Chapitre 29 : Celle qui aimerait rencontrer son bébé

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Je soupire en m’asseyant. Le poids de mon ventre m’épuise. Autant, j’ai craint il y a quelques semaines d’accoucher, autant maintenant que le dernier mois de grossesse est entamé, j’ai hâte ! La grossesse est épuisante et je veux rencontrer mon fils.

J’ai beau marcher plus d’une heure par jour, il n’a pas l’air décidé à pointer le bout de son nez. Mon téléphone vibre. Un SMS de Gabriel. Je ne peux retenir un sourire d’apparaitre sur mes lèvres.

Depuis que nous nous sommes revus à l’hôpital, nous échangeons quelques messages. Rien de plus. Juste pour prendre quelques nouvelles.

Je réponds à son message et grimace en tentant de m’installer confortablement. Depuis ce matin, mon dos me fait mal. Je peine à trouver une position agréable.

Gabriel : Courage, c’est bientôt fini ! Plus que quelques jours !

Athéna : J’espère, j’en ai marre !

Je m’installe sur mon coussin de maternité avec une tisane et m’attaque à une assiette de dattes. J’ai lu quelque part que ça pouvait accélérer le travail alors comme j’en ai marre, j’ai décidé d’en manger tous les jours. Mais comme la marche, ça n’a pas l’air plus efficace que ça.

Je caresse mon ventre arrondi et m’exclame :

— Bon, ça suffit Lukas maintenant ! Tu n’es pas un bébé kangourou, va falloir sortir !

Un léger coup me répond, mais c’est tout. Je soupire et reporte mon regard sur Grey’s Anatomy. C’est des épisodes que j’ai déjà vus. Au moins, je peux suivre d’un œil en rêvassant et cherchant une position confortable. Le docteur Jackson Avery apparait à l’écran. Sa peau mate et ses yeux clairs me font immédiatement penser à Gabriel. Il m’écrit tous les jours, plusieurs fois. Je n’arrive pas à situer où on en est. Il ne parle pas de se voir, mais ses messages me font penser qu’il attend quelque chose de moi. Pourtant, il n’en parle pas. Je pensais pourtant que tout était fini entre nous après ma façon de lui dire que je ne voulais plus de notre pseudo-relation.

Une vague de douleur transparait soudain dans mon bas ventre. Je me crispe et oublie de respirer avant de penser à souffler. Puis cela disparait.

Je souris presque. Si c’est ça une contraction, ça devrait aller. Je ne sais pas pourquoi toutes les femmes en font un tel cinéma. En tout cas, je suis ravie que le travail débute enfin.

— C’est bien Lukas ! félicité-je mon fils. Tu as bien écouté maman !

Une nouvelle fois, la douleur me saisit. Cette fois, je continue de respirer en soufflant profondément. Quand la contraction est terminée, j’appelle Laura. C’est elle qui est censée m’accompagner pour l’accouchement. Elle s’est arrangée pour ne pas avoir de rendez-vous professionnels cette semaine et être disponible.

— Ça y est ! s’enthousiasme-t-elle au téléphone. J’ai hâte de voir mon filleul ! Bon tu peux m’attendre, je prends la voiture et j’arrive.

Je la rassure et patiente devant Grey’s Anatomy. Vu l’écart qu’il y a entre les contractions, je pense qu’elle a le temps d’arriver. Je rassemble aussi mes affaires dans l’entrée, ajoutant quelques petites choses dans ma valise.

Quand Laura arrive, je fais déjà moins la fière. Les contractions sont de plus en plus fortes et j’ai beau chercher parmi les positions apprises en cours d’accouchement, je ne les trouve guère efficaces.

— On y va ? demande ma meilleure amie quand je me relève d’une tentative d’étirement pour réduire la douleur.

J’acquiesce. Je retire ce que je disais tout à l’heure, je comprends mieux pourquoi on parle tant de l’accouchement. Dans la voiture, je n’écoute que d’une oreille le babillage de Laura à propos des recettes qu’elle doit photographier pour son livre. J’essaie de visualiser la tête qu’aura mon bébé quand il va arriver. Une angoisse terrible me saisit soudain. Et s’il avait un problème de santé qu’on n’a pas pu détecter avant ? Je porte mes doigts à la bouche et ronge mes ongles.

— Oh non, Athéna ! Je pensais que tu avais fichu cette vilaine manie à la poubelle ! remarque Laura. Cesse de te tracasser, on est presque arrivées !

Dans l’hôpital, je suis accueillie par une gentille infirmière qui me mène dans une première salle. Laura me suit après avoir jeté un regard noir à un couple âgé qui nous a regardées arriver avec des yeux ronds.

Une sage-femme vient m’ausculter. Elle m’annonce que je suis dilatée à un. Seulement ! Ai-je envie de hurler. Mais cela fait déjà plus d’une heure que je souffre… Elle me conseille alors de marcher dans l’hôpital pour accélérer le processus. Je ne suis pas encore assez dilatée pour la péridurale. J’ai presque envie de pleurer. Je m’étais préparée à un travail long. Parfois une dizaine d’heures a-t-on appris pour une primipare comme moi. Mais entre la préparation et le vivre, il y a un monde.

Errant dans les couloirs, je marche aussi vite que mon énorme ventre me le permet. Laura commande un café à la machine et s’énerve quand elle ne lui rend pas sa monnaie. Le temps s’écoule, monotone, jusqu’à ce qu’une sage-femme vienne me voir.

On reprend alors l’auscultation. Dilatée à 3, j’ai envie de pleurer alors que les contractions se font de plus en plus douloureuses.

— Je peux avoir la péridurale ? je demande d’une voix faible.

La sage-femme me regarde avec attention, semblant hésiter, puis hoche la tête.

— L’anesthésiste est déjà occupé avec quelqu’un pour le moment, mais il viendra vous poser la péridurale après. Dans une demi-heure.

L’espoir qui m’a envahie redescend brusquement. Trente longues minutes. La sage-femme quitte la pièce après nous avoir dit que je vais être installée en salle de travail. Je grimace et éclate en sanglots. Laura m’enlace et me tapote le dos.

— Tu sais, Théna, je voudrais te consoler, mais je ne sais pas trop quoi dire… Tout va bien se passer, ce gnome de bébé va quitter ton utérus et tu vas pouvoir pouponner cette bouille pleine de… Aaah, je ne veux même pas imaginer ! Pourquoi j’ai accepté de venir, déjà ?

Je m’esclaffe. À défaut de savoir réconforter, elle a toujours su me faire rire.

— Parce que t’es une copine en or, je lui rappelle.

— Ça, tu peux le dire ! En or, hein ! Je te préviens par contre si t’en fais un deuxième tu trouveras quelqu’un d’autre ! Je ne pourrai pas survivre deux fois…

— Franchement, là, tout de suite, j’ai pas vraiment envie d’un deuxième !

Et je me cambre sous la douleur qui me foudroie.

Enfin, une infirmière nous guide jusqu’à la fameuse salle de travail où j’enfile la magnifique robe d’hôpital. Enfin, franchement, je pourrais porter un sac poubelle tant qu’on me pose cette fichue péridurale. Laura doit sortir quand l’anesthésiste arrive. Je regarde l’homme au crâne dégarni avec des yeux émerveillés. Mon sauveur !

Un peu d’appréhension m’envahit quand il me demande de rester immobile au moment de la piqûre et de retenir à ma respiration. Que se passera-t-il si une contraction arrive ?

J’ai l’impression que le produit agit immédiatement et que les contractions perdent déjà en intensité quand Laura revient. Je lui lance un sourire apaisé.

— C’est génial ! J’ai l’impression de ne plus rien sentir.

Je me sens capable d’envoyer quelques messages pour annoncer mon accouchement à mes proches. Je sais que Laura a déjà prévenu les filles, mais je n’ai pas eu le temps d’écrire à ma mère et à mon frère.

Dans la foulée, je reçois un coup de téléphone de ma mère.

— Athéna, ma chérie ! Tout va bien ? Tu veux que je vienne avec toi ?

Je lui raconte alors les événements jusque là, mais insiste pour qu’elle ne vienne pas. Je préfère être avec quelqu’un qui soutient mes choix sans faille pour ce jour spécial. Je sens qu’elle est un peu vexée, mais je ne cède pas. Elle viendra me voir quand mon fils sera arrivé et pas avant. Je raccroche quand la sage-femme rentre pour s’assurer que tout va bien. Je lui souris, tellement heureuse de ne plus souffrir. Ils m’ont dit que je ressentirais encore une douleur proche de 4/10, mais franchement, je sens à peine les contractions.

Pourtant, le visage de la femme se ferme après m’avoir auscultée.

— Vous êtes toujours dilatée à 4. Rien depuis la pause de la péridurale.

— C’est normal ? je m’inquiète.

— Ça arrive. Si ça traine trop, on vous donnera quelque chose pour accélérer le travail. Mais rien d’inquiétant pour le moment, me rassure-t-elle.

C’est comme si son annonce suffisait à ralentir le temps. Chaque minute me parait interminable malgré l’absence de douleur. Je mordille mes lèvres. Tout ce que je veux, c’est rencontrer enfin mon bébé pour de vrai. Des larmes s’échappent de mes yeux.

— Bah, Athéna, ne pleure pas ! Elle a dit que ce n’était pas inquiétant.

J’acquiesce, mais éclate en sanglots.

— Elle a aussi dit que ce n’était pas inquiétant pour le moment. J’en ai marre. Ça fait déjà plus de 4 h qu’on est là et j’ai l’impression d’en être toujours au même point.

Laura penche la tête sur le côté, faisant tomber quelques mèches rousses de sa charlotte. Même ainsi, elle parvient à être jolie.

— Euh, tu sais que ça peut durer très longtemps un accouchement ? s’inquiète-t-elle.

— Je sais. Mais je pense que j’ai le droit d’en avoir marre.

Je croise les bras au-dessus de mon ventre dans une moue boudeuse. Laura ne peut s’empêcher de me prendre en photo et de l’envoyer aux filles. En voyant le cliché, je m’écrie :

— Oh non ! Je suis horrible. Regarde mon teint et mes cernes !

— Tu es en train d’accoucher, je te rappelle ! Pas de faire une séance photo pour instagram !

— Bah, sur insta, les femmes sont toutes magnifiques le jour de leur accouchement !

Insta, ce n’est pas la vraie vie, rappelle-t-elle. Tu peux me croire…

Je l’observe avec curiosité.

— Tu caches des choses à tes followers ?

Elle hausse les épaules.

— Bah oui ! Déjà, je ne leur montre jamais certains endroits de la maison. Ni quand c’est le bazar. Et puis, sur insta, on raconte plutôt tout ce qui fonctionne et rarement les échecs…

La sage-femme entre et interrompt notre conversation. Elle grimace de nouveau en m’examinant.

— On va tenter quelque chose, m’explique-t-elle.

Elle demande à l’infirmière d’ajouter de l’ocytocine dans ma perfusion et de m’installer de nouveau sous monitoring afin de surveiller mes contractions.

Quelques minutes plus tard, je sens la peau de mon ventre se tendre un peu et comprends que les contractions sont de retour, sans la douleur qui les caractérisait auparavant.

— Ça va ? me demande Laura, la mine inquiète.

J’acquiesce.

— J’espère que ça finira bientôt.

— Tu m’étonnes… Allez, elle a dit que le produit va accélérer le processus !

Je souris et m’assoupis à demi. Je ne suis pas tout à fait endormie, difficile avec tous ces câbles branchés autour de moi, mais je ferme les yeux, bercée par le pianotement de Laura sur son téléphone. Des bips sur l’un des appareils me font ouvrir les yeux. Je regarde Laura qui écarquille les yeux, un air aussi perdu que moi. Nous n’avons pas le temps de parler que la sage-femme arrive dans la chambre.

— Qu’est-ce qui se passe ? je m’affole.

Elle étudie l’appareil du monitoring puis m’explique :

— Bébé n’aime pas trop les contractions. Je vais revenir avec le gynécologue.

Elle sort de la pièce. Les larmes me montent aux yeux. Le gynécologue ? Ça ne peut pas être un bon signe. On a appris aux cours de préparation à l’accouchement que le docteur n’intervient qu’en cas de problème. Les bips de l’appareil résonnent dans ma tête. Je pose les mains sur mon ventre entre les électrodes et la ceinture de monitoring en espérant calmer mon pauvre bébé.

Laura se rapproche de moi.

— Tu es entre de bonnes mains, me rassure-t-elle.

Je tente un sourire, mais l’angoisse le transforme en grimace.

Après un moment qui me parait durer des heures, la sage-femme réapparait en compagnie d’un homme à la peau noire.

— Bonjour, madame, me salue-t-il. Je vais vous examiner.

Son allure calme et son air professionnel me rassurent.

— Le col est dilaté à 7. On va attendre un peu, mais si ça continue, on envisagera la césarienne d’urgence.

— Je… Mais pourquoi ?

Ma voix se brise sur les derniers mots.

— Le col n’est pas encore assez dilaté pour commencer à pousser. Et votre bébé n’apprécie pas l’ocytocine… On va arrêter de vous en donner et voir si vous vous dilatez plus. Selon l’évolution, on procèdera peut-être à une césarienne. Vous sentez les contractions ?

— Euh, pas vraiment…

— Par exemple, là, vous en avez une, m’annonce-t-il. Vous la sentez ?

Je secoue la tête.

— Maintenant que vous me le dites, je sens un peu de tension, mais c’est tout…

— Vous n’êtes pas capables de dire quand vous en avez une ?

— Non, je réponds faiblement.

— C’est plus compliqué pour pousser… On va attendre un peu… Ne rappuyez pas sur le bouton pour la péridurale, me conseille-t-il.

Je hoche la tête. Dès que le docteur et la sage-femme quittent la pièce, les larmes me montent aux yeux devant mon impuissance. Je n’ai pas appuyé une seule fois sur ce fichu bouton et, pourtant, je suis incapable de ressentir les contractions. Je m’en veux d’avoir demandé cette fichue péridurale. D’avoir béni cette douce quiétude qui l’a suivie. Mon bébé est en danger… C’est entièrement ma faute…

— Athéna, je sais que tu es inquiète… C’est normal, tente Laura.

— C’est ma faute !

— Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas de ta faute !

— Je n’aurais pas dû demander de péridurale. Je ne sens même pas ces fichues contractions !

— Et comment aurais-tu pu le savoir avant de la prendre ? Et puis, ce n’est certainement pas de ta faute si elle agit ainsi. J’étais là, avec toi. Je sais que tu n’as pas appuyé sur ce bouton.

— Oui, mais j’aurais dû savoir que c’était normal de ne pas ressentir de douleur du tout.

— Et comment tu pourrais le savoir ? C’est ton premier accouchement, il me semble.

Ma détresse éclate alors en violents sanglots. Laura m’enlace comme elle peut.

— Pleure ! C’est normal que tu sois inquiète ! Mais je t’interdis de dire que quoi que ce soit de ce qui se passe est ta faute !

Peu à peu, mes larmes se tarissent et je me sens plus apaisée. Le trop-plein d’émotions évacué.

La sage-femme me rend visite à ce moment-là. Remarquant mes yeux rougis, elle compatit.

— C’est normal d’avoir peur. On s’imagine un accouchement idéal tout le long de la grossesse et la déception est dure à digérer. Surtout quand c’est un peu compliqué comme aujourd’hui. Mais il faut vous dire que si jamais on fait une césarienne, c’est que c’est le mieux à faire pour vous et votre bébé.

Je lui souris.

— Ça me fait peur…

Elle acquiesce.

— Je comprends…

Quand elle sort, je vois Laura pianoter sur son téléphone. Je ne dis rien, mais je suis déçue qu’elle ne me soutienne pas plus que ça.

Enfin, elle lève le nez et me sourit.

— Tu es prête pour une visio ?

Mes yeux s’écarquillent et je passe une main dans mes cheveux recouverts d’une charlotte.

— Euh… avec qui ?

Laura hausse les épaules.

— Avec les filles, pardi ! Allez !

Elle s’affale dans le lit à côté de moi et tend son téléphone devant nous.

— Elles sont disponibles ? demandé-je alors que l’appel sonne dans le vide.

— Je leur ai demandé avant. J’ai pensé que t’avais besoin d’un peu de réconfort avec tout ça.

D’un geste, elle désigne mon ventre recouvert d’appareils. Une douce chaleur m’étreint. Elle n’était pas en train de travailler, mais de contacter les filles pour moi. C’est une véritable amie ! Je serre sa main disponible et murmure :

— Merci !

— Bah de quoi ? s’étonne-t-elle.

— D’être là avec moi. De me soutenir, de…

— Ouh la la, tu vas t’arrêter tout de suite. J’ai pas envie de faire couler mon mascara !

Elle sourit avec malice, mais je vois à la lueur de ses yeux qu’elle est émue.

— Salut les filles !

La voix de Cathy résonne dans l’appareil, son visage apparait. Quelques secondes après, c’est au tour de Caro qui a sa fille sur les genoux.

— Coucou tata ! crie Lena comme si elle était loin de nous. Ton bébé va arriver ?

J’acquiesce.

— Mais c’est long, ajoute Laura. Très long.

Je lui lance un regard inquiet. Regrette-t-elle d’être venue à mes côtés ? Elle doit sentir que je la scrute, car elle quitte un instant l’écran des yeux et se tourne vers moi.

— Je ne parle pas pour moi, me rassure-t-elle. Mais pour toi. C’est vraiment éprouvant !

Cathy et Caro hochent toutes deux la tête. Elles ont toutes les deux une certaine expérience de la chose après tout.

— Laura nous a dit qu’ils envisagent une césarienne ? vérifie Cathy.

Les larmes embuent déjà mon regard.

— Oui, le bébé ne supporte pas trop les contractions.

Cathy grimace.

— Ça arrive, me confirme-t-elle. L’important, c’est que vous soyez tous les deux en bonne santé. Et parfois la césarienne est la solution.

J’opine du menton, incapable de parler.

— Oui, c’est l’important. Mais on a tellement envie que tout se passe comme on l’a imaginé, commente Caro. Enfin quoiqu’il se passe, sache que les accouchements de tout genre sont souvent décevants.

Elle fait référence aux deux siens qui ne se sont pas très bien passés non plus.

La sage-femme rentre dans la chambre et Laura s’éloigne avec le téléphone. Elle m’examine et sourit.

— Vous êtes dilatée à 9. On va peut-être pouvoir tenter l’accouchement par voix basse.

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