Chapitre 3

6 minutes de lecture

Andrew

Bordel, que le réveil est dur ce matin ! En même temps avec la nuit de merde que je viens de passer, ça ne me surprend pas. Je n'ai pas arrêté de tourner, virer dans tous les sens, pour trouver le sommeil. Merci à mon fidèle ami Arès et à sa charmante fille Esmée. Putain ! Rien que de penser à elle, mon membre se gorge de plaisir, je suis dans la merde totale. Cette magnifique brune aux yeux émeraudes va me rendre dingue. On ne se connait pas encore, mais je suis certain d'une chose c'est qu'elle m'appartient. Nos âmes se sont unies dès que nos regards se sont accrochés l'un à l'autre. Je peux lire en elle, comme Esmée pourra le faire en moi une fois ses pleins pouvoirs acquis. C'est ainsi que fonctionne l'amour entre un dieu et une déesse, sauf pour le chef suprême.

Bref, mec tu vas pas épiloguer dessus toute la journée. Bouge toi le cul avant que Hadès vienne te chercher par la peau des fesses.

C'est de mauvaise humeur, que je quitte mon antre une bonne demi heure plus tard pour retrouver mon cher cousin frais comme un gardon, sourire aux lèvres et en tenue de combat. J'en connais un qui a passé une nuit divine en compagnie de son épouse. Je l'envie légèrement, or, mon tour arrivera bientôt. Je m'en délecte d'avance en m'imaginant dévorer chaque parcelle de la peau d'Esmée...enfin, si nous ne sommes pas mort d'ici là.

— Prêt à prendre ta branlée ?

— Tu es trop sûr de toi Had, réponds-je avec un sourire en coin.

Je visualise déjà la tête de Perséphone en voyant son mari revenir la tronche défigurée. Je n'ai pas le temps de me mettre en position que je me retrouve cloué au sol par un mastodonte à trois têtes. Le con, il a utilisé Cerbère contre moi, je déteste quand il fait ça pour me déstabiliser.

— Tricheur !

— Non, tu n'étais tout simplement pas prêt. Estime toi heureux que Arès ne soit pas encore présent, il t'aurait fait valser contre le mur.

— Ordonne à Cerbère de me libérer, et je jure que cette fois-ci c'est toi qui va manger le gravier.

— Ouais, on y croit. Allez Cérb, lâche le, puis va rejoindre Perséphone.

Son fidèle ami ôte ses grosses pattes de mon torse, me lèche le visage, avant d'emprunter l'un des couloirs de la salle pour rejoindre sa maîtresse. Hadès se place devant moi et me tend la main pour m'aider à me relever.

— Explique-moi ce qui ne va pas, j'ai remarqué dès ton entrée que tu n'étais pas comme d'habitude. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Raconte-moi.

— Les paroles d'Arès. Tu savais que sa fille n'avait pas développé la totalité de ses dons?

— Oui, je le savais n'oublie pas que tout comme toi, je lis dans l'esprit des gens.

— Putain, tu aurais dû m'en parler ! Maintenant je ne sais plus quoi faire, je suis perdu, rétorqué-je dans un soupir en me massant le visage.

— Andrew, cesse de penser à ça, tu sauras quoi faire le moment venu pour protéger ton âme sœur, en attendant tu dois t'entraîner.

Il a raison, je le sais, personne ne touchera à ma déesse.

Une fois en position, je ferme mes paupières, fais le vide, avant de faire appel aux esprits. Je ressens leurs forces s'infiltrer dans chacun de mes muscles une fois le processus terminé. Je rouvre mes yeux, et m'élance la tête la première vers Hadès. Je lui envoie un premier coup de poing direct dans sa pommette droite. Il le stoppe de sa main pourtant je continue d'enchaîner les coups. Je réussis à le toucher à plusieurs reprises malgré ses parades. Au bout d'un certain temps, et surtout grâce à la voix angélique de son épouse, Hadès se retrouve au sol. Perséphone l'a déconcentré. Je lui est donc infligé mon coup de grâce, une béquille sur la cuisse. Cette fois-ci, mon cousin tombe sur les genoux, les deux mains à plat et la respiration saccadée. Debout devant lui, j'attends sa prochaine attaque, le souffle court et ruisselant de transpiration. Pourtant, aucun coup de poing ou pied ne surgit, seuls des applaudissements résonnent dans la salle.

— Félicitations Andrew, peu de personnes arrivent à mettre à terre le grand Dieu des Enfers avec ses poings.

Arès me tape tellement fort à l'épaule pour ma victoire que je manque de m'écrouler au sol. Je me retiens in-extremis avec l'épée plantée à mes côtés.

— Oh ferme-la tu veux et aide un ami à se relever plutôt !

— A vos ordres, maître Hadès, se moque Arès en le chopant par sa tunique.

Une fois que les deux amis se sont salués, Arès m'octroie une petite pause avant notre duel. Ma cousine pose un plateau de nourriture empli de fruits, de pain et de vin sur le banc. Quand son visage se tourne vers son mari, elle pousse un petit cri avant de lui passer un savon dont il se souviendra pour quelques années. Hadès quitte l'arène en s'excusant comme un gosse pris en faute.

Ma dernière bouchée avalée, Eros me fait signe de me placer au centre du cercle, me balance mon épée et me demande de me mettre en position. Il saisit la sienne, avant de se mettre en garde.

—Andrew, tu n'es pas assez rapide, soit moins statique sur tes jambes. Face à Halgamet, si tu combats ainsi je ne donne pas chère de ta tête. On recommence, replace-toi à ta place et reste concentré.

J'acquiesce d'un hochement de tête, saisis ma lame, avant de repartir à l'attaque. Une nouvelle fois ma parade est bloquée par Eros. Je boue intérieurement de ne pas pouvoir le désarçonner.

— Bon, stop, on arrive à rien depuis tout à l'heure, explique moi plutôt ce qui te tracasse.

Comment puis-je lui expliquer que sa fille envahit mes pensées ? Que j'ai peur qu'à la moindre erreur de ma part, je puisse la perdre à tout jamais.

— C'est Esmée n'est-ce pas qui te préoccupe ou je me trompe ?

En plein dans le mille.

— Oui, mais pas que..

— Mes paroles de la veille ont fait échos dans ton crâne et ma fille dans ton cœur, n'est ce pas ? Écoute fiston ce n'est pas ce que je souhaitais. Excuse-moi de t'avoir fait douter de tes dons. Tu as amplement les capacités de réussir la mission que vous a ordonné Zeus. J'ai confiance en toi, tout comme envers Esmée.

— Je ne sais pas comment on réussira à le battre. Pour la première fois, je doute de mes capacités, je ne veux pas perdre.

Mon maître d'arme s'approche de moi, pose ses mains sur mes avants-bras qu'il serre légèrement comprenant ma crainte. Il me fixe avec de la fierté dans son regard, il me laisse lire en lui avant de me relâcher et de me tendre mon épée. Ce moment de complicité et de confidence m'a procuré un plus grand bien, il se termine trop tôt à mon goût lorsque le plus grand combattant de l'Olympe me pointe du doigt le tatamis.

— Fais le vide en toi, oublie Esmée et mes mots. Pense seulement à Halgamet. Dès que tu es prêt, on reprend notre confrontation.

Tout comme je l'ai fait auparavant avec Hadès, je ferme les yeux, oublie ma déesse et mes doutes. Je reprends le contrôle, mes pulsations cardiaques ralentissent, j'ouvre les paupières, et sans attendre j'enchaine les mouvements déstabilisant légèrement le guerrier face à moi.

Nos lames s'entrechoquent sans que l'un de nous deux puisse toucher l'autre. Après plusieurs heures d'entraînement et en sueur, Arès arrête notre duel en nous déclarant tous les deux vainqueurs. Il me félicite avant de se téléporter dans les airs rejoindre certainement sa fille et sa femme Artémis.

Devant la porte de chez moi, je repense à cette journée qui a été dès plus bénéfique. J'ai remercié mon cousin et sa femme pour leur soutien. Pourtant, je sais qu'une dernière mise au point me sera communiquée par Arès demain avant mon départ en Angleterre. Je dépose mon sac au sol, avant de filer à la salle d'eau prendre une douche chaude pour délier l'ensemble de mes muscles. Une fois sorti et séché, j'attrape un bas de jogging dans ma penderie, l'enfile, et pars m'allonger sous ma couette, en espérant que cette nuit sera meilleure que la précédente.

Fin du chapitre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Valente Sandra ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0