Les vacances continuent

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Après le goûter durant lequel chacun put faire connaissance avec les nouveaux venus, Valentine et Françoise décidèrent d’aller faire quelques courses pour augmenter les stocks de brochettes et saucisses pour le repas du soir afin de pouvoir nourrir toute l’assemblée avec la grillade prévue le même soir.

— On en profitera pour faire des recharges de boissons aussi, ils boivent quoi ces ados ? Des sodas, je présume ?

— Non, dans mes souvenirs, les quelques fois où je les ai croisés, ils n’étaient pas branchés sodas et hamburgers… Cela m’avait même étonné. Sébastien m’a raconté que sa belle-mère les avait habitués à manger des choses saines.

— Oui, mais ce sont des ados aussi…

Valentine haussa les épaules et lui dit,

— Écoute, on verra, prenons quelques bouteilles de soda, au cas où… Et de toute façon, demain, on refait des stocks de notre thé glacé familial, il ne nous en reste que trois bouteilles.

De retour dans la villa, la soirée se passa bien, chacun trouva sa place et mangea à sa faim.

Sébastien eut des fous rires avec ses frères et sa sœur, ils s’entendaient bien, heureusement. Annie expliqua à Valentine et Françoise qu’elle avait trouvé Marie très sympathique et qu’elle pensait que la cohabitation allait très bien se passer.

De son côté, Grégory resta un peu à l’écart, pour bercer Nathan, aux côtés de Marianne qui berçait Alice. Il s’aventura à lui poser quelques questions,

— Dis, Marianne, ton ex, il a toujours été comme ça ?

Elle soupira, mais lui répondit en souriant,

— Hélas, oui, il n’a pas changé… Je dirais même que la situation empire avec les années qui passent.

— Quel toupet quand même… Et puis les enfants, les pauvres, ballotés comme ça, déposés comme des paquets encombrants… Heureusement que Sébastien t’a pris toi comme exemple pour grandir et se développer.

— J’ai essayé de faire du mieux que j’ai pu… Je n’avais pas envie de ternir l’image qu’il avait de son père quand il était ado.

— Tu sais, on en parlait là tantôt, avec Simon et Gaby, quand on montait la tente, Seb n’était pas dupe des agissements de son père à cet âge-là et les deux gamins ne sont pas dupes non plus, surtout Simon, il est bien au clair avec la situation. Et ils parlent de toi comme d’une tante, leur mère semble te faire entièrement confiance apparemment… Je trouve que c’est quand même un peu spécial, non ? Elle est celle qui t’a piqué ton mari, Marianne.

Marianne regarda Alice qui somnolait, puis posa son regard dans celui de Grégory qui attendait sa réponse.

— Oui, de fait, elle m’a volé mon mari, à l’époque. Mais, tu sais, je l’avais déjà perdu, Hubert, bien avant qu’elle n’apparaisse dans sa vie. Elle ou une autre, il serait de toute façon parti.

Elle marqua une pause,

— Je ne lui en veux plus, à l’heure actuelle. Cela m’a pris du temps, mais j’ai même fini par l’apprécier.

— Tu crois que c’est pour cela qu’il s’est permis de les amener ici ?

— Non, il ne sait pas que Jeannine et moi nous nous voyons régulièrement, je crois tout simplement qu’il s’est dit que son fils ainé ne lui refuserait pas ce « coup de main », tout bêtement.

Grégory secoua la tête négativement puis dit à Marianne,

— En tous les cas, nos petits poussins se sont endormis… Je propose de les mettre au lit et de ramener les baby-phones avec nous pour terminer la soirée ensemble.

— Je suis tout à fait d’accord avec ta proposition.

Ils allèrent coucher les bébés et rejoignirent les autres pour terminer la soirée.

Une fois dans leur chambre, du haut de la terrasse, Sébastien observa ses frères s’installer dans la petite tente, Valentine le trouva soucieux. En passant sa main dans le dos de son époux, elle lui glissa,

— Viens, Seb, moi, je vais me glisser sous les draps.

Il esquissa un sourire, mais resta encore un petit moment à observer ses frères trouver leur place dans leur habitat improvisé. Couchée dans le lit, elle lui dit, alors qu’il arrivait lentement en se grattant le crâne.

— Ne t’inquiète pas Seb, ils seront bien dans cette tente, ça leur donne un petit goût d’aventure !

— Hmm.

— Eh ! Viens ici mon époux !

Elle lui ouvrit ses bras et l’accueillit lorsqu’il se pelotonna contre elle tout en lui enserrant la taille.

— Seb, qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi.

Il soupira puis finit par lui dire,

— Cette situation m’énerve au plus haut point ; mon père m’énerve au plus haut point.

— Ça va bien se passer Seb, ne t’inquiète pas, ils sont sympas et le courant passe bien avec tout le monde.

Elle lui caressa le front et les cheveux en lui chuchotant,

— Relaxe-toi mon amour, sinon tu n’arriveras pas à dormir.

Il soupira encore puis lui dit,

— Oui, je sais, mais quand je pense que c’est Axel qui lui a passé notre adresse, j’enrage encore plus ; il l’a fait exprès ce petit con !

— Laisse tomber Seb, il ne gâchera pas nos vacances.

Elle lui embrassa l’épaule et lui dit,

— Mets-toi à plat ventre, je vais te masser pour dénouer les nœuds que tu as dans les épaules, tu prends tout dans le haut du dos quand tu es stressé.

— Pourquoi pas… Je vais te laisser tenter de faire des miracles.

Il posa un baiser dans son décolleté puis se décolla d’elle pour se coucher sur le ventre en soupirant. Avant de se lever, elle lui caressa la nuque et lui dit,

— Mais oui, laisse-toi faire, installe-toi pendant que je vais chercher l’huile.

De retour, elle s’installa à califourchon sur lui et commença à le masser, d’abord pour le dénouer, ensuite, d’une façon beaucoup plus sensuelle qui fit glousser Sébastien. Connaissant son époux, elle savait très bien qu’en déposant des baisers sur ses épaules et en effleurant sa peau, surtout dans le bas du dos et au niveau des fesses, cela donnerait un effet certain sur lui. Lorsqu’elle le sentit tout à fait relaxé et prêt à d’autres échanges, elle lui proposa,

— Si tu as envie de te retourner, je suis preneuse…

Il le fit et lui sourit, elle plongea sur lui et l’embrassa avant de lui faire l’amour tendrement.

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