Après avoir récupéré Élodie chez sa nounou, nous voici de retour à la maison. 

Ma puce est installée devant son dessin animé favori : « Oui-Oui ».

C’est une jolie petite poupée aux boucles brunes et aux yeux bleus. Je craque littéralement quand elle me dit d’un air tendre « ze t’aime maman, fais-moi un câlin ! ». Elle a hérité de mon caractère calme et elle peut jouer seule pendant des heures, mais elle adore tout autant s’amuser avec son amie Patricia, la fille de ma voisine de palier.

Pour l’heure, elle est fascinée par son émission et je peux tranquillement aller préparer le repas dans la cuisine. Pour Elodie, un petit plat de pâtes et du jambon et pour moi… ça sera la même chose !

J’entends soudain sonner à la porte : après avoir vérifié à travers le judas, j’ouvre la porte : c’est Thomas qui vient nous rendre visite.

Thomas est aussi un employé de la ville et je le connais depuis deux ans. Nous avons fait connaissance à la cantine, par l’intermédiaire d’une de mes collègues de bureau. Nous sommes devenus amis depuis. Et bien souvent, je lui en suis d’ailleurs reconnaissante, il m’a rendu d’immenses services.

Je sais qu’il aimerait bien créer une relation plus constructive avec moi, mais je l’aime seulement comme un ami. Et j’ai peur, un jour, de perdre son amitié si précieuse…

En le voyant, Élodie se jette dans ses bras.

-          Thomas !

-          Comment va ma petite chérie ?

C’est beau de voir le tendre lien qui les unit, mais je ne voudrais pas qu’Elodie s’attache trop à lui. Comme la vie est compliquée parfois !

-          Veux-tu rester dîner avec nous ? Au menu : un plat de pâtes et du jambon !

-          Volontiers ! mais laisse-moi aller nous chercher une bonne petite bouteille de vin chez l’épicier du coin.

-          Si tu veux, super !

Et je passe une agréable soirée en compagnie de mon ami. Elodie dort à poings fermés, le marchand de sable est passé depuis longtemps…

J’essaie de ne pas penser à demain, pas encore. Un peu de répit avant l’instant fatidique…