8 - Clara

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En ouvrant les yeux ce matin, je pense instantanément à ce que je vais faire ce soir. Mon cœur fait un bond. J’essaie d’endiguer le flot de mes émotions et de respirer à fond.

Je vais jusqu’à la fenêtre pour voir le temps qu’il fait : comme tous les jours pratiquement depuis le début de l’été, le ciel est d’un bleu azur et le soleil promet de darder ses brûlants rayons sur la ville. Je songe à tous ces touristes qui vont se prélasser toute la journée à la plage… Comme j’aimerais être à leur place ! Comme j’aimerais être insouciante !

Bon, fini de rêvasser : je dois me préparer, m’occuper d’Élodie, lui donner son petit déjeuner, lui faire sa toilette et l’amener ensuite chez sa nounou Sylvie avant d’arriver à mon bureau.

Devant le miroir de la salle de bains, je me regarde sans complaisance. Je me tire la langue, fais une grimace.  Je ne peux pas me plaindre et puis, de toutes les manières, je ne veux plaire à personne. Je veux juste rester moi-même. Pour moi, la vraie beauté est intérieure. En plus, je n’aurai sans doute jamais de vie de couple parce que ma priorité c’est d’abord et avant tout, ma fille.

 

*******

 

Il est 12h30. Je suis assise sur une chaise bleue, face à la grande bleue. La Promenade des Anglais fourmille de monde et les plages sont envahies par les vacanciers. Dans l’eau, les baigneurs s’en donnent à cœur joie. Il fait terriblement chaud.

Je reste un moment, fascinée par ce spectacle haut en couleurs, oubliant pour quelques minutes ma terrible décision. Ensuite, je commence à manger le pan bagnat que j’ai acheté au snack situé près de l’Opéra, tout en continuant à me laisser distraire par mon environnement. J’ai conscience d’avoir de la chance de vivre dans cette belle ville qui est, la plupart du temps, ensoleillée.

Bon, il est temps de retourner au bureau. Plus que quelques heures…

 

*******

 

Je suis allée chercher Élodie chez sa nounou. Le temps de nous extirper de ma vieille Renault 5, et nous voilà de retour à la maison, Elodie et moi.

– Maman, z’ai faim !

– Tu n’as pas goûté chez Sylvie tout à l’heure ?

– Si, mais z’ai encore faim !

– Veux-tu un verre de lait avec des biscuits au chocolat ?

– Oh oui maman, s’il te plaît !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ma fille est déjà installée devant l’écran de télévision, son doudou -ou ce qu’il en reste- sur les genoux.

Je me sers un grand verre de coca-cola avec plein de glaçons et je vais m’asseoir sur la table minuscule de mon minuscule balcon pour prendre l’air. Mais dehors, l’air est étouffant, même à 17 heures. Je suis en nage, une bonne douche s’impose.

 

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