d'orgasme, mais un cuni et je suis la plus précoce des filles dis Camille sa bouteille de bière artisanale hors de prix à la main.

– Je ne peux pas jouir par pénétration non plus, mais j'adore ça, le ramonage en profondeur de ma chatte, répondit Élodie, sa flûte de prosecco insipide à la main.

– On est d'accord que du coup ça ne sert à rien une bite si personne ne jouit avec, surenchéri Mathilde, un verre d'eau à la main, pourtant aucune chance qu'elle soit enceinte.

- L'orgasme est-il vraiment une finalité ? dit Raphaël, sa canette de charge hollandaise à la main. Bien, une autre personne au goût aussi douteux que moi. Beau gosse et philosophe, il doit bien avoir des défauts ce Raphaël ! Je vais devenir très jaloux.

C'est vrai, le but du sexe, c'est quand même de passer un moment à deux ou plus et que ce soit agréable pour tout le monde. Mais l'orgasme est-il obligatoire ?

- En tant que semi-précoce qui le vie bien depuis longtemps, j'avoue que ce n'est pas vraiment une question que je me pose.

- Moi, c'est l'inverse, c'est très difficile de jouir, et je m'y suis accommodé, c'est surtout l'instant qui compte, répondit Mathilde.

– Un peu la même pour moi, répondit Raphaël en baissant la tête. Mais un peu de mal à accepter ça encore. J'ai toujours l'impression que l'autre pense qu'il n'est pas à la hauteur, alors que non.

Ah, je n'avais pas pensé que le problème inverse pouvait aussi être mal vécu.

- J'étais pareil au début, mais finalement, ce qui compte, c'est le temps passé. Si je jouis, tant mieux, sinon ce qui compte, c'est le frisson du sexe, répondit Mathilde avec un regard d'une bienveillance que j'avais rarement vue sur son visage.

– Prend en de la graine jouet, profite du moment et ne culpabilise pas, je n'ai jamais mal pris que tu ne jouisses pas.

- Je sais, maîtresse, mais ce n'est pas toujours facile à accepter.

- Ne t'en fait pas. Ça prend un peu de temps à accepter les petits pépins sexuel purement liés à des problèmes d'ego masculin, débile et sociétal. Qui finalement ont pour seule solution de discuter et de trouver des solutions à des problèmes qui n'en sont pas vraiment. Ce n'est pas toujours facile, mais si ta mairesse dit qu'elle n'est pas gênée si tu ne jouis pas, c'est que tu n'as pas à en faire. Mais oui, ce n'est pas simple à faire comme cheminement dans sa tête.

-Les hommes et leur complexe de performance, c'est mignon. J'ai pagayé pour que mon geek favori accepte que ce n'est pas grave qu'il jouisse sur mes draps et qu'il y a plein façon de faire l'amour et pas juste de la pénétration. Même si je n'ai pas trop eu à me plaindre sur cette partie, dit Camille, un grand sourire aux lèvres en me regardant.

- J'ai bien fait d'être lesbienne, ça m'évite tous les problèmes de pénis. Finalement, chacun fait l'amour au mieux pour se satisfaire mutuellement, orgasme ou pas d'orgasme.

- J'aime cette vision, faire l'amour à sa manière, un moment personnel et unique. Avec jouet, c'est de longues pénétrations ou c'est moi qui mène la danse. Plein de postions, un marathon baise, et si je veux jouir, je l'envoie me lécher. Et si Jouet jouit, il lèche directement, j'adore le voir lécher son foutre.

— On est dans le moins glamour, nous, des fluides, de la transpiration, de la gorge profonde, des cuni sauvages et une pénétration lente et profonde. Une connexion bestiale sans compromis, d'autre chose à ajouter soumise ?

- Non, c'est un bon résumé, un amour bestial, une connexion totale sans gêne qui sent la mouille et le foutre.

– Ba moi, je suis une princesse, des minous bien propres et lisse de préférence. Élodie prend exemple sur Camille, j'ai vraiment envie de voir ta chatte toute lisse une fois au moins. Et de la douceur, même si vous essayez de me détourner du droit chemin, ville tentatrice !

– Détourne-toi entièrement du chemin Minette, et je m'épilerais la chatte toute lisse juste pour toi et ton kink de mater des vulves !

Il est vrai que Camille m'avait souvent évoqué ce kink de Mathilde , elle pouvait regarder un quart d'heure la vulve de Camille jambe écartée sans sourciller.

Des discussions tout à fait philosophiques où la conclusion est toujours assez floue ! Mais je vous ai promis une soirée mythique, car oui, elle le fut, après le café philosophique, une partie endiablée de jeux de société qui finit sur une égalité improbable. Raphaël, moi et, Mathilde avec le même nombre de points, suivis de Camille et Élodie qui étaient un peu trop concentrées à se regarder leur décolleté respectif.

Mais nous ne pouvons rester sur une égalité, il était temps de sortir un jeu pour nous départager. Un jeu malhonnête, un jeu fourbe, un jeu terrible ! Exodus, ça ne vous avance pas des masses, avouez ! Élodie et Camille se sont éclipsées dans la chambre d'amis.

Sur la table de salon allait se dérouler une partie plus proche d'un règlement de compte sans aucune pitié. Le tout accompagné de Camille et Élodie nues venant dévaliser l'armoire petit à petit. Faire l'amour, c'est bien, mais une partie de jeux de société aussi tendue, c'est quelque chose ! Ma stratégie de religion pyramidale et de trafic de prostituées a bien porté ses fruits.Mais une invasion de virus de Raphaël a détruit mes églises et mes prostituées pendant que Mathilde menait une révolution ouvrière avec des hackers pour détruire nos bases. Oui, oui, il peut se passer ça dans un jeu de société !

Mathilde a utilisé aussi la méthode malhonnête d'aller chercher la culotte de Camille et Élodie pour nous les lancer au visage pour nous déconcentrer. Mais Raphaël et moi sommes restés de marbre face aux plateau de jeu. Non, c'est faux, j'ai gardé la culotte de Camille sous la main et Raphaël dans son rôle de soumis n'a pas osé sentir le textile souillé de sa maitresse. Je l'aurais bien récupéré, mais consentement tout ça tout ça, si on n'a pas l'autorisation, on ne fait pas !

Bref, une partie dantesque de plus de trois heures finit par la victoire de Mathilde suivie de Raphaël et moi dernier. Oui, je l'ai très mal vécu. J'étais en tête jusqu'au dernier tour, mais une collaboration de deux traîtres a transformé mon empire religieu et de la prostitution à néant…

La chambre d'amie ressemblait à un champ de bataille, tant le nombre de sextoys utilisés semblait absurde avec Camille et Élodie endormies au milieu du lit. Oui, on a un peu fini à cinq heures trente du matin. En gentleman, Mathilde récupéra le lit de la chambre restante et je dormis sur le canapé avec Raphaël.

Mais une princesse semble se détourner du droit chemin, les deux culottes ont mystérieusement disparu. Elles ont été retrouvées le lendemain dans la chambre où dormait Mathilde. Je ne ferai pas de spéculation sur l'utilisation de ses culottes, Mathilde, c'est une princesse.

Et non, on n'a pas dormi à poil dans la banquette.

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