#4 - 27 avril

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  Les paysages se délavent, se délassent de leurs rubans à franges d’été, sur des solstices hiémaux, émaux calcaires sous les élans vagabonds. Les iris se perdent dans des pins prunelles aux regards obscurs, décatissent les nappes d’écume quand la vie se surprend à tes lèvres givrées, s’épand sur les lacs délaissés, les anguilles virevoltant dans les poitrines fumantes, fumet sous les papilles papillonnantes contre les papillotes de poisson d’avril ; prémices d’acanthe qui se décantent sous les tentes tapissées d’instants séculaires. Quand les prières se forment dans les bouches de métro et sous les bouleaux en sève aux promesses décimées. Simili-parfum et par soif, des peaux aimantées aux diamants incrustés sur les bagues époussetées, par terre et mer mélangés dans l’abîme bois flotté. Flotteur à ferrer d’un coup sec, d’un coup de poing dans le plexi-solaire de la fenêtre au cadran décompté d’heurts qui s’affalent et s’affolent dans les cœurs d’artichauds vermoulus à paroles. On se tient par les pieds, des orteils en éventail pour des paravents en guenilles. Les os assombris de charbon et de menthé-diluvienne alors que les hespéridés s’ombrent et s’ambrent de purin d’orties collantes aux babines retroussées. Des chemisiers défaits, des lacets de fées en privilège s’alestent sur les nuées d’écureuil, des deuils et écueils cueillis à toutes les branches de l’arbre génialogique, qui nous lient et se délitent aux crépuscules insulaires. Le premier de cordée se longe à la bride, dégaine les phrases à tour de rôle, s’enroule d’hypothèses quand les phases diagénèses enrôlent le roulis de gorges tumescentes. Sur les bateaux de paradis, tanguent les langues alvéolées, s’instruisent les idées larges dans le ruisseau creusé de veines et de peine immense aux yeux ronds et clos, au feu follet folâtrant sur les vagues amarrées aux cordages. Ondes de choc dans la mare. Le pavé croule sous les mains tendues, le filet remonte à la surface, avide, se décote de mailles et s’ébroue sur les parchemins friables. Palimpseste médusé qu’on achoppe dans les contrées lointaines contre les récifs enroués, jactant des incendies ignivomes sur les origamis dépliés. S’enivrer de doléances et de condoléances armées aux passions carnivores, dévorant la peau, les os et puis la poussière s’il en reste encore quand l’oiseau félin bat des ailes du nez. Service minimum pour les torpeurs sur le banc des accusés de conscience, déflorant l’intrépide calvaire qui se soumet au règne articulé. Entre des doigts serrés dans les dents, entre des ongles rognés aux ronces épineuses des corps flétris, les feutres épointés sur des carreaux de ciment gris-souris, rongés par l’aigreur douce-amère sur les pupîttres d’ardoise, fracturés sur l’échiquier quand le roi pique du zen au zèle au milieu de l’arène. Les chants s’élèvent, se lèvent l’échant pourléchant les contours d’histoires à s’endormir debout, à s’en pâlir les bouts de doigts, à s’empailler les gosiers geyser sur des sucre d’ogre. Sucre et piment éprouvette, passés aux tambours battant des cils sur la plaine, secouant les herbes fioles remplies d’incrédules idéaux. Hisse et haut les cœurs en drapeau blanc, sortis du placard pour s’amender sous les amandiers en fleurs jumelles. Lorgner loin les colères qui se déchirent à ciel ouvert, tonnerre à gronder, éclatant de sanglots en mille pertuis ensommeillés. Touchant le sol à peine. Le saule et la Seine qui s’éveillent silencieux dans les airs. Les lignes jetées. Les ancres jonchées de sel. Le métal au goût de sang dans les palais jersey, qui s’étirent et s’étiolent dans les encres bleues des parasols cicatrices.

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