Où l'on fait la connaissance du personnage principal

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 Tu l’as peut être oublié, mais j’ai une Quête. Tu as une Quête. Ils et elles ont une Quête. Nous en avons tous une. Et je ne parle pas d’une mission sacrée, inscrite dans nos gènes, ou dans un grimoire secret. Ce n’est pas non plus quelque chose qu’un autre peut t’imposer. C’est simplement le but qui t’anime dans cette vie-là. Ce pourquoi tu décides que tu vas continuer à vivre, une fois affranchi des attachements et de la peur de mourir.

 L’histoire que tu as commencé à lire débute maintenant, c’est à dire en un temps lointain, bien que je ne sache pas vraiment dans quelle direction. Pour être plus précis, dans le corps d’un ver de terre. Étrange début, n’est-ce pas ? Si cela te dégoûte, saches que sans lui, et ses nombreux compatriotes souterrains, tu serais bien en peine de faire pousser quoi que ce soit. Mais passons, ceci n’est pas un conte sur la nécessité de respecter les vers de terre. Reprenons donc. Alors que ce ver était tranquillement en train de fertiliser la terre d’un champs, il se fit brutalement enfourcher. Non, embrocher. Par une fourche. En effet, le paysan qui vivait là, et considérait cette parcelle de Terre comme lui appartenant, avait pris la décision d’en retirer les pierres. Celles-ci, bien qu’involontairement évidemment, le dérangeaient dans son jardinage. Elles devaient donc disparaître, ou tout du moins effectuer un déplacement vers le terrain voisin. Ce paysan, voyant ledit ver de terre empalé sur sa fourche, ne ressentit aucun remord. Il ne prit pas non plus du plaisir à le voir ainsi agoniser. Il constata juste le fait. Ce rapport très détendu à la mort te paraît peut-être bizarre, mais il est légion dans l’espace-temps en question. Il dit, assez légèrement : « Bon courage dans ta prochaine Quête, Petit Vers ! J’espère que tu atteindras bientôt ta Métamorphose ! ». Sur ces belles paroles, il poursuivit gaiement ses activités d’extraction, écrasant au passage, et sans même s’en rendre compte, dix fourmis, un gendarme, et deux cloportes.

 Mais revenons au ver de terre : il mourut, et ressuscita peu après (ou longtemps après, il est difficile d’évaluer la durée dans ces cas-là) dans le corps d’un bébé qui devait naître bientôt. Il oublia instantanément sa vie précédente, même si une trace persista, celle qu’on appelle la Mémoire Intemporelle. Il naquit. C’était une fille. On la nomma Mia.

 Elle grandit, eut une enfance heureuse, bla bla bla… Je te passe les détails je pense que tu vois le genre. Je vais plutôt revenir sur les bases, dont la méconnaissance pourrait nuire à ta bonne compréhension de l’histoire.

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