L'échange

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L’ année suivante , une vibration de sabots sur le sol se rapprochait de moi . Une calèche était attelée à deux chevaux de trait. À son bord un homme était vêtu de noir de sa base à sa cime. Il s’est arrêté devant ma cour et il est venu se poser sur le banc en pierres. Il était très silencieux. En provenance du domaine, le prêtre de la paroisse venait vers lui. Ils ont entamé un échange sonore à l’ombre sous mes membres inférieurs.

Le prêtre ouvrit le dialogue:

“ Bonjour je me présente, Joseph Vitalis et je vous attendais

_ Enchanté Gaspard Coste.

_Un messager m’a apporté il y a quelques semaines un courrier, pour me prévenir de votre arrivée.

_ Vous savez donc pourquoi je suis ici.

_ Je crois savoir que vous êtes le nouveau acquéreur du domaine et de son exploitation minière

_ C’est bien cela, j’ai obtenu tout cela aux enchères et l’Empereur Napoléon lui-même m’a autorisé de reconduire l’exploitation.

Dans les jours à venir , je reviendrai avec le comte de Castellane pour reprendre la concession minière.

_ Nous sommes pratiquement prêts à vous laisser les lieux."

C’est ainsi que j’apprenais que d’autres humains allaient prendre place au domaine pour continuer à extraire la pierre noire des collines environnantes de ma demeure.

Pendant trente années, les souterrains miniers sont devenus des fourmilières humaines. En cette période, Monsieur Gaspard Coste au bout de quelques années avait lui aussi quitté le domaine pour Monsieur Mallez.

Cet homme venait du versant sud de cette petite chaîne montagneuse qui culminait à sept cent mètres d’altitude. À chaque changement, ils n’ont cessé d'améliorer leur technique d’extraction. Ils avaient même irrigué les galeries pour éviter qu’elles se remplissent d’eau.

Les humains sont des êtres fascinants, car ils bâtissent et ils sont capables de tout transformer.

Je savais désormais que les hommes avaient une capacité, au-delà de tous les autres vivants. Leurs agissements semblaient être sans mesure.

Je savais désormais qu’ils ne mangeaient pas le charbon , avec ils illuminaient la nuit noire dans la vallée à l’ouest. Les humains définissaient les choses avec précision. Le charbon était pour eux une énergie fossile. Les rondelles argentées qu’ils échangeaient avec le fruit des vignes ou des oliviers étaient des livres. Entre eux rien ne pouvait être disponible sans ces livres.

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