Chapitre 7 - Le chamboule-tout.

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 « Oh non, c’est lundi…» J’hurle intérieurement de tout mon être, m’enfouissant la tête sous l’oreiller. J’ai l’impression que je viens tout juste de m’endormir et qu’il faut que je me lève déjà.

Le réveil vient de sonner à 7h00 pile comme tous les matins en semaine. C’est une grande source de stress pour moi. Je trouve cet engin diabolique. Je ne peux pas m’en passer mais je le déteste tellement de me sortir de mes rêves. Ça fait des semaines, des mois à vrai dire, que je n’ai pas flirté avec un homme. Je me suis mise à faire du sport en salle, je fume moins, et je ne me tape plus de losers. Mais niveau rencontre avec un homme, c’est le néant. Je suis en manque, et je crois que ça devient problématique. Je ne fais que des rêves érotiques, j’ai chaud et je transpire. Autant dire que j’ai un vague aperçu de ce que sera la ménopause… Il me suffit de regarder un homme pour être en transe, même s’il est vraiment moche. Baptiste veut me caser avec un ami à lui. Mais je connais trop ses plans foireux, et je repousse poliment toute tentative de rendez-vous. Il me dit qu’il faut que je passe à l’action rapidement avant de finir totalement dévergondée, et de me frotter aux jambes, tel un roquet libidineux, de tous les gars du bureau y compris ce répugnant gars du courrier qui doit se laver une fois tous les trente-six du mois. Je sens que mon cas devient vraiment critique. C’est vrai qu’avec ces températures estivales, mes hormones deviennent ingérables. J’ai du mal à m’endormir le soir, je tourne en rond dans mon lit. IL FAUT UN HOMME !!! Même Marcel n’est plus à la hauteur. Trop rapide, trop bruyant, trop… déjà vu. Le pauvre, je le délaisse souvent ces derniers temps. Je suis injuste avec lui, c’est ma seule relation sérieuse et durable depuis mon divorce et il m’a fait passer des moments inoubliables. Il a toujours pensé qu’à mon plaisir ! Mais aujourd’hui il ne me suffit plus, je regrette ce bon temps mais il faut que je passe à autre chose. Ma vie est vide, nulle, merdique. La semaine commence donc mal. Une douche rapide me ressaisit. Je vais réveiller Lucas. En ouvrant la porte de sa chambre, je le retrouve comme souvent, emprisonné dans son drap à force de bouger dans son lit. On dirait une chrysalide. Il émerge et me sourit. Quel bonheur ce petit homme. J’aime ces semaines avec mon fils. Guillaume est venu hier soir, peu après 19h00, me le déposer. Il était avec sa petite Sarah qui commence à faire ses premiers pas. Qu’est-ce qu’elle est mignonne cette petite avec ses deux petites couettes.

- Salut Marie ! Toujours aussi belle ! 

Guillaume avait ce don de me mettre toujours de bonne humeur, il est la gentillesse incarnée et est devenu un vrai papa poule. Il s’occupe avec un très grand plaisir de sa choupinette. J’aime bien sa nouvelle femme également, elle lui offre toute la liberté dont il avait besoin. Il a un planning qu’il peut aménager à sa guise puisqu’il travaille de chez lui. Je crois qu’il a enfin trouvé l’équilibre avec Claire. Je n’ai jamais regretté mon mariage ni mon divorce même si je trouve que Guillaume a beaucoup de qualité que j’apprécie. Mais nous n’étions pas fait pour être amoureux. Nous nous étions mariés en étant les meilleurs amis du monde en pensant que c’était ça l’amour, mais on s’était trompé. Il n’y avait pas de passion entre nous, et c’est ce qui m’a fait me poser des questions à l’époque. Avec le recul, il n’y a toujours pas de passion dans ma vie mais je ne regrette rien. Avec Guillaume, nous avons un respect mutuel et nous nous donnons tous les moyens dont nous disposons pour offrir à Lucas la meilleure éducation et la vie la plus douce et équilibrée que nous pouvons lui offrir. Je ne pense pas que Lucas ait souffert de notre séparation. Tout s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Notre séparation n’est pas arrivée sur un coup de tête, nous y avions pensé pendant plusieurs mois. Mais la flamme n’était plus là. Lucas s’est habitué très rapidement à cette nouvelle vie, à la garde partagée, à la nouvelle femme de son père, au vide sentimentale chez sa mère un peu folle et à son adorable petite sœur.

- Comment vas-tu Guillaume ! Oh mais Sarah galope !

- Ah !  A qui le dis-tu ! J’ai même parfois du mal à la suivre, c’est tout sa mère.

Il lançât un sourire béat à sa fille, les yeux presque humides d’émotions. Je n’en revenais pas de le voir totalement gaga, il s’en foutait pas mal de ne pas paraître viril. J’étouffais un rire pour ne pas le vexer.

- J’oubliais, demain à l’école, il faut que tu donnes la fiche de réinscription à la maîtresse de Lucas.

- Pas de problème ! C’est vrai que c’est déjà bientôt la fin de l’année, je ne l’ai pas vu passée !

- D’ailleurs pour les vacances, je voulais que tu me confirmes que tu viens bien passer une semaine dans la maison des mes parents dans du Sud. Paul et Clotilde viennent et il ne me manque plus que toi ! Tu sais que tu peux venir accompagnée…

- Mais oui je viens ! C’est toujours très sympa ce petit séminaire d’alcooliques. Je lui lance un clin d’œil. Par contre en célibataire comme d’habitude.

Je me force un petit rire qui ne trompe personne.

- Génial ! ‘Fin si tu amènes quelqu’un à la dernière minute ça ne posera pas de problème, vois avec Baptiste sinon ?

- Je vais lui en parler et je te tiendrais au courant, merci. 

Il était reparti, embrassant son fils. Et j’étais restée pensive. Allais-je être à jamais, la célibataire au copain gay, celle qu’on invite et qu’on essaye de caser avec la connaissance d’une connaissance, le collègue d’un copain et tout ce qui pourrait faire office de mâle libre parce que je faisais PITIÉ ! J’avais voulu cette liberté alors j’assumerais. Puis mes pensées s’étaient engagées vers un sujet plus plaisant : les hommes et le sexe. J’étais vraiment dans une période où je ne pensais qu’à ça. Moi, j’aimais vraiment le style sportif, du type rugbyman de 2 mètres et de 90 kilos. Tout en puissance et en muscle. Ce type d’homme me rendait dingue. D’ailleurs j’avais commencé à regarder le rugby à la télé comme certains hommes regardent les défilés de lingerie. Et puis mon esprit, et surtout mon corps s’étaient échauffés et par conséquent j’avais eu beaucoup de difficultés à trouver le sommeil et j’avais réussi à dormir qu’à partir de 2 heures du matin.

Avec Lucas, on prend notre petit déjeuner tranquille, sur le bar de la cuisine en écoutant « Carmen », ça me met en jambe pour le reste de la journée. Lucas déteste mais ce matin il n’est pas assez réveillé pour protester. Hercule ronronne paisiblement en mangeant les croquettes de son bol. Depuis que je ne vais plus à la boulangerie, oui car j’ai vraiment trop honte de « l’incident » (même si ça fait des mois maintenant), je fais des cookies maison. En fait, pour être plus précise, j’achète de la pâte chocolatée à cookie toute faite, et je fais de petites boules sur la plaque de cuisson et par miracle, il en ressort des cookies comestibles. Quand je ne les fais pas brûler… Mais maintenant grâce au détecteur incendie que Paul m’a fait acheter, je suis prévenue en cas de fumée et donc mes cookies ne sont jamais totalement cramés. Juste un peu. Mais ça leur donne un petit goût de noisettes donc ils ne sont pas trop mauvais. Du moins, j’essaye de m’en convaincre et Lucas a l’air de les apprécier. C’est tout ce qui compte.

L’école est à 10 minutes à pieds de chez nous. C’est plutôt pratique et ça nous permet de glander jusqu’à la dernière minute. Lui, généralement, lit des bandes dessinées et moi je rêvasse...

- Maman, t’es prête ? On va être en retard !

- Dans 5 minutes, je fais vite !

Allez, il fait chaud alors je décide d'enfiler une robe légère. Je m'attache rapidement les cheveux et hop c'est parti!

On dévale les escaliers de l’immeuble à toute allure. Dans la rue il fait beau, le ciel et dégagé et les gens sont souriants. Lucas s’arrête soudain :

- Ma fiche de réinscription, maman !

- Zut je l’ai oublié, on va vraiment réussir à être en retard !

Je remonte 4 par 4 ce fichu escalier, ouvre la porte et tombe directement sur la fiche posée en évidence sur la console de l’entrée. Je claque la porte.

- Je l’ai ! Je l’ai ! Dis-je à l’intention de Lucas qui m’attend en bas.

- Yeaah ! Me répond-il, comme si j’avais fait un exploit alors que j’ai pour seul mérite d’être la mère la plus désorganisée du monde et sans doute la seule à ne pas arriver à s’envoyer en l’air.

On court à toute vitesse dans la rue. Lucas rit tellement que je me demande comment il fait pour ne pas avoir un point de côté. Ah ! La jeunesse. Moi aussi, je me marre. On a tout pour arriver à l’heure, et une fois encore, on va avoir 2 minutes de retard et je vais me faire disputer comme une gamine par la directrice ! Franchement, je crois qu’inconsciemment je cherche l’affrontement avec cette chère Madame Riponi. On arrive dans la rue du collège, et on crie au surveillant de ne pas fermer le portail. Il nous reste encore une chance. Je transpire d’avoir couru ainsi, j’ai la peau toute moite et les cheveux collés au visage.

- Vas-y chaton fonce, t’es le meilleur, tu vas y arriver! Lui dis-je comme si sa vie en dépendait.

- Sans problème Mum, bonne journée à ce soir !

Et effectivement tout se déroule bien. Pour une fois. Madame Riponi n’a rien a redire malgré le regard noir qu’elle me lance lorsqu’à bout de souffle, je m’appui sur un des piliers de l’entrée. Ça va, nous avons évité le pire. Mais voilà, qu’encore une fois je me trompe. Il y a Fred qui sort paisiblement du collège. Je pense que je dois partir en courant mais je reste totalement immobile à le regarder. J’ai pris soin de l’éviter depuis « l’incident ». Ce qui n’avait pas été très compliqué car on ne se croisait déjà pas beaucoup avant. Mattéo a bien invité Lucas plusieurs fois mais j’ai toujours trouvé une excuse pour que ce soit Guillaume qui aille déposer notre fils. J’étais également arrivée à le chasser de mon esprit, la mention « homme marié » avait enfin fait son effet. Je me remets à penser à la période où je fantasmais beaucoup sur lui, sur son corps, dans à peu prêt toutes les positions, à n’importe quelle heure, dans n’importe quel endroit. Je crois que c’est à partir de ce moment que j’ai eu une montée d’hormones incontrôlables ! Ses mollets, son torse, son cul… Mon dieu ! Je suis en train de le mâter sans m’en rendre compte ! Je suis complètement NYMPHO. J’ai vraiment l’impression d’être en chaleur ! Pourvu que je ne me sois pas mise à grogner comme une lionne devant un joli petit lapin. Je n’ose plus lever le regard de peur de croiser le sien. Et s’il m’avait prise en flagrant délit de matage ? Aïe, je ne le supporterais pas!

- Marie? Tu vas bien?

Sa voix était basse et légèrement rauque mais son intonation laissait à penser qu’il s’inquiétait vraiment pour moi.

Je lève les yeux et je suis hypnotisée par son regard. Il a les yeux noisettes avec des reflets dorés au soleil. Sa peau est légèrement bronzée et il sent bon, j’ai envie de le croquer… Ça y est je deviens vraiment neuneu, bonne pour l’asile ! Son regard est pénétrant comme s’il voulait sonder le mien pour savoir à quoi je pouvais bien penser. S’il savait… Je rougis de ma pensée. Je n’arrive pas à articuler une syllabe et je n’ai aucune idée du temps qu’il vient de s’écouler. Cet homme est parfait.

- Madame Plessis ?

Je ravale ma salive et me retourne. C’est la directrice qui me parle à travers la grille de l’école.

- Bonjour Madame Riponi.

- Bonjour. Je voulais savoir si cette année vous nous feriez l’honneur de votre présence à la fête de l’école ? Vous pourriez tenir un stand, nous manquons cruellement d’âme charitable pour nous aider.

Elle lança un sourire entendu à Fred qui a la femme la plus parfaite du monde, bien évidemment. Mais elle prend un ton tellement hautain avec moi que ça en devient ridicule. Zut, je ne suis pas son élève ! Mais là tout de suite, je n’ai plus aucun neurone en état de fonctionnement. Je suis au bord de l’apoplexie. Fred s’est rapproché de moi pour faire face à la directrice, et me frôle la main. Tous mes radars sont au rouge. Le fait-il intentionnellement ? J’en doute, mais je suis tellement troublée que j’en bégaye.

- Heu… Oui bien- bien sûr Madame. Dis-je un peu perdu.

Mais pourquoi ai-je répondu cela ? Je sais que la kermesse de l’école est la pire punition que l’on puisse m’imposer: cette chaleur, tous ces enfants en délire, ces parents mécontents etc… Je viens de lui donner la corde pour me pendre. Mais avant que je puisse lui sortir une excuse bidon du genre « désolée j’avais oublié mais ce jour-là je dois partir pour une mission de sauvetage des orangs-outans en Indonésie » car je suis convaincue que plus c’est gros, plus ça passe… Elle se dépêche de sceller notre accord en ajoutant :

- Très bien, Madame Plessis ! J’en suis très heureuse. Monsieur Bonneton, pouvez-vous prévenir votre épouse pour qu’elle attribue un stand à la mère de Lucas, s’il vous plaît ?

- Oui.

La réponse brève de Fred me surpris. Il ne faisait pas d’effort de politesse mais cela ne le rendait pas insolent ni irrévérencieux. Juste un peu réservé.

- Dans ce cas, Je vous souhaite une bonne journée.

- Bonne journée.

Et elle part en direction de l’établissement, me laissant de nouveau seule avec Fred. J’évite son regard en faisant mine de me recoiffer. Je vérifie discrètement que je n’ai pas de la bave sur mes lèvres. Mais il est toujours planté devant moi, j’ai chaud et ça me rend nerveuse.

- Tu ne m’as pas répondu ? Il me dévisage encore, et son ton est autoritaire.

Je mets quelques secondes à me souvenir qu’il m’avait posé une question avant que Madame Riponi vienne me scier la jambe en deux pour en donner un morceau aux requins. Que je déteste cette femme !

- Je vais bien, merci. Un peu gênée par la tournure des choses.

- Très bien. Me répond-il sans bouger d’un millimètre.

Oh la la, il faut que je désamorce la bombe avant qu’elle explose. Tous mes sens sont en éveil, j’ai la poitrine qui devient lourde et je sens mes tétons se durcir. J’imagine que leurs pointes se devinent à travers le tissu de ma robe. Je sens même ma culotte blanche en coton (Eh, oui ! Aujourd’hui j’avais opté pour l’option confort) devenir humide, plutôt trempée pour être parfaitement honnête. Mes respirations se font plus profondes et mon esprit s’embrume. Je dois trouver une issue de secours avant de me ridiculiser de nouveau. Il est MARIÉ, cré nom de nom !

- Bonne journée Fred. Lâchais-je avec précipitation.

Il continue à me fixer et me lance un sourire maladroit. Je dois fuir et je vais pour partir quand il me retient par le poignet. Il me sert fort et je mets quelque seconde à comprendre ce qui se passe et m’arrêter. J’ai l’impression d’être devenue hyper sensible. Il ne me regarde plus dans les yeux mais fixe sa main. J’arrive tout de même à bredouiller :

- Que se passe-t-il  Fred ? Tu as oublié de me dire quelque chose ?

- Oui Marie, pardon… Je ne suis pas bien réveillé ce matin ! Je voulais avoir ton téléphone…

- Pourquoi ?

J’ai répondu du tac au tac, tellement surprise par sa demande ! Se pourrait-il que je lui plaise ? Qu’il veuille m’inviter à boire un verre ou je ne sais quoi ? Il est marié, bordel ! Arrête de te faire des films !

- Euh… C’est juste pour le transmettre à Lucie, ma femme… Tu sais la kermesse…

C’est officiel : je suis la pire idiote de la terre ou de la planète. Non je suis plutôt, la plus conne de l’univers. En prime, je dois être horrible à regarder. C’est certain, je suis rouge comme une tomate, avec ma peau moite, mes cheveux en bataille, mes tétons érectiles et pour parfaire le tableau, ma petite culotte inondée ! Qu’on me donne un sabre, là, tout de suite, pour me faire hara kiri… Je lui donne le numéro de mon portable, et prétexte d’être en retard au travail pour partir en trombes. J’ai l’impression qu’il me suit du regard jusqu’à ce que je ne sois plus à portée de sa vue. En chemin, je me dis que faire plus de sport me serait bénéfique pour m’exorciser de ma nymphomanie incontrôlable ! Je décide également d’effacer tout ce qui venait de se passer, de l’éradiquer de ma mémoire à tout jamais ! À force de « gommer » tous les moments gênants de ma pauvre existence, je vais finir par ne plus me souvenir de rien ! Le soir, pendant que Lucas fait ses devoirs à la cuisine et que je prépare le diner, je reçois un appel.

- Bonsoir, c’est Lucie, maman de Mattéo !

J’ai totalement oublié cette histoire de kermesse. Comme quoi, le coup de la gomme temporelle, ça peut fonctionner ! Je me mords les doigts, encore une fois, d’avoir accepté de m’occuper d’un stand. Ça sera sans doute la pire journée de ma vie.

- Oui bonsoir Lucie ! Comment vas-tu ?

- Très bien ! J’ai été étonnée lorsque Frédéric m’a dit que tu souhaitais te joindre à nous pour la kermesse ! C’est vraiment gentil de ta part. Je sais que tu es généralement très occupée, et ça me fait sincèrement plaisir. Tu vas voir on va bien s’amuser !

Sur ça, j’ai sérieusement un doute ! Mais bon, elle a l’air tellement enthousiaste que je ne peux pas décemment, faire mine de rechigner.

- Oui c’est probable…

- Donc Marie, la kermesse est dans une semaine, tu penses bien que la plus part des stands sont déjà attribués. Mais il en reste deux de libres ! Le stand de maquillage et un chamboule-tout…

- Le maquillage !

Je réponds sans hésitation car, au moins, au stand maquillage, on était assis toute l’après-midi tandis que celui du chamboule-tout, il fallait sans cesse ramasser les conserves au sol et arriver à les faire tenir en pyramide, ce qui reviendrait à faire un exploit pour moi !

- C’est parfait Marie ! Je ne doute pas un instant de ton talent artistique, tu vas faire des œuvres d’art…

Aïe… Je suis peut-être allée trop vite en besogne. Je suis à l’Art, ce qu’est Baptiste est au bricolage…C’est-à-dire une incapable. Mais bon, c’était toujours mieux que de se pendre une balle en pleine face !

- Vous faites quoi, pour les vacances, avec Lucas ? Ça serait bien qu’il vienne passer quelques jours à la maison, Mattéo serait ravi !

- Très bonne idée ! Mattéo et Lucas sont inséparables. Je vois ça avec Guillaume et je te tiens au courant rapidement.

Après avoir donné les dates qui pouvaient convenir pour le séjour de Lucas, on mit fin à la conversation en se souhaitant une bonne soirée, Lucie me dit, une nouvelle fois, à quel point elle est ravie de ma présence pour la kermesse. Lorsque je raccroche, Lucas, me lance un regard moqueur.

- Quoi ?

-T’as vraiment choisi le stand du maquillage, maman ? Dit-il avec un ton totalement incrédule.

- Oui, et dis-toi que je me sacrifie pour ton bonheur et ton bienêtre, petit effronté !

Il se marre car il connaît mon talent. D'ailleurs cela fait longtemps qu'il ne veux plus jouer au Pictionnary avec moi!

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