Ma flamme

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Pourquoi j’écris ? Pourquoi je ressens cette envie d’écrire, de mettre des mots sur ce que je pense, sur ce que je ressens, sur ce que je vis ?

Pourquoi j’ai le désir d’inventer des histoires, de créer des personnages, de leur faire vivre des aventures ?

Tout a commencé avec Disney et un minitel.

Ma sœur et moi regardions en boucle des dessins animés, Bernard et Bianca ou encore Aladdin n’avaient plus de secrets pour nous.

Pour les revivre différemment peut-être ou pour les raconter à ma manière, j’ai commencé à rédiger sur un minitel les résumés de ces histoires.

Limitée par la correction impossible et le nombre de caractères, deux écrans entiers et quelques lignes de plus. Si j’avais le malheur de dépasser l’espace prévu, le début était écrasé par la suite. Si je commettais une faute de frappe, j’effaçais pour tout recommencer. J’avais ce désir de produire un texte parfait.

A la même époque, la mode des boysband m’a aussi amenée à écrire des chansons naïves me poussant à chercher la rime et le rythme, à explorer la musicalité des mots.

Puis j’ai découvert les collections vertes et les enquêtes d’Alice Roy à laquelle je n’ai eu aucun mal à m’identifier. J’avais soif de lire, j’étais curieuse, d’aucun dirait même un brin fouineuse. J’ai rédigé ma première nouvelle : « Jessica et le crime dans la nuit » sur des petites feuilles de classeur au crayon à papier. De cette nouvelle, je n’ai que de vagues souvenirs mais la satisfaction et la fierté d’avoir mené à bien ce projet persiste.

L’adolescence et le flot de changements ont balayé le genre policier pour introduire les récits centrés sur les émotions et les sentiments. L’écriture a conservé une place centrale et m’a permis de consigner dans un carnet ce que je vivais comme des injustices, ce que je ressentais pour mes premiers coups de cœur, ce que j’espérais pour l’avenir.

Les mots m’ont aidée à matérialiser ma pensée et mes émotions par écrit pour me rapprocher des autres , communiquer avec eux et établir un premier contact pour faire comprendre comment je fonctionnais. C’était une façon de me mettre à nue sans être vue. J’étais lue, j’avais l’attention de mon lecteur le temps d’une lettre qui lui permettait de me voir.

Aujourd’hui, l’écriture s’impose encore à moi pour m’aider à mettre en mots ce que je ressens, à raconter des évènements qui m’ont marquée. Comme si le fait de les écrire me permettait de mieux comprendre, puis de m’en libérer pour plus facilement les laisser de côté. Cela relève davantage du besoin que de l'envie. Et pourtant tout est lié.

Mon envie d'écrire puise dans ce que je suis pour tenter de créer des histoires humaines et des personnages au ressenti juste.

L'histoire sera réussie quand elle correspondra à la façon dont je l’ai rêvée.

Je rêve d’une histoire qui émeut, qui touche, qui laisse une emprunte.

Je rêve d’une histoire dans laquelle les personnages explorent leur ressenti et en ressortent grandis.

Je rêve d’une histoire qui se raconte à moi et dans laquelle je me livre, l’histoire des autres et la mienne, la fiction et le vrai.

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