Retour de voyage de noces

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De retour du Viêtnam, Valentine et Sébastien arrivèrent finalement chez eux, fatigués, mais heureux. Ils déposèrent leurs bagages près de la porte et s’effondrèrent dans le divan.

— Ah, je suis vannée, Seb !

— Moi aussi, je crois que je ne la ferai pas longue avant de me coucher ce soir !

— Avec le décalage horaire en plus… Heureusement que nous avons prévu quelques jours avant de retourner travailler.

— Oui, nous avons bien goupillé ça, je trouve ! Et toi, tes nausées, ça se calme ?

— Oui, c’est un peu passé, je crois… Je pense que j’ai dû choper un truc là-bas, ça fait bien trois ou quatre jours, si c’est une gastro, j’irai mieux demain.

— J’espère pour toi, t’avais une tête de déterrée ce matin dans l’avion !

— Reprendre nos habitudes alimentaires devrait nous aider aussi… Ah, je rêve d’une choucroute, Seb !

— Ça pourrait se faire… Mais demain, ce soir, je suis trop crevé !

— Mmh, oui, une choucroute demain midi, rien que d’y penser, je salive.

— Promis, je te prépare ça demain ma chère et tendre épouse.

Il la prit dans ses bras et ferma les yeux. Valentine sentit qu’il s’assoupissait et lui proposa en lui parlant tout bas,

— Viens, on va dormir dans le lit.

À demi-endormi, il marmonna,

— Oui… Déshabiller…

Valentine sourit et lui souffla en l’aidant à passer dans la chambre,

— Je vais te déshabiller Seb, ne t’inquiète pas.

Ils s’endormirent tous les deux très rapidement.

Le lendemain, Valentine se leva assez tôt, barbouillée. Son estomac finit par se calmer et elle sirota un thé en déballant quelques-uns des bagages qu’ils avaient ramenés.

Elle fut rejointe par Sébastien qui bâilla.

— Salut toi ! Tu t’es levée tôt, non ?

— Oui, j’étais encore barbouillée ce matin.

Soucieux, il lui proposa,

— Tu n’irais pas chez le médecin ? Ça dure, je trouve… Si s’était viral ce serait déjà passé et je l’aurai attrapé, tu ne penses pas ?

— Je verrai demain, ça va passer, je suis sûre que ce n’est rien.

Il regarda le tas d’enveloppes qui trônait sur la table de la salle à manger ; Marianne était venue relever leur courrier et arroser les plantes pendant leur voyage.

Valentine suivit son regard et lui dit,

— Oui, il y en a un tas, des réactions par rapport au mariage, j’imagine, quelques factures aussi, probablement.

— Oui…

Il souffla. Valentine rigola franchement,

— Mais dit ! T’as vraiment l’air motivé toi !

Il fronça le nez et la regarda, implorant…

— Je m’en occupe Seb, va préparer la choucroute !

— Oh oui, la choucroute ! Je l’avais oubliée, elle me sauve !

— Allez, va, je trie tout cela dans mon coin.

Il fila vers la cuisine, tout heureux d’avoir autre chose à faire. Elle s’attabla et commença à ouvrir leur courrier. Elle lui fit régulièrement des commentaires en fonction du contenu des messages, souvent des félicitations pour le mariage, pour la fête, des vœux de bonheur et autres messages positifs.

Au bout d’un moment, Sébastien ne l’entendant plus, il vint à sa rencontre et la trouva pensive devant une lettre. Il tira la lettre à lui et lut,

Valentine,

Merci de nous avoir permis d’assister à ton mariage.

Ton père et moi avons vraiment apprécié de vous voir si heureux, j’espère un jour arriver à te voir aussi heureuse en ma présence. Je sais que cela t’est difficile à croire, mais je pense que c’est une chose qui pourrait bien finir par nous arriver.

Ta mère.

Sébastien posa sa main sur l’épaule de sa femme et lui demanda,

— Val, est-ce que ça va ?

Valentine prit une grande inspiration puis lui avoua,

— Oui, ça va Seb, je suis juste un peu interloquée par le ton et par ses certitudes.

— C’est vrai qu’elle s’est bien comportée au mariage, mais de là à espérer que vous passiez des après-midis complices elle et toi, je crois qu’elle se berce d’illusions, non ?

Elle acquiesça, prit le courrier, le replia et le remit dans son enveloppe puis lui dit, d’un ton enjoué,

— Passons… Mais dis, tu ne devais pas préparer la choucroute, toi ? Il est bientôt midi et j’ai faim moi, à part un bol de thé, je n’ai rien mangé de consistant. Tu en as pour combien de temps encore ?

Il sourit et lui dit,

— C’est quasi prêt Val, tu vas te régaler.

Ils passèrent le reste de la journée à déballer et ranger le contenu de leurs bagages.

Le lendemain, Valentine se décida à consulter le médecin ; elle était à nouveau barbouillée. Elle voulait être rassurée et surtout guérie pour son retour au travail dans trois jours.

Elle sortit du cabinet médical un peu déboussolée… Elle était en parfaite santé, mais le médecin avait une hypothèse, elle était probablement enceinte.

Ce dernier lui avait fait une prise de sang pour vérifier et elle aurait accès au résultat dès le lendemain, début d’après-midi.

Sur le chemin du retour, dans un état second, elle entra dans une pharmacie et acheta un test de grossesse puis rentra à son domicile.

Lorsqu’elle ouvrit la porte, Sébastien repéra, à la tête un peu hébétée qu’elle avait, que quelque chose n’allait pas.

— Val ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Il a dit quoi ? Tu n’as pas l’air bien.

Elle le regarda puis son regard flotta un peu autour de lui, elle finit par dire,

— C’est trop tôt Seb…

Perdu, il lui demanda,

— Trop tôt pour quoi Val ? Sois plus claire s’il te plaît.

— Je… Le médecin pense que je suis enceinte Seb… C’est trop tôt !

Surpris, Sébastien sentit son cœur s’emballer et sa bouche s’étirer pour former un grand sourire, mais, voyant Valentine un peu désemparée, il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.

— Val, ce n’est pas la fin du monde… Tu trouves que c’est trop tôt ?

Toujours dans un état second, elle balbutia,

— Oui… Non… Je ne sais pas en fait.

Il lui caressa les cheveux et tenta de la rassurer,

— Tu étais d’accord pour arrêter la contraception un peu avant le mariage, non ?

— Mais oui, mais… C’est… Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite, Seb.

Il la serra contre lui et lui demanda,

— Cela t’effraie, c’est ça ?

Elle soupira,

— Oui, un peu… Mais avec toi à mes côtés, je me sens prête… J’ai pris un test de grossesse à la pharmacie, je ferai le test demain matin et demain après-midi, je peux téléphoner pour avoir le résultat de la prise de sang qu’il m’a faite.

— Nous serons fixés alors.

— Oui, nous serons fixés.

Il l’enlaça, Valentine se relaxa, l’enlaça à son tour et lui dit,

— Je ne pensais pas qu’on y arriverait si vite en fait…

Il gloussa de rire et lui souffla,

— Mais tu sais, à force d’avoir des relations sexuelles sans contraception, cela devait arriver.

Elle éclata de rire et rajouta,

— Oui, et il faut dire que nous nous sommes appliqués de ce côté-là !

Le lendemain, le test de la pharmacie fut positif, le test sanguin aussi. Valentine prit rendez-vous chez le gynécologue.

— Valentine, tu serais d’accord que je sois présent à ce rendez-vous ?

— Mais oui, pas de souci Seb, je veux que tu sois présent. On l’a fait à deux, ce bébé.

Elle sourit,

— C’est dans deux semaines, je n’ai pas réussi à obtenir de rendez-vous plus tôt, tu sauras te libérer ?

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