Un coup de bec de trop... (Défi)

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Flapp. Flapp. Flapp.

Peck. Peck. Peck peck !

Bordel de merde. Quel connard… Une semaine que ce pigeon se poste à ma fenêtre et picore la vitre, comme une putain de miette sur le trottoir. Comme s’il allait pouvoir grignoter quoique ce soit dessus… J’aimerais qu’il crève en avalant un bout de verre, tiens…

La colère sourde me bouffe un soupir. Mon bras vient se poser sur mon front. Je regarde le plafond, la moisissure a encore pris de la marge sur la nouvelle peinture.

« Appart’ de merde. Pigeon de mes couilles. »

Devrais-je même penser au voisin et à son chien ? Aucune chance que je lui accorde ce moment. Cette fois-ci, je vais me concentrer sur cet oiseau de malheur. Sept jours, même heure, c’est bien trop. Bien trop pour que je le laisse s’en sortir vivant, avec toutes ses plumes.

Je ne ressens pas le besoin de regarder le réveil, je sais qu’il est cinq heures.

Mes pieds touchent le sol. Putain, le parquet me glace la plante des pieds. Mes savates ont encore disparues. Je n’ai même pas envie de chercher. Elles sont sûrement sous le lit. Les yeux fatigués, le dos courbé, je jette un coup d'œil au demeuré à la fenêtre. Il claque encore son bec contre le vitrage. Putain, mais qu’est-ce qu’il est con.

« Toi, mon coco, tu vas terminer en cocotte-minute. »

J’ai un éclair de génie. Un sourire rend mon visage encore plus perfide qu’il ne l’est habituellement.

« Putain, tu vas être plus utile que je le pensais. »

Gruuuuu ! Gruuuu !

Ellipse.

Quelques minutes plus tard.

Armé de mon moufle, j’abaisse le battant du four. La chaleur s’échappe de l’intérieur et inonde la pièce. Au moins, c’est l’excuse parfaite pour foutre un peu de chauffage. J’attaque avec mon gant un côté du plat rectangulaire. Le dîner avait l’air vraiment goûtu, l'odeur paraissait alléchante.

Mais, hors de question que j’y touche. D’une main, je remonte le moule et ferme la porte du four de l’autre. La chaleur disparaît, rapidement remplacée par l’air frais. J’ai oublié de fermer la fenêtre…

Le poids de ces derniers jours retombe. Je me sens nettement mieux maintenant. Je prends même une profonde respiration et relâche toute la tension et la frustration.

« Maintenant, allons donner ce plat à notre voisin. »

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