5 - L'enveloppe

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Vaisseau-Capsule numéro 2
Grande Arche d'accès

Benedict se presse en direction de la grande arche métallique qui symbolise l'accès au Vaisseau-Capsule. Le quartier est bien différent du sien ; pas de junkies à la recherche de rustines de Krys, ni de nuages poussiéreux chargés de sels venus manger les murs et le macadam des rues. Ici, les artères sont nettoyées, les véhicules rutilent : les assauts des tornades sont suffisamment maîtrisés pour ne pas porter atteinte aux bâtiments. De toute façon, les robots d'entretiens arpentent les allées de manière systématique et se permettent même d'apporter des améliorations cosmétiques aux immeubles. Benedict prend une inspiration joyeuse, bientôt, il aura la chance d'habiter cet arrondissement. Bien sûr, il n'espère pas loger de l'autre côté de la grande arche, propriété privée des Intra-M de premier rang, mais il pourra se mélanger à ceux qui osent franchir cette frontière. Il pourra vivre dans un environnement décent tout proche de son lieu de travail, il sera à l'abri du manque, il sera devenu quelqu'un. C'est pourquoi Benedict ralentit toujours lorsqu'il entre dans ce bloc de maison, pour s'imprégner du parfum de bienséance et de tranquillité qui y règne. Il sourit malgré lui. Les immeubles sont similaires à son district, mais les gens y respirent l'insouciance, sans aigreur, détachés de tout problème ; ils n'en ont probablement pas de ce côté de la bordure.

Le monde se presse aux abords de l'arche. Benedict reconnait sans difficulté Hector, qui attend les bras croisés en scrutant avec insistance la foule. Il détonne dans le décor ; avec son attitude renfrognée, le purgeur se veut plus original que les policiers en armure d'impact légère qui flânent dans le coin.

— Je t'ai dit que j'arrivais rapidement, déclare Benedict en se dirigeant vers son patron. Pas la peine de venir me chercher comme un gosse à l'entrée de la capsule.

Hector lui lance un regard maussade et met les mains dans les poches de sa veste déboutonnée, laissant apparaître la combinaison noire des purgeurs.

— J'avais surtout envie de prendre l'air, car on étouffe là-bas, dit-il en haussant les épaules. Et puis, j'avais besoin de te parler de quelque chose, à distance des grandes oreilles de la clinique. Tout le monde s'affole dans l'incubateur, tout ça, parce le purgeur du jour est à la bourre.

— Okay, mais je suis toujours aligné aujourd'hui, non ? s'inquiète Benedict.

— Oui, et tu peux me dire merci : la médecin-chef est furieuse. Leur bourde les met dans un état débile, ils veulent se débarrasser du sujet au plus vite et sont prêts à faire n'importe quoi. Je te jure, il n'y a rien de pire que des mecs intelligents qui paniquent : ils ne réfléchissent plus.

— Rien ne presse pourtant, ils n'ont pas enclenché le réveil, non ? Y a pas de quoi s'inquiéter, s'étonne Benedict.

— Non. Mais ils ont injecté le mauvais profil, et ça, c'est pas terrible pour leurs images.

— Je n'y peux rien, moi... grogne Benedict. Et ça ne change pas notre job que je sache. Si la personne ne se réveille pas dans le bon corps, ce n'est pas notre problème.

— ça pourrait le devenir.

Benedict dévisage Hector qui soutient son regard avec insistance. Il n'aime pas trop le ton sur lequel son chef a lâché sa dernière phrase. Hector ne sourcille pas et grimace en coin, ce qui creuse ses joues barbues.

— Comment ça ? demande Benedict inquiet devant la posture de son patron. L'injection de conscience n'est pas de notre ressort... Qu'ils assument leurs bêtises, nous, on vient après.

— Oui, acquiesce Hector. C'est pour ça qu'ils sont mal à l'aise, qu'ils se précipitent et qu'ils disent des conneries.

Le purgeur en chef tourne les talons et remonte la rue, entraînant à sa suite Benedict.

— En fait, reprend-il au bout de quelques secondes, j'ai eu une petite discussion avec la responsable. De son point de vue, il suffirait de confirmer que l'injection a foiré et le problème est réglé. Si on est face à une enveloppe vide : tout va bien, ils pourront rester évasifs sur les raisons de leur échec. C'est pour ça qu'ils sont pressés... et pressant.

Benedict s'arrête net devant l'énormité que vient d'insinuer Hector.

— Tu veux dire... Qu'ils nous demandent de forcer une purge ?

Hector hésite un instant, mais ne relève pas la remarque. Il ne dit rien et continue son chemin. Benedict reste sans voix. On parle d'un crime, là. Benedict comprend soudainement pourquoi Hector souhaitait en discuter en dehors des capsules, loin des micros de la salle d'incubation.

— S'il ne s'agit pas d'une enveloppe vide, c'est un meurtre, ajoute Benedict, estomaqué.

— Oui, je le sais bien.

— Tu ne me demandes quand même pas de pipoter un test VK2 et une mesure Phi !

Benedict a haussé le ton dangereusement, à tel point que quelques passants se retournent sur leurs passages. Hector s'arrête brusquement ; il agrippe son apprenti par le col.

— Ferme-la ! grogne-t-il en approchant violemment son visage de celui son apprenti. T'es pas bien de balancer ce genre de chose en public ?

Son regard furieux transperce Benedict de part en part, mais une peur fugace le traverse et le vieux purgeur reprend son attitude impassible. Il relâche Benedict et se penche calmement vers lui :

— Ce n'est pas ce que je te demande, siffle-t-il à son oreille. Sache juste que... Tu vas avoir une pression énorme. N'oublie pas : la responsable du service d'incubation fait partie du comité pour ta titularisation. N'oublie pas que c'est toi, le seul juge. Et que si tu estimes l'enveloppe vide, c'est toi qui la supprimes.

Hector fait un pas en arrière et secoue la tête de dépit. Benedict ne l'a jamais vu de la sorte, il semble abattu et énervé.

Le jeune purgeur expire doucement ; il ne s'était même pas rendu compte qu'il retenait sa respiration depuis plusieurs secondes.

— Prends la bonne décision, lâche Hector en tournant les talons.

*

Vaisseau-Capsule numéro 2

Cliniquegénomique

— J'ai failli attendre ! s'exclame Katya Felo-Cousteaux lorsque Hector et Benedict franchissent le pas du premier sas de décontamination.

La chef de service leur lance un regard assassin que Benedict, gêné, ignore lâchement. Elle les attend à l'entrée des vestiaires, les bras croisés, vêtue de son coverall ajusté d'un blanc immaculé. Benedict connait l'Intra-M en charge. Madame Felo-Cousteaux a été propulsée à la tête de médecins chevronnés en un temps record, après avoir passé très peu de temps au laboratoire génomique. Cela mérite quelques félicitations, Benedict la respecte profondément pour cela. Il a rarement rencontré une personne aussi vive, un « bel esprit », comme il aime dire. À son grand regret, la responsable du service fait preuve de peu d'empathie envers ses collaborateurs : elle a beau être brillante, Katya est d'un dédain incroyable. Elle incarne l'arrogance avec perfection et ne manque jamais une occasion de bien marquer la différence entre elle et le reste de l'équipe. En tout cas, la situation préoccupe suffisamment l'Intra-M pour qu'elle les attende à l'entrée de l'incubateur et n'hésite pas à les poursuivre dans le vestiaire.

— Je ne peux pas tolérer ce genre de retard, rajoute-t-elle d'un ton glacé en levant le menton.

— Pardonnez-nous, Madame, lui répond Hector. Pour l'instant, nous suivons toujours le protocole.

— Ne jouez pas avec moi. Nous avons réveillé l'enveloppe il y a quinze minutes.

Benedict marque un temps d'arrêt. Initialiser rapidement une enveloppe n'est pas un problème, mais il est d'usage que le réveil se face sous la surveillance des Purgeurs : Les réactions des de-nouveau-nés procurent de bons indices sur l'injection et facilite grandement leur travail.

— Ça ne va pas nous aider, ça, réplique Hector en raccrochant son manteau au crochet de son casier.

— Vous n'aviez qu'à être à votre poste, renchérit sèchement Katya Felo-Cousteaux.

Puis elle s'adresse à Benedict qui abaisse les yeux :

— Quant à vous Benedict, dépêchez-vous et faites ce pour quoi la clinique vous a embauché : jugez et purgez-moi cette enveloppe vide.

La jeune femme tourne alors les talons et quitte les vestiaires d'un pas décidé pour rejoindre l'incubateur. Benedict regarde le chignon strict de la responsable s'évanouir derrière la porte du sas.

— Je ne l'ai jamais vu dans cet état, murmure-t-il en dépaquetant le coverall noir qui l'attend bien plié dans son casier.

— Oui, acquiesce Hector en claquant le sien. C'est rare de voir un Intra-M s'énerver.

— En tout cas, il n'y a pas de doute, soupire Benedict en remontant la fermeture éclair de sa veste. Elle est convaincue du résultat.

Il ferme le dernier scratch sur son col et enfile ses surbottes de protection. Puis il suit Hector qui déverrouille la porte calfeutrée les conduisant à l'antre du broyeur. La pièce est sombre, éclairée principalement par l'incubateur de l'autre côté du miroir sans tain. Quelques veilleuses rouges soulignent les lignes accidentées de la lourde machine tapie dans son coin. Elle bourdonne, à l'affut, présentant sa gueule acérée avide de la prochaine enveloppe que les purgeurs lui offriront. Benedict frissonne. La salle a beau être lavée à grande eau, l'odeur de détergent lui prend la gorge.

Hector a déjà allumé la console sous la vitre et parcourt les informations du patient. De la patiente, rectifie Benedict en dévisageant la personne assise derrière le miroir. En effet, une jeune femme est avachie sur la chaise de l'interrogatoire. Elle semble désarticulée, comme une poupée de tissus que l'on aurait calée contre le dossier, la tête légèrement penchée sur le côté et les bras ballants.

— Olivia de Jailly, explique Hector en faisant défiler les indicateurs. Du moins son profil génétique. Intra-M de classe 5, première injection de sa vie suite à une grave chute lui ayant brisé la colonne vertébrale. Elle surfait le Galopin.

— Une réparation bionique ne suffisait pas pour ça ? demande Benedict en lisant le compte-rendu.

— Pour un mec comme toi qui n'a pas les moyens, peut-être, s'esclaffe son patron. En tout cas, pas pour une Intra-M qui ne jure que par la pureté biologique.

Benedict hoche la tête ; Olivia de Jailly adhère au parti Contre-Courant qui dénigre toute augmentation issue de prothèses mécaniques. Ce mouvement à la mode chez les Intras fait preuve d'une belle hypocrisie ; pas d'ajouts mécaniques, non, « c'est mal » clament-ils sur tous les canaux de la sphère. En revanche, abuser d'ingénieries biologiques hors de prix, pourquoi pas. Le profil de la de-nouveau-née en est l'exemple le plus brillant, Benedict ne compte plus les adaptations ajoutées pour cette renaissance, « à la marge », comme disent les médecins des cliniques. Contrôle optimal de la masse musculaire et adipeuse, sensibilité accrue au touché et ajustement de caractéristiques physiques pour les rendre plus conformes aux canons actuels : morphologie générale plus élancée et taille rétrécie, front, menton et mâchoires égalisés... Désabusé, Benedict relève les yeux de la liste interminable, avec la désagréable impression de lire le catalogue d'un bar à synthétiques de luxe.

— À croire que cet accident est une aubaine pour elle.

Le peignoir blanc de la jeune femme glisse sur son épaule droite, dévoilant pratiquement sa poitrine, mais l'Intra-M s'en moque. Ses grandes pupilles vert clair roulent dans leurs orbites et ne se fixent sur rien de particulier. Un infirmier installe le capteur du VK2 sur son crâne ras, juste derrière son oreille, mais la de-nouveau-née ne réagit pas, elle se contente d'ouvrir et de fermer la bouche à intervalles réguliers.

— On dirait qu'elle est saoule, s'étonne Benedict en se tournant vers son mentor. Je n'ai jamais vu un injecté se comporter de la sorte.

— Moi non plus, acquiesce Hector en fronçant les sourcils.

— Parce que le kyste de conscience n'est pas ajusté au profil génétique ?

— Ce n'est pas une raison, lui répond le purgeur en faisant la moue. C'est sûr, cela n'aide pas, mais même dans ce cas, ils ont l'air plus.... Alerte.

Hector se replonge dans le dossier de la patiente et contrôle les données supplémentaires renvoyées par la capsule de réanimation.

— C'est vraiment bizarre, les informations relatives au kyste de conscience injecté semblent corrompues.

— Tu veux dire que l'on ne connait même pas l'identité de cette personne ?

— Oui. Finalement, elle n'en a peut-être pas du tout. La chef a peut-être de la chance : tout le protocole a foiré et on est en face d'une véritable enveloppe vide. Une vraie de vraie, qui n'a pas été initialisée correctement.

Comme si Katya les espionnait en permanence, sa voix crachote du haut-parleur fiché dans la console :

— Benedict, c'est à vous, l'enveloppe est appareillée. Débarrassez-moi de cette horreur.

Hector se tourne vers son apprenti pour lui afficher un sourire franc et lui cogner affectueusement l'épaule du poing.

— Vaz-y Béné. T'inquiète, ça va bien se passer. Vu l'état de la cliente, je sens que ça va être facile. Dans dix minutes, t'es titularisé.

Bénédicte lui rend un sourire tendu. Il prend sa respiration et franchit calmement la porte de l'incubateur.

Le dernier infirmier quitte la pièce après lui avoir fait un signe de la main, le pouce levé, afin de lui indiquer que tout était en ordre. Il rejoint la salle de contrôle bien visible derrière l'immense baie vitrée, d'où Katya le dévisage longuement, en conservant les bras croisés et les lèvres pincées. Benedict avale sa salive et lui envoie un bref salut de la tête qui n'a pour effet que de rembrunir encore plus la médecin-chef. Le purgeur se tourne alors vers la jeune femme toujours atone.

— Bonjour Madame... de Jailly, balbutie Benedict.

L'Intra-M ne semble pas réagir. Après tout, il l'a appelé du nom de la personne propriétaire du profil génétique, qui n'a rien à voir avec le kyste de conscience utilisé. Benedict s'assoit à son tour et allume d'une pichenette la surface de la table pour afficher sa console de contrôle. La soudaine lumière a pour effet de focaliser immédiatement le regard de l'enveloppe qui cesse de remuer les lèvres. Enfin une première réaction. Benedict se penche un peu pour essayer d'entrer dans le champ de vision de son interlocutrice. Son geste est couronné de succès, car les yeux verts basculent lentement dans sa direction. Le purgeur sourit largement, comme le recommande le protocole pour tenter d'apaiser sa patiente, puis se cale doucement contre le dossier de sa chaise. Olivia ne le quitte plus du regard. Benedict remarque les muscles du cou se crisper sous la peau diaphane de la jeune femme et un tressaillement lui parcourir le bras.

« Je n'aime pas ça », se dit Benedict en faisant mine de prendre des notes sur sa console pour se détacher des yeux insistants de l'Intra-M. Son intuition lui fait rarement défaut et il y a potentiellement quelque chose au fond de ces iris clairs. Par contre, l'enveloppe réagit bizarrement, comme si elle était... désynchronisée.

— Madame, reprend Benedict en se raclant la gorge. Je m'appelle Benedict Orca-Nino, inquisiteur auprès de la clinique génomique de la capsule numéro 2. Je comprends votre fatigue. Veuillez m'en excuser par avance, mais le protocole de renaissance nous impose de passer un test VK2 dans les minutes qui suivent la réinsertion. Vous n'y voyez pas d'inconvénient ?

La jeune femme continue de le dévisager sans ciller. Benedict jette un œil dans la direction de la baie vitrée : Katya lui lance un regard entendu. Sur sa droite, le miroir qui le sépare dans la salle du broyeur ne lui renvoie que l'image aseptisée de l'incubateur : Hector, de l'autre côté de la vitre, ne peut lui être d'aucun soutien.

Un coup sourd ébranle la table faisant sursauter le purgeur. Olivia a finalement levé la main gauche pour l'écraser lourdement sur la surface. La jeune femme regarde ses doigts se crisper sur le rebord à tel point que les jointures blanchissent. Un curieux voile de satisfaction traverse ses yeux. Elle redresse alors brusquement la tête, pour l'orienter bien droit dans la direction de Benedict.

— Vous m'avez fait peur... soupire-t-il en tentant de recouvrer son calme.

L'enveloppe d'Olivia de Jailly ouvre et referme la bouche plusieurs fois, en marquant chaque mouvement d'un léger coup de menton, donnant le sentiment de vouloir dire quelque chose. Benedict se penche pour tendre l'oreille, mais il ne perçoit que le souffle haché de la patiente.

— « Da... Da... Daa... Daaa » murmure-t-elle.

— Vous voulez me dire quelque chose ? encourage le purgeur en se rapprochant de la jeune femme.

La de-nouveau-née arrête ses vocalises et se fend d'un sourire caricatural. Du moins, si la grimace étrange qui se dessine sur son visage peut être qualifiée ainsi : ses lèvres s'étirent au maximum, repoussant les fossettes de ses joues au plus loin, elle dévoile complètement ses petites dents blanches au point de laisser apparaître ses gencives.

Benedict sent une boule lui monter dans la gorge et il prend peur. Le sourire forcé de sa patiente le met mal à l'aise et le fait transpirer. Il regarde les premiers retours de l'IA qui l'assiste dans son travail et qui a commencé à analyser les premières réactions de l'enveloppe. Pour l'instant les résultats sont négatifs avec un Phi proche de 50 : des robots font mieux au test VK2. Cela va être compliqué, mais il est à peu près persuadé que l'analyse va continuer dans ce sens, car l'attitude de la créature est trop éloignée de celle d'un être humain.

Première inquisition autonome et probablement première purge. Il n'a vraiment pas de chance.

Benedict s'apprête à enclencher la suite de l'examen lorsqu'un grand coup sourd résonne dans la pièce. Tout le monde dans l'incubateur sursaute et regarde autour de lui. Un nouveau coup et un grondement plus fort font trembler les baies vitrées. Katya s'écarte doucement de la vitre et les médecins se lèvent de leurs chaises.

Soudain, une masse informe traverse le plafond et bien s'écraser au milieu de la salle de contrôle. De là où il se trouve, Benedict ne perçoit qu'un nuage de poussière et une ombre gigantesque. Un cri éclate, un infirmier s'effondre en renversant un bureau. Des coups lourds retentissent, Benedict reconnait les claquements tonitruants des armes de poing qui résonnent dans son quartier. La fumée se dissipe et la silhouette d'un exosquelle rouge brandit son lanceur. Le monstrueux insecte de céramique achève d'une balle dans le dos les deux médecins qui tentent de s'enfuir puis tourne le canon fumant vers Katya. La jeune femme hurle et lève les mains devant son visage pour se protéger. L'arme claque dans un tonnerre assourdissant et le corps de l'Intra-M rebondit sur la baie vitrée, laissant sur son passage une traine pourpre.

Benedict reste tétanisé. Le colosse redresse alors les deux viseurs de son casque intégral dans sa direction, de l'autre côté de la vitre. Les lueurs vertes le clouent à son siège, tandis que la gueule du fusil se relève tranquillement, faisant danser un laser rouge sur sa poitrine.

Le soldat d'élite presse la détente.

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