Le premier d’entre eux fut un Marchand, qui était déjà venu à la librairie.  Il lui avait proposé un emploi quand elle lui avait parlé de sa démarche de demander deux définitions en échange d’un an de service. En passant devant sa boutique, elle se dit qu’après tout, les samouraïs attendraient. Elle se mit donc au service du Marchand. Il possédait des bateaux qui voguaient partout sur le globe et parcouraient les mers chargés de richesses et de marchandises. Il était un homme juste et bon, bien qu’il aimât et amassât l’argent. Il en réservait toujours une partie qu’il s’autorisait à dépenser, une autre dont il faisait don. Si la richesse n’avait pas corrompu son jugement (comme à d’autres que je ne citerai pas), c’est parce qu’elle avait un but. Presque tout ce qu’il possédait était un jour ou l’autre investi dans sa Quête. Il traita Mia avec beaucoup de respect et de considération, lui apprit comment gérer un commerce efficacement, peser l’or avec précision, tester la qualité des étoffes, des armes ou des boiseries. Ses définitions de l’honneur et du courage furent « L’honneur, c’est quand on est respecté et admiré grâce à ce que l’on possède. Le courage, c’est d’accepter de risquer tout ce que l’on possède pour accroître sa fortune, son honneur... »Il finit si bas que ce fut à peine audible « ...ou pour aller au bout de ses rêves. »