56. La tentation de Miss Normandie

9 minutes de lecture

Hugo

Qu’est-ce que j’ai prévu aujourd’hui ? C’est quoi, cette question ? Elle veut vraiment aller à la plage ou elle m’invite chez elle parce qu’elle est seule et qu’on pourrait en profiter ? Je suis un peu désarçonné par sa demande et mets un petit temps à répondre. Lorsque je la vois rougir et prendre un air embarrassé, je me dis qu’il faut que je lui réponde honnêtement.

— Je suis totalement libre jusqu’à demain soir et mon show au Lotus Club. Tu as quoi en tête ? Parce que je trouve ta proposition très… intéressante ? Alléchante ? Je ne sais pas quel mot utiliser, mais je sais que ça risque de ne pas t’aider au niveau de ton sentiment de culpabilité envers Louis.

— On peut toujours discuter et boire un café entre amis, ce n’est pas ce que tu m’as dit, tout à l’heure ? Quant au reste… j’ai juste envie de passer du temps avec toi. Adviendra que pourra… Je ne compte pas me faire de nœud au cerveau. D’ailleurs, j’ai bien envie de le déconnecter. Mais je comprendrais si tu préfères éviter.

Sans que je m’y attende, Oriane se penche et dépose un petit bisou sur ma joue barbue. Je réajuste mes lunettes, ce qui me donne le temps de me remettre un peu de mes émotions.

— Eh bien, va pour passer du temps. Sans pression, mais tu n’hésites pas pour les bisous, hein ? J’adore ça ! dis-je en riant. Tu… je peux te poser une question sur ta relation avec Louis ? demandé-je en craignant qu’elle ne se referme comme une huître.

— Je crois que tu as gagné ce droit en me déshabillant, oui… Je t’écoute et je te promets une réponse honnête, même si tout ça est clairement bizarre.

— Avant que je ne te pose ma question, laisse-moi te dire que le spectacle était magnifique, j’ai adoré te voir nue, commencé-je en l’observant un instant.

Elle l’est encore ce matin, dans sa petite jupe sombre et son chemisier clair. Et j’adore ses petites sandales qui dénudent son pied. Je n’ai pas de fétiche là-dessus, mais j’avoue que la vue sur ses chevilles et ses jolies jambes est plaisante. Je ne sais pas comment elle fait, mais elle a toujours l’air chic et sexy, même si elle a l’air fatiguée et qu’elle rougit en entendant mon compliment, ce qui me donne encore plus envie de l’embrasser.

— Bon, pour ma question, elle est assez simple mais j’ai besoin de savoir avant de continuer à te dire tout ce que je ressens pour toi. Tu vis comment ta séparation avec Louis ? Il te manque ? Je sais que la réponse n’est pas aussi facile, mais… j’ai besoin de savoir, en fait, avant de profiter de ce temps que tu m’offres.

— Tu as raison, ce n’est pas facile, sourit-elle tristement. Je dirais que c’est notre famille qui me manque. Je me rends compte que ça fait un moment que nous ne sommes plus un couple au sens propre, mais plutôt… des colocataires ? Je ne sais pas trop, c’est bizarre comme émotions, en vérité. Ce que je voudrais retrouver, c’est un foyer stable pour Robin, même s’il semble s’accommoder de la situation. Au moins, ce break lui permet de passer du temps avec son père…

— Et ça nous permet à nous de passer du temps ensemble, ce que j’apprécie beaucoup, je t’avoue. Et promis, je ne te pose plus de question dérangeante mais je te propose de me mettre à ta disposition pour te faire passer un bon moment. Ça te va ?

— Hum… Il va falloir trouver une autre façon de le dire, j’ai vraiment l’impression d’abuser de ta gentillesse, dit comme ça.

Je souris et je crois que si elle veut abuser de tout chez moi, je la laisserai volontiers faire.

— Tu viens faire une petite marche au bord de l’eau, alors ? Cela me ferait énormément plaisir de passer ce temps avec toi. Et cela me donnera le temps d’essayer de te convaincre de te laisser aller comme lors de notre nuit ensemble. Tu es encore magnifique aujourd’hui, tu sais ?

— Tu crois que quelques compliments vont me faire changer d’avis ? rit-elle en se levant. Allons nous promener.

— Tu vois que les compliments, ça marche ! Grâce à eux, Miss Normandie me fait l’honneur de m’accompagner ! En route, Jolie Dame.

— Je suis trop vieille pour être Miss, jeune homme.

— Il faudra l’expliquer à David qui ne t’appelle plus que comme ça !

Nous commençons à faire le tour du bassin d’Honfleur, passant entre les différentes terrasses et les magasins de souvenirs. J’ai envie de lui tenir la main, j’ai envie de lui dire tout ce que ressens pour elle, mais je respecte son silence. Je sais qu’elle a plein de choses qui doivent lui passer par la tête. Je me contente de répondre à ses sourires et de l’admirer déambuler ainsi à mes côtés. Quelle beauté, cette femme. Franchement, elle pourrait presque concourir au concours de Miss Normandie s’ils élargissaient un peu leurs critères de sélection.

Lorsque nous revenons à hauteur du manège à l’entrée du port, je nous achète deux glaces et nous allons nous installer sur un banc.

— Cela doit te faire bizarre d’être ici avec moi et pas avec Robin, n’est-ce pas ?

— C’est différent, mais pas désagréable. Et puis, avoir une conversation entre adultes, ça a son charme aussi. J’adore mon fils, mais à dix ans, aussi curieux soit-il, les conversations sont limitées.

— Et avec un mec qui ne pense qu’à la bagatelle, c’est plus intéressant ? pouffé-je en posant ma main sur sa jambe. Nous deux, on fait quoi, maintenant ?

— Bonne question… Tu vois, le problème d’avoir la tentation sous les yeux, c’est que j’ai envie de te proposer de venir chez moi, là, maintenant…

— Est-ce une si mauvaise idée que ça ? Et puis, si ça peut t’aider à choisir ce que tu fais de ta vie, ça peut être bien aussi. La séparation ne sert pas à explorer les options qui s’offrent à toi ? Moi, en tout cas, tu me proposes, j’accepte.

J’avoue que je n’y mets pas de pincette. A part lui dire que j’ai envie de lui faire l’amour, je ne sais pas si je peux être plus clair que ça.

— Allons-y alors, me lance-t-elle, le sourire aux lèvres, en se levant.

J’avoue qu’elle me surprend et je mets une seconde à réaliser qu’elle vient de m’inviter à la suivre chez elle, mais elle a l’air décidée et me prend même par la main pour m’entraîner à sa suite. Quelle femme, je n’en reviens pas, mais je ne proteste surtout pas. J’ai trop envie d’elle pour exprimer une quelconque opposition.

A peine la porte d’entrée refermée derrière nous, Oriane se love dans mes bras et nos bouches se retrouvent avec plaisir. Je la serre fort contre moi et nous profitons de ce baiser que nous avons tant repoussé. A cet instant, je me demande ce qui nous a retenus si longtemps tellement tout est naturel. J’ai l’impression que nous nous comprenons sans parler, c’est fou. J’aime sentir sa langue venir jouer avec la mienne, j’adore sentir sa fougue qu’elle exprime en pressant ma nuque pour que j’intensifie encore ce baiser déjà passionné. Lorsqu’enfin nous nous écartons un peu, elle me sourit et semble un peu gênée tandis que je reprends mon souffle.

— C’est fou comme ça fait du bien, lui dis-je sans relâcher la pression sur ses hanches pour la maintenir aussi près de moi qu’elle me le permet.

Je me demande où elle va m’emmener et si elle ne va pas finalement me dire qu’elle ne peut pas aller plus loin, mais j’ai l’impression qu’elle a décidé de laisser parler sa libido et ses désirs car elle me sourit et m’entraîne vers le salon, où elle me pousse sur le canapé.

— On est d’accord… mais je crois que la suite fera encore plus de bien, non ?

— Si c’est comme la dernière fois, c’est sûr !

J’essaie de l’attirer sur mes genoux mais elle résiste et me regarde avec un air coquin qui me rend fou de désir. Lentement, elle déboutonne son chemisier sous mes yeux ébahis et se débarrasse de sa petite jupe. Ses sous-vêtements suivent le même chemin et je suis tout excité par son petit striptease improvisé. Je dois presque baver car tout à coup, elle rougit mais continue quand même son petit spectacle en venant s’agenouiller entre mes jambes.

Je sens ses mains glisser sous mon tee-shirt et me l’enlever avant de s’attaquer à mon short qu’elle envoie aussi loin derrière elle. En quelques instants, nous nous retrouvons nus tous les deux et sa bouche vient s’emparer de ma virilité qu’elle lèche et branle. Sentir ses doigts se refermer sur la peau tendue de mon sexe et ses lèvres faire un mouvement de va-et-vient sur mon gland, c’est presque jouissif et je râle en passant ma main dans sa magnifique chevelure. Elle y met un cœur et une énergie que j’ai rarement connus et je gémis tellement j’apprécie le traitement qu’elle me réserve.

— Je confirme, ça fait encore plus de bien, parviens-je à dire alors qu’elle s’est relevée et qu’elle revient avec un préservatif à la main.

Dans l’état où je suis, je n’ai même pas vu où elle a sa réserve. Elle l’ouvre fébrilement et essaie de me l’enfiler mais je prends les choses en main, tellement l’excitation et l’envie de me sentir en elle est forte.

— J’ai les mains qui tremblent, pouffe-t-elle. Désolée.

Elle vient me chevaucher et immédiatement, mes mains se portent sur ses seins ronds et gonflés de désir. Elle s’amuse à faire passer ses lèvres intimes sur mon sexe sans me laisser la pénétrer mais quand ma bouche vient remplacer mes doigts sur ses tétons, elle pousse un petit gémissement et se cambre, me permettant ainsi de m’enfoncer d’une poussée franche en elle.

Nous restons ainsi immobiles un instant, les yeux dans les yeux, mes mains sur ses seins et les siennes appuyées sur le dossier du canapé derrière ma tête. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté et qu’on pourrait rester comme ça des heures, mais mon corps me trahit. Je bande encore plus mon sexe en elle, ce qui la fait réagir en contractant son intimité, m’enserrant encore plus fermement en elle. Nous entamons alors de lents mouvements et j’adore quand elle se retire totalement avant de venir s’empaler à nouveau sur moi. Rapidement, ce traitement nous pousse vers une jouissance qui s’avère être encore plus forte que lors de la nuit passée ensemble. Cette fois-ci, nous sommes seuls dans la maison et personne ne risque de nous entendre. Aucun de nous n’étouffe ses cris et ses gémissements. Je crie son prénom alors qu’elle jouit et se cambre en se collant sur moi. Je jouis à peu près en même temps qu’elle et, malgré nos orgasmes, nous continuons nos mouvements sans nous arrêter, ce qui provoque chez elle une nouvelle jouissance encore plus intense que la précédente.

Lorsque nous redescendons sur Terre et qu’elle m’embrasse tendrement, je caresse d’une main ses cheveux et laisse l’autre parcourir son dos, ses fesses. Quel bonheur d’être dans les bras de cette jolie femme ! Je n’ai jamais connu ça.

— Je crois qu’il n’y a pas que tes mains qui ont tremblé, me moqué-je alors qu’elle pose sa tête sur mon torse et reste lovée contre moi.

— Le tremblement d’anticipation est moins agréable que celui que l’on vient de s’infliger !

— Après ça, un peu de tendresse et un gros câlin, ça fait du bien. Je te l’ai déjà dit, mais tu es magnifique. Et magnifiquement excitante, Miss Normandie.

— Miss Normandie et le Lord des câlins, c’est ça ?

— Oui, tu as assuré au niveau striptease, bravo ! On va bientôt pouvoir se produire tous les deux, ris-je en caressant ses superbes courbes qu’elle presse contre moi.

— Tu déconnes ? Je me suis sentie cruche… beaucoup moins sensuelle que toi, c’est sûr, chuchote-t-elle en déposant des baisers dans mon cou. Tu veux rester ? Je… je pourrais nous préparer un truc à manger…

— Moi, je trouve que tu as du potentiel, au contraire ! J’ai adoré, tu as vu l’état dans lequel tu m’as mis ? Et d’accord pour que je reste, mais seulement si je peux t’aider en cuisine !

— Un commis ? D’accord, mais seulement si tu restes en petite tenue !

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