Avec sensualité les doigts effleuraient la fibre brune, le sourire en coin étiré peinait à se contenir sur les jeunes et fermes joues. La brune n'avait pas les yeux dans sa poche et le regard bleuté, perçant, analysait alors les gestes de Piastre. Les mains masculines en témoignent, elles tremblent, trouble il y a. Cela tout comme dans l'atmosphère qu'elle perçoit. Naissance d'un désir. Les petits pieds municipaux se dandinent, amènent le corps au travers de la pièce alors que mains aux hanches, il s'est retourné. Impossible il est pour Minou et le sourire ne se contient plus, il s'entend à la voix.

Di Oactif.. Oui pour être active je le suis.. Vous savez, on m'attend généralement assez tard. L'êtes-vous, vous, actif à rester planté là?

Merdeuse la Maire? La recherche des vêtements se poursuit et le corps ondule à dos du garde.

Afin d'augmenter l'allure, la cadence de mes mouvements peut être pourriez vous m'aider à...

Chaque recoin de la chaumière est balayé du regard quand, enfin, le tas est retrouvé au pieds de la literie. Il semblait avoir été retiré de sa propriétaire à toute hâte et jeté au sol au retour à la chaumière de la nuit alcoolisée. Souvenir qui semblait lointain et pourtant si proche dans le temps. Minou ne se posa plus de questions que cela à ce moment précis et pourtant, ne prenait la peine de le ramasser, du moins pour l'instant.
Le tissu qui cache la nudité est alors doucement retiré et déposé sur l'épaule de l'homme, il est imprégné du parfum de sa peau. Le geste est sciemment fait, il est calculé. Son prénom amuse, la situation à elle l'attise et le temps, quand Minou le veux, Minou le prend. Elle s'autorise à se l'octroyer. Un volet est fermé, la vitre au regard de Piastre est dépourvue de rideaux et matière il y a au reflet à laisser percevoir, à insister l’œil à épier. Aiguillonnement. Minou va en jouer, le temps ne presse pas quand il est de tenter de faire perdre les moyens et la contenance, qu'elle ressent fragile, du protecteur.

Que je secoue ma crinière? Assurément..

L'envie d'élever son trouble, de le porter au plus haut se faisait dès lors si tentant. Le corps alors complètement dénudé de la jeune femme lui faisait dos. Les coudes se levèrent, attrapèrent avec délicatesse et dans un geste lent la dite crinière afin de la relever en queue de cheval. Quelques mèches ne furent prises et le cou était à découvert, tout comme le fin dos qui s'achevait à la croupe. Sur la pointe des pieds, Minou sifflotait.